dimanche 17 février 2019

1154 Apparence et réalité

Elle montrait,
Innocente,
L'amorce
De ses jolis petits seins
Dans l'échancrure
De son décoletté
Légèrement vertigineux.
Elle montrait,
Innocente,
L'amorce
De ses jolis petits seins...
Elle montrait...
Elle...
Elle montrait ses appâts,
Bien contente
De les promener
Sous le regard
Des mâles
Affamés de désir
Et de plaisir.

Basile philosophe naïf, Paris le 17 février 2019

samedi 16 février 2019

1153 Une saveur inoubliable (chanson des myrtilliers par milliers)

À Vallouise,
Dans la vallée,
Les myrtilliers sont par milliers.

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

À la table d'un glacier
Du village de Vallouise
Aux balustrades sculptées,

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Une glace aux myrtilles
J'ai commandé,
Sans savoir qu'elle serait

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Un des plus doux moments
De toute ma vie.
Cette glace était douce

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Et parfumée,
Et mélangée
Aux myrtilles sauvages
De la vallée.

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Cette glace était douce,
Douce comme la langue d'une femme
Caressant votre langue

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Dans votre bouche.
Et devrais-je vivre
Cinq millions d'années,

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Toujours je me souviendrais
Avec ravissement
De la glace aux myrtilles

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Du village de Vallouise,
Avec son glacier
Et ses balustrades sculptées.

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.

Jolie myrtille
Myrtille des bois
Et des prairies,
Myrtille enchantée
Que je chante
Et qui m'enchante,
Myrtille,
Toujours je vous aimerai.


Basile philosophe naïf, Paris le 16 février 2019

vendredi 15 février 2019

1152 L'inertie dynamique - essai philosophique

Les Chinois de l'ancien temps disaient : « le sage est semblable à la Polaire immobile, pendant qu'autour d'elle s'agitent les étoiles. » En fait, il ne s'agit pas là à proprement parlé de simple immobilité, mais d'inertie dynamique. Qu'est-ce à dire ?

Si je ne bouge pas et que tout s'agite autour de moi, le résultat de ma résistance à l'entraînement au mouvement est qu'avec un minimum d'efforts et aucune agitation je me déplace par rapport aux autres. De là où ils sont, les autres ont l'impression d'être stables et que je n'arrête pas de bouger par rapport à eux. C'est dû moins une possibilité éventuelle de vision pour eux.

L'exemple du Carnaval est frappant. Les humains s'agitent frénétiquement dans un tas de domaines. Le Carnaval, lui, revient chaque hiver durant la même période, imperturbablement, toujours semblable à lui-même dans ses règles et ses codifications traditionnelles.

Résultat on peut parfois croire que le Carnaval est agité et le monde est stable, alors que c'est exactement l'inverse qui se passe.

C'est tout le paradoxe de l'inertie dynamique. Agir consiste à ne rien faire si ce n'est résister à l'agitation.

Ceux qui ont bien assimilé cette règle sont les plus forts et font le moins de bruit. Ce sont des grands chats tranquilles. Et les autres sont des petites souris qui trépignent et s'agitent stérilement.

Basile philosophe naïf, Paris le 15 février 2019

1151 Les murs entre les humains

Il est courant d'entendre vanter la recherche de la spontanéïté dans les rapports humains, notamment entre hommes et femmes. Mais la spontanéïté est-elle possible au sein des relations entre hommes et femmes par exemple ? Même si on la souhaite, il existe comme des murs qui enferment chaque sexe à l'écart de l'autre. On peut citer, par exemple : le mur des liens matériels, le mur de la classe d'âge, ou bien encore le mur du sevrage adamique, le mur du sevrage tactile, le mur de l'érection, le mur des mini-fous, le mur des faux gentils. Il en existe encore d'autres. Pour ce qui est de ceux cités ici, on peut les détailler.

