jeudi 17 décembre 2020

1428 Conte du chat et du canard

C'est un chat qui ne sait pas marcher

Et un canard qui ne sait pas voler.

Le chat qui ne sait pas marcher

Rencontre le canard qui ne sait pas voler.

Le canard qui ne sait pas voler

Rencontre le chat qui ne sait pas marcher.

Le chat qui ne sait pas marcher

Apprend au canard à voler.

Le canard qui ne sait pas voler

Apprend au chat à marcher.

Le chat qui ne savait pas marcher

Se met à galoper.

Le canard qui ne savait pas voler

Se met à voler très haut dans le ciel.

Le chat désormais appartient au canard.

Le canard désormais appartient au chat.

Le chat n'est pas très content

De cette situation,

Car c'est un félin indépendant.

Mais finalement

Ils se retrouvent très heureux tous les deux,

Car leur rencontre n'a pas été décidée par eux,

Mais a été voulue

Par Dieu.


Basile philosophe naïf

Paris, le 17 décembre 2020

lundi 7 décembre 2020

1427 Le chat à qui les souris ne sourient pas

C’est un chat

A qui la vie

Bien peu sourit,

Car il vit

Au royaume des souris

Grises

Ou bleu pétrole,

Et ne le sait pas.

Son destin le brise,

Il se désole.

Que m’arrive-t-il ?

Ai-je tiré pile

Alors qu’il fallait

Hélas

Tirer face

A la Grande loterie ?

Je suis malheureux,

Point ne rit,

Et n’ai pas d’amis,

Est-ce parce que

Je n’ai pas

La queue nue,

Le museau pointu,

Et ne suis pas gris

Ou bleu pétrole,

Et ne suis pas uni,

Mais rayé,

Tacheté.

Ô ma douleur !

Me voilà

Rempli de couleurs

Aussi variées

Que le ciel étoilé

Compte d’étoiles

Sur la toile céleste

Des aurores boréales,

Le jour du faramineux bal

Des feuilles automnales.

Elles tournoient, virevoltent

Et chutent innombrable,

Recouvrant, adorable

Les bancs

Et le sable blanc

Resplendissant.

Le long des mille canaux,

Routes

Et chemins vicinaux.

Qui serpentent

Dans les bois,

Les forêts

Et les jardins

Du Grand Empire

Des chats à six lunes

Rouges et prunes,

Et trois halos

De cuivre et bouleau.

Tant que je suis ainsi

Et pas autrement,

Disait le chat

Qui ne sourit pas

Au royaume des souris

Grises

Ou bleu pétrole,

Ça n’ira pas.

Et voilà que soudain

Il rencontre au bord du Jourdain,

Fleuve qui irrigue le pays des souris

Grises ou bleu pétrole,

Un autre chat tout aussi solitaire

Et désolé que lui,

Car il n’a pas d’amis.

Et alors tout s’arrange

Pour nos deux lascars,

Qui ne sont plus las

Car, ils sont heureux.

A les voir passer

On croirait voir gambader

Deux anges poilus

Qui dansent la farandole

Du bal des hippopotames volants

A la fête du chat orange

Aux yeux bleus de cristal

Moucheté de rouge corail

Et de céladon incarnat.

Pour nos deux nouveaux amis chats

C’est la fin de leurs déboires,.

Ils s’en vont vivre

Sur les bords de la Loire

De joie exaltée ils sont ivres.

D’autres chats arrivent

Passant par Lyon, Lourdes et Brives,

D’abord un, puis deux, puis trois,

Puis quatre, mille, un million de chats

Qui vivaient depuis toujours

Solitaires, tristes et sans amour,

Au royaume des souris

Grises

Ou bleu pétrole,

Et ne le savaient pas.

Et voilà que par millions les chats

Jubilent, s’étreignent, ronronnent et dansent

La grande farandole des Trois hiboux masqués.

Et le Grand Carnaval Extraordinaire commence

Et ne finira jamais,

Car les chats ont enfin trouvé leur bonheur

Dans l’amour, la joie et la fraternité.

Tout ceci est une histoire vraie.

Les deux premiers chats,

C’est toi et moi,

Deux félins

Faits l’un

Pour l’autre,

Qui ne savaient pas

Qu’ils vivaient

Au royaume des souris,

Où les chats

Comme toi et moi

S’ennuient

Et se demandent pourquoi

Quand on se remplit la panse,

Malgré toutes ces dépenses,

Ces mets, ces gâteaux,

Ces jardinières en paletot,

Ces festins de Balthazar,

Ces pâtes de coing au homard,

Ces raviolis à baldaquins

Mijotés dans du dakin,

Ces crèmes brulées au lard,

Ces boissons, ces compotes,

Ces huitres à la bergamote,

Dégustés avec goinfrerie,

Point de la vie on rit.

