Une dame de culture
orientale a horreur des caresses et s'éclate comme une bête en
faisant juste la chose. Explication : sa culture orientale l'a
ouverte sur la méditation. Cet exercice mental, ou plutôt cet état
mental auquel on adhère, vous place en situation psychique d'être
pleinement présent sans le parasitage de pensées ayant trait à
autre chose que la situation, le moment vécu. Ainsi est donné
liberté totale au shoot d'endorphines lié à l'acte sexuel. Ce qui
explique que la dame avec un acte sexuel sommaire grimpe
systématiquement aux rideaux.
L'orgasme et la
méditation se confondent. La plupart des gens l'ignorent.
Probablement environ 99,99 % de la population...
Ce rapport entre les deux
phénomènes explique que généralement on grimpe aux rideaux peu de
fois dans sa vie. Ensuite, on sort de la méditation très
simplement : on cherche à retrouver ce qu'on a vécu. Et plus
on cherche, moins on trouve. Il suffit de chercher pour ne pas
trouver.
Alors, on imagine des
scénarios, des recettes, des règles, toutes généralement plus
inefficaces les unes que les autres. Et surtout on tourne
systématiquement le dos à la seule voie qui mène à grimper aux
rideaux si cette voie veut bien aller ce jour-là dans cette
direction.
Les propos sur le fait de
se connaître l'un l'autre pour grimper plus aisément aux rideaux,
etc. relèvent de l'aberration. On grimpe un jour aux rideaux et plus
après. Et si on analyse la situation où on a grimpé aux rideaux,
elle était apparemment des plus quelconques. Qu'est-ce qui s'est
passé alors de différent ? Pour des raisons particulières on
ne s'est pas embarrassé de pensées qui annihilaient l'état
méditatif. Ce moment atteint sans intentions de l'atteindre, on ne
risque pas ensuite de le retrouver tout simplement parce qu'on
cherche à le retrouver.
C'est aussi pourquoi en
amour « au début c'est toujours bien ». Parce que c'est
inattendu et on l'accepte sans le pré-penser. Après, on veut
retrouver ce qu'on a connu et c'est terminé.
Il n'y a rien de plus
compliqué pour certains que parvenir à être simple. Simple comme
l'enfant qui, avant sa naissance, perçoit et entend, découvre et
accepte, s'éveille à la vie. Plus tard, une fois né, on nous
apprend à ignorer la vie en pensant. Pensant le plus possible et ne
vivant pas. Pour vivre, il faut arriver à des états de non pensée,
soit de méditation.
Et quand cet état est
concomitant à une pratique sexuelle, masturbation ou acte sexuel, on
grimpe aux rideaux.
Ce qui généralement
n'arrive que peu de fois dans la vie, car on ne sait pas méditer,
surtout dans ces moments-là, durant ces activités-là.
On peut aussi méditer en
faisant de la peinture, du jardinage, en se promenant dans la Nature,
etc. Un ami qui vivait à Palavas-les-Flots m'a raconté cette belle
histoire. Il connaissait un homme qui était vendeur chez un marchand
de poissons de la ville. Cet homme était toujours d'une formidable
et très belle humeur joyeuse. Un jour il lui a demandé quelle était
sa recette pour avoir une telle joie de vivre. Ce vendeur de poissons
lui a répondu que sa recette était la suivante : « chaque
jour je vais m'allonger sur la plage durant deux heures et je ne
pense à rien. » Ce vendeur de poissons était un grand sage.
Pour beaucoup de gens c'était juste un très joyeux vendeur de
poissons.
Beaucoup de choses justes
ne s’apprennent pas par la réflexion mais avec la simple pratique.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 29 juillet 2017
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