Le mur des liens matériels est très répandu. Prenons un exemple que j'ai rencontré plusieurs fois. Une jeune femme souhaite pratiquer un métier artistique, qui est la plupart du temps aléatoire et peu rémunérée. Elle souhaite aussi vivre dans le confort d'un bel appartemenr dans une très grande ville, ce qui nécessite de disposer de très bons revenus. Elle va se mettre en ménage avec un compagnon ayant de très bons revenus. Bien sûr, ce choix peut être exclusivement sentimental. Il peut aussi être intéressé. Il sera très mal vu d'avancer cette explication. Celle-ci évoque une relation de type prostitutionnel. Qui n'est pas une relation bien considérée ni une relation libre.

Le mur de la classe d'âge exige que deux conjoints soient d'âge proche. Il est implicitement entendu qu'un écart d'âge important, surtout si un des conjoints est jeune, est un scandale absolu. On vantera l'amour, mais pas comme ça.

Le mur du sevrage adamique et celui du sevrage tactile sont des murs très subtils. Le premier consiste à déclarer l'état de nudité publique, la tenue adamique, comme étant obscène et sexuelle dès un âge où le sexe n'est pas présent. Plus tard on arrêtera avec l'enfant le contact physique et les câlins, qui ne reparaitront que bien après dans sa vie en annexe de l'acte sexuel. Ce sera à ce moment-là déjà un jeune adulte. On parlera alors de « préliminaires » ou « post-ludes ».

Le mur de l'érection consiste à croire que celle-ci témoigne du désir, du besoin, de l'urgence de l'acte sexuel, alors que ce n'est la plupart du temps pas le cas. Mais allez le dire à des hommes obtus aux crânes bourrés de préjugés machistes ! Vous passerez pour quelqu'un de dérangé. Au pays des fous, les très rares gens raisonnables passent pour des malades.

Le mur des mini-fous est un curieux mur. Il existe des pathologies mentales graves et cataloguées. Il existe des pathologies légères ou très légères qui perturbent les relations humaines. On leur cherchera des explications rationnelles. Il n' y en a pas.

Le mur des faux gentils est un très important mur. La plupart des hommes sont dérangés sexuellement et obsédés par la recherche de l'acte sexuel. Ce dérangement est le fruit de leur éducation. Les mères sont le plus souvent celles qui forment les petits machos. Devenus grands, ils chercheront obsessionellement l'acte sexuel, qui ne sera la plupart du temps qu'une masturbation dans un orifice natuel. Comme les filles plus authentiques en moyenne que les hommes ne voudront pas de ce genre de prestations, les hommes ruseront. Sachant que les femmes aiment les câlins, ils feront semblant de les rechercher. Ils tâcheront de dissimuler leurs obsessions sexuelles avec une pseudo-gentillesse. Ce seront des faux gentils. Il en existe de très nombreux millions. Ce qui fait que si un homme sincère et vraiment gentil cherchera à les approcher, les femmes s'en méfieront. Le mur des faux gentils est omniprésent dans les relations hommes femmes. C'est le mur anti-poétique par excellence. Il empêche, perturbe, contrarie la tendresse sous toutes ses formes. Il est extrêmement difficile à contourner. Et provoque le plus souvent la défiance et la fuite. Il existe aussi, bien sûr, des fausses gentilles, mais il y en a peut être moins que des faux gentils.

Basile philosophe naïf, Paris le 15 février 2019

mercredi 13 février 2019

1150 L'origine du désordre et comment il finira

Quelle est l'origine du désordre qui règne depuis des milliers d'années dans notre Humanité ? Désordre qui suscite des troubles divers et des insatisfactions profondes et générales ? Cette origine est au moins pour une très large part historique et circonstancielle et ne relève pas d'une sorte de fatalité naturelle. Cette origine remonte au delà de l'invention de l'écriture, il y a plus de dix mille ans. C'est à ce moment-là qu'apparaissent l'agriculture et l'élevage. Ce qui signifie que les humains ont compris au moins dès cette époque que l'acte sexuel amène la grossesse et la parturition notamment chez les humains. Mais ont-ils tout compris de ce processus fondamental de la génération ? Absolument pas.