Jusqu’au jour où,

Miracle de l’amour,

On réinvente l’aurore,

On tue la mort

Et l’ennui,

La vie infinie

Prend son envol,

Quitte son nid,

Et n’est plus faite

De triste grise poussière d’or,

Mais de nuages de pourpre,

Pluie d’étoiles multicolores,

Comètes d’argent

Et de platine,

Accompagnées

Par des rassurants accords.

C’est le fascinant quatuor

Et les chœurs sonores

De la caresse

Du vent du printemps

Qui traverse

Avec tendresse

Le feuillage tremblotant

Des acacias verdoyants

Et des bouquets d’amarante.

C’est également

Le doux bruissement du courant

Des rivières murmurantes,

Au fond de la vallée

Des scarabées

Et des sources claires

En pays d’harmonie

Un paisible soir d’été.

Cette musique féérique

Est admirée, on l’aime

Partout et même

Au fond des cuisines

De meringue, praline

Et massepain

Du pays lointain

Des nains pâtissiers

Enchantés et retrouvés.

Et alors enfin,

Miracle de l’amour,

A tous les chats valeureux

Qui étaient jadis malheureux,

Égarés au royaume des souris,

La vie sourit

Pour l’éternité.

Youpi !

Ici finit mon récit

Et commence

La vie.

 

Basile philosophe naïf

Paris, les 4, 5 et 6 décembre 2020

vendredi 27 novembre 2020

1426 RÉVEILLONS LA MUSIQUE FESTIVE PARISIENNE AVEC SES QUADRILLES!!!

Paris était un phare de la musique festive au 19ème siècle, grâce à ses quadrilles, célèbres dans le monde entier.

Parmi des dizaines d'autres, le compositeur et chef d'orchestre le plus célèbre de cette musique festive était Philippe Musard. On l'appelait Napoléon Musard !

Cette musique a été oubliée. Elle était plus fameuse que les aujourd'hui célèbres valses de Vienne et leur faisait concurrence.

Elle a influencé les musiques des cinq continents. Elle est à l'origine du Balakadri ou Bal de quadrille aux Antilles et de la musique Séga et Séga cordéon aux Mascareignes.

Cette musique n'avait pas de nom. En référence à Musard, je l'ai baptisé musique musardienne.

Des centaines de partitions de musique musardienne dorment dans les bibliothèques et les fonds d'archives. Il est temps de les réveiller ! Nous en avons besoin pour soigner la tristesse grise.

Cet événement sera plus grand encore que la redécouverte de la musique baroque. Ce sera une grande date dans l'histoire de la culture, de la France et de Paris.

Que tous les amis de la musique, de la danse et de la joie se mobilisent pour la révolution musardienne, pacifique et musicale !

Avec ceux qui jouent déjà cette musique : l'ensemble Les Pantalons, basé en Belgique. Et tous ceux que nous serons heureux de découvrir.


VIVE LA MUSIQUE !!! VIVE MUSARD !!!

Basile

Paris, le 27 novembre 2020

jeudi 19 novembre 2020

1425 Les roses du Paradis

Ma très chère

Et très tendre voisine,

Vous êtes l'avenir de l'Humanité.

Vous avez vingt deux ans,

Moi qui en ai

Soixante-neuf

En suis déjà un peu

Le passé.

Vous êtes

L'avenir de la médecine,

En cinquième année d'études

Et demain praticienne

Du métier dont vous rêvez.

Vous êtes la grâce,

La jeunesse et la beauté.

J'aurais voulu vous offrir,

En témoignage d'amitié,

Des roses, un gros bouquet

Parfumé.

Quelle belle chose !

Quel beau cadeau rêvé !

Hélas ! Les fleuristes ont fermé,

Et je n'ai pas un immense jardin

De roses odorantes et voluptueux jasmin,

Où je trouverais mon trésor parfumé.

Alors, dans les prairies du Paradis,

Où jadis Adam et Eve naquirent,

J'irai cueillir, plaisir infini !

Les roses du temps qui passe,

Glisse avec tendresse,

Et ne revient pas.

Vous les offrirai, et serai,

Par votre puissant et doux sourire,

Transfiguré pour l'éternité.


Basile philosophe naïf

Paris, le 19 novembre 2020

mardi 17 novembre 2020

1424 Déclaration d'amour à l'Italie

 oésie dédiée à Agata, Anna, Olga, Silvia, Mirella, Bertil, Marisa, Ivano 1 et Ivano 2, Gianfranco, Piero, Sonia, Massimo, Mario ; Léonor, Italienne par procuration, et tous les Italiens et Italiennes passés, présents et à venir.


Viva l'Italia !

Sono innamorato dell'Italia !

Vive l'Italie !

Je suis amoureux de l'Italie !

L'Italie

Est le plus beau cadeau

Que Dieu a fait

A l'univers entier.

Italie,

Reine de Beauté du monde,

Avant-goût de la beauté

Du Paradis sur Terre.