Les humains ont saisi le rôle de l'homme ensemençant la femme. Sperme signifie « semence ». Mais ils ignorent totalement l'iovule et l'ovulation. La perte de sang menstruel qui la signale les effraye et les inquiète. Ils y attachent des peurs ancestrales. Ce sang surgissant à intervales réguliers, hors du temps des grossesses, fait pour beaucoup de la femme adulte quelque chose de très inquiètant et très douteux. Jusqu'au vingtième siècle, par exemple, on dit en France dans au moins certaines régions, qu'une femme qui a ses règles fait tourner le lait en l'approchant et doit donc se tenir à l'écart de la confection des fromages. De même sa proximité ferait tourner le jambon durant sa maturation.

Il faudra attendre l'année 1827 pour qu'un savant germano-balte du nom de Karl Ernst von Baer découvre l'ovule chez les mammifères et donc notamment chez la femme. Et c'est seulement environ treize ans plus tard que deux médecins français, Félix Archimède Fouchet et Charles Négrier vont expliquer le mécanisme de l'ovulation.

C'est donc durant au moins dix mille ans que les humains, de bonne foi, ont cru que seul le mâle était acteur actif de la reproduction, la femelle se cantonant au rôle d'une sorte de terre passive et rendue inquiètante par le sang menstruel.

Quelles ont été les conséquences de cette si longue ignorance ? Enorme, gigantesque et calamiteuse, car qui dit « terre » dit propriété de la terre. L'homme, le mâle, s'est voulut propriétaire de la terre féminine. Et cela à des époques où la génération était une question de vie ou de mort bien plus qu'aujourd'hui. Pour s'occuper et nourrir les parents âgés, pour former la base des armées, il fallait des hommes et donc des bébés en nombre.

Dix mille années au moins, jusque dans les années 1840... cela fait juste 179 ans que les humains ont pu prendre connaissance du rôle actif de la femme dans la reproduction. Les hommes ont conservé de ce temps d'ignorance quantité de traditions. Ne croient-ils pas que la force réside dans les testicules ? Quand un homme est courageux, on dit qu'il en a, ou que « il a des couilles ». L'expression est vulgaire et je m'excuse de la citer ici pour les besoins de mon exposé. D'autres hommes estiment de façon aberrante qu'avoir un grand pénis est un motif de fierté et avoir un petit pénis est une source de honte.

Les humains mâles sont le plus souvent très ignorants du fonctionnement de leur sexualité. Une croyance très répandu chez eux veut que l'érection et ses phénomènes annexes vaudraient nécessairement désir, besoin, urgence de la réalisation de « l'acte sexuel ». C'est archi-faux et totalement stupide et dévastateur la plupart du temps. Ces phénomènes interviennent en quantité d'occasions et la plupart du temps pour d'autres rasons. Le sommeil ou le plaisir, sont les motifs les plus fréquents.

L'érection nocturne durant le sommeil, nocturne ou matinale, est la raison qui amène fréquemment l'homme à déranger sa compagne qui dort encore, pour une prestation sexuelle minable et mal venue. L'homme se réveille et constatant son érection est suffisemment ignorant pour croire le coït bienvenu.

Ces pratiques masculines courantes tendent à décevoir, irriter et déranger les femmes qui se sentent alors utilisées et réduites au rang d'objet.

Une autre erreur sexuelle très courante chez les hommes est de croire que la pénétration avec le pénis en érection d'un orifice naturel d'un tiers vaut « acte sexuel ». C'est encore une fois le plus souvent archi-faux. Il s'agit le plus souvent juste d'une masturbation dans un orifice naturel d'un tiers. Il ne s'agit pas d'un acte sexuel qui requiert un accord et un désir réciproque qui en fait sont ici absents et remplacés par des conventions sexuelles consuméristes.

Une autre croyance sexuelle très répandue consiste à croire que jouissance masculine et éjaculation sont synonymes. Au point que jouir est un verbe utilisé couramment dans le sens d'éjaculer. Bien qu'accompagnée de phénomènes tel que l'acceleration de la respiration de l'homme concerné, l'éjaculation n'est pas le plus souvent accompagné d'une jouissance digne d'être appelée ainsi. Elle peut même être douloureuse. Mais on continue à lire un peu partout que la jouissance masculine et l'éjaculation sont synonymes.

L'évaluation de la jouissance éjaculatoire est l'occasion de très nombreux boniments. L'homme peut ne rien ressentir ou presque en éjaculant, on continuera à parler de sa « jouissance ». Comme si elle ne pouvait, par définition, être autre chose que fabuleuse et automatique. Ce qui est, ben évidemment, archi-faux/

Un domaine où règne chez un très grand nombre d'hommes une ignorance majeure est celui de l'amour et du désir. Le désir authentique et véritable est des plus rares. Tous les actes sexuels tentés sans véritable désir sont faux et mal venus. Cela est le cas de la plupart des pénétrations dites « actes sexuels » qui ne sont au fond que des masturbations intra-orificielles.

Devant toutes ces insatisfactions les récits les plus fabuleux vont fleurir. On prétendra que c'est à force de rater des accouplementsque les partenaires concernés vont finir par « bien se connaître » et réussir leur vie sexuelle ! Comme s'il ne s'agissait que de connaissance et de volonté ! La réussite imaginaire en amour dépendrait d'une sorte de notice technique. On voit répéter cette ânerie : « quand on se connait bien on sait ce qui fera plaisir à l'autre ». Seule l'authenticité peut faire plaisir à l'autre. Mais qui la recherche aujourd'hui ?

Ecoutez bien des hommes parler des femmes quand ils sont « entre eux ». Ils sont très vulgaires et désabusés. A les écouter on dirait des petits enfants capricieux commentant des gâteaux au chocolat qui inexplicablement leur échapperaient. Un homme, pourtant plutôt intelligent par ailleurs, m'a dit un jour textuellement : « je ne comprend pas pourquoi une femme peut-elle refuser de faire l'amour avec moi ».

Si on écoute les propos des femmes sur les hommes, ce n'est très souvent guère mieux. A les écouter les hommes sont « tous les mêmes », ne veulent pas « s'engager », etc. Ce serait juste une question de recettes que les hommes se refuseraient à suivre. Mais l'affaire est plus complexe.

Notre société parisienne vit aujourd'hui à l'heure de la sexualité consumériste. Éventuellement conditionnelle : « je couche avec toi à condition que nous fassions logement et factures en commun. » Ou bien encore à l'heure de la Grande Illusion amoureuse. Si ça a l'air d'aller on se dit avec ravissement « c'est peut-être le Grand Amour Miracle qui Arrange Tout ». Les endorphines assoupissent plus ou moins la raison. Une aventure simple et agréable devient un événement d'importance et la promesse de durer indéfiniment. Le réveil de cette illusion sera douloureux. Il n'existe pas de sentiment miracle. Le Grand Amour n'existe pas, sauf dans des romans et des films.

Les doux ou durs délires amoureux laissent la place à l'insatisfaction. On se consolera avec diverses addictions et compensations. La propriété, la nourriture, l'alcool, le tabac, le sucre, le sexe tarifé, la violence... Tout sera bon pour oublier notre insatisfaction. Plutôt que se remettre en question, droguons-nous pour oublier notre souffrance !

C'est seulement par une large prise de conscience que nous sortirons de tous ces cercles vicieux. Ce texte prétend très modestement contribuer à cette émancipation de l'Humanité. Émancipation qui la verra se libérer du poids des chaînes d'une croyance passée. Croyance qui faisait de l'homme l'unique acteur actif de la reproduction humaine.