Si tu avais été une femme,

Je t'aurais épousé.

Si tu avais été un lion,

J'aurais supplié Dieu

De faire de moi une lionne,

Pour pouvoir t'approcher,

Si tu avais été une fleur,

J'aurais demandé à Dieu

De me transformer

En abeille ou papillon.

Si tu avais été une flamme,

J'aurais demandé

D'être ta fumée.

Si tu avais été un cristal,

J'aurais demandé

D'être une montagne

Pour t'abriter.

Si tu avais été

Une pomme ou un kiwi,

J'aurais demandé

D'être un artbre

Dans ton verger.

Si tu avais été un soleil,

J'aurais demandé

D'être un de tes rayons.

Si tu avais été un parfum,

J'aurais demandé d'être

Un flacon, pour recueillir

Ta richesse et ta douceur.

Si tu avais été un chevalier,

J'aurais demandé

D'être ton cheval

Pour te porter

Dans l'univers entier.

Si tu avais été un fleuve,

J'aurais demandé

D'être un poisson,

Pour pouvoir m'y baigner

Nuit et jour,

Hiver comme été.

Italie,

Beaux monuments,

Belles œuvres d'arts,

Beaux paysages,

Belles filles,

Beaux garçons,

Et bonne cuisine.

Que demander de mieux

Sous le soleil,

Soleil d'Italie !

Si, la langue d'Italie,

La plus belle

Et la plus musicale

De toute la galaxie !

O sole tuo,

Che bella cosa

Una giornata

Italiana, alle sole...

Rome, Milan, Florence,

Sienne et son palio,

Naples et sa baie,

Venise et son grand canal,

Et une petite ville

Bien tranquille,

Où je vois Ivano

Vendre ses légumes

Sur le marché,

Aidé par Olga,

Une petite fille,

Qui deviendra plus tard

Une grande et belle

Jeune fille,

Etudiante à Paris,

Fiertée de son papa

Et sa maman,

Et de ses sœurs

Etoiles jumelles,

Soleils et beautés du monde

Au firmament du Piémont,


Basile, Paris, le 17 novembre 2020

mardi 10 novembre 2020

1423 Vive l'Amour et les Masquelours !

Dans les rues de Dunkerque,

Un homme marche seul,

La nuit,

Une lanterne allumée

A la main.

Cet homme

C'est Jean Bart,

Qui nourrit Paris

Quand la famine régnait

Dans tout le pays.

Pour cela

Il fut anobli

Par le roi

Et fait Chevalier

De l'ordre de Saint-Louis.

En permission du Paradis

Pour venir fêter Carnaval

Avec ses lointains descendants,

Notre ami s'étonne de trouver

Les rues paisibles

Et désertes

Alors que c'est Mardi Gras.

A présent

Un autre homme l'accompagne,

C'est Cô-Pinard

Aussi

En permission du Paradis

Venu, comme chaque année

Fêter Carnaval.

Cô-Pinard

Au cœur d'or,

A la parole d'argent,

Qui durant bien des ans

Guida les enfants

De Jean Bart,

Ces fameux gaillards.

Les alouettes dans les champs,

Les mouettes et les goélands,

Réveillés par Jean Bart

Et sa lanterne magique,

Se mettent à chanter en chœur

L'hymne du renouveau du bonheur :


Dunkerque, Dunkerque !

Ta vie renaîtra !

Dunkerque, Dunkerque !

Ton Carnaval reviendra !


Et dans le port,

Entendant ce chant

Les filets

Se mettent à danser.

Sur la plage

Les galets

Se rangent en rangs

Pour défiler.

Au large de Dunkerque

Quel est ce tintamarre ?

Ce sont les vagues

Qui font le chahut,

Le tiens bon d'sus !

Et les crabes font chapelles

Sur le rivage,

Invitant les poissons

A manger du plancton,

Boire de la bière

Et du café.

Tous les monuments de Dunkerque

Se mettent à danser,

Rejoints par le beffroi de Bergues,

Son parapluie, sa perruque rose

Et son beste cletche.

Vive la vie

Et les Masquelours dunkerquois !

Qui chanteront un jour

Tous en chœur :


Roule ta bosse,

Ton père est bossu !

Carnaval est revenu !


Et sous les applaudissements

Des étoiles,

Et les hourras

De la Voie lactée,

La Lune entonne

« La Cantate à Jean Bart »,

Accompagnée par le chœur

Des étoiles de mer

Qui distribuent à tous

Du potjevleesch

Et du pinard

Rouge comme

Les joues d'une femme

Heureuse en amour

Avec un masquelour.

Ah mes chers frères

Dunkerquois,

Mes chères sœurs

Dunkerquoises,

Vous, les meilleurs

Carnavaleux et Carnavaleuses

Du monde,

Je vous ai écrit

Et vous dédie

Cette poésie.


Basile organisateur du Carnaval de Paris,

Paris, le 10 novembre 2020