Basile philosophe naïf, Paris les 12 et 13 février 2019

lundi 11 février 2019

1148 Le fugitif involontaire

Quantité de femmes
Ne recherchent pas l'amour
Mais un homme-cheval
Pour tirer leur carriole familiale.
De telles femmes
J'en ai rencontré.
Elles m'interrogeaient
Pour connaître ma situation matérielle
Mon avenir professionnel.
Puis, voyant que
Mon profil
Ne correspondait pas
À l'attelage recherché
Elles me rejetaient.
Et c'est mieux ainsi,
Car il vaut mieux
Être rejeté,
Que vivre
Dans le déni
De la vérité.

Basile philosophe naïf, Paris le 11 février 2019

samedi 9 février 2019

1148 Les jaloux

Je sens tant de haine,
De concurrence
Et de jalousie
Autour de moi,
Qu'il me prend de rêver
Parfois
De me retrouver
Dans les bras
D'une délicieuse créature
De dix-huit
Ou dix-neuf ans
Rien que pour faire enrager
Les jaloux.

Basile philosophe naïf, Paris le 8 février 2019

1147 Souvenir

Ce jour-là
Vers midi
Je sortais de mon travail
Et j'ai vu passer devant moi
Un cul fantastique
Moulé dans un pantalon clair
Collant sur la chair
Son étoffe fine.
Ce cul était divin
Comme l'aurore se levant
Sur l'Himalaya enneigé
Un jour ensoleillé de printemps.
Il était parfait
Comme le croissant de Lune
Dans le ciel clair à l'automne.
Il était beau
Comme la queue d'une comète
Traversant le firmament.
Alors j'ai suivi
Sans quitter des yeux
Ces deux belles rotondités.
Et je me suis dit :
« Cette jeune fille est seule
Et me tourne le dos,
Mon regard qu'elle ne voit pas
Ne la dérange pas. »
Ce n'est que des décennies après
Que j'ai réalisé
Que d'autres femmes m'ont vu
Suivre le sujet de mon adoration
Et ont sûrement pris
L'esthète que j'étais
Pour un obsédé.

Basile philosophe naïf, Paris les 7 et 9 février 2019

1146 Ode à la chicorée

Ô chicorée
Racine divine
Reine des boissons
Tu caresse mon palais
Chaque matin.
Ton breuvage exquis
Me réconcilie
Avec mon passé
Et me fait épouser
Mon présent
Et mon avenir
Avec joie et confiance.
Ô chicorée
Bénie des dieux
Et adorée des hommes
Soit la clé
Qui ouvre la porte
Du paradis enchanté.
Du monde des hommes
De bonne volonté.

Basile philosophe naïf, Paris le 7 février 2019

dimanche 3 février 2019

1145 Promenade

Où êtes-vous fleurs multicolores
Triomphe et éclat des couleurs ?
Il n'y a plus que du gazon rare,
De la terre noire et nue
Parfois recouverte de paillage.
Et pensant mélancoliquement
À toutes les lumières de l'été
Je me dis
Que ce jardin est triste à présent,
Triste comme le Jardin des Plantes
En hiver.

Basile philosophe naïf, au Jardin des Plantes à Paris le 3 février 2019

1144 Sid, le bourreau des cœurs

Si j'étais une femme
Je t'épouserais,
Mais comme je ne suis pas une femme
Ni un homme
Qui aime les hommes ,
Je ne t'épouserais pas.
Mais je peux te dire
Que nombreuse sont les femmes
Qui fréquentent le Moulin à Café
Où tu es cuisinier
Qui sont en adoration
Devant toi.
L'une d'elle m'a dit :
« Si j'avais trente années de moins
Je lui sauterais dessus ! »
Tu as de très beaux yeux,
Un très beau sourire,
Une belle prestance et carrure,
Tu es chaleureux
Et excellent cuisinier.
Que de plus
Peut demander, attendre
Une femme
D'un bel homme comme toi ?
Je te le dis
Sans aucune jalousie,
Car personnellement
Présentement
Ma solitude
Me convient très bien.

Basile philosophe naïf, Paris le 2 février 2019