Soit un homme qui a dans
son entourage trois jeunes et jolies femmes qu'il remarque et
apprécie. S'il suit la logique, ou l'illogique, patriarcale il
doit :
Soit renoncer à
fréquenter deux de ces jeunes et jolies femmes et chercher à
courtiser la troisième.
Soit les courtiser toutes
les trois en leur mentant.
Un cas pire de machisme
est celui d'un homme qui courtise tout ce qui bouge et y ajoute la
volonté d'isoler son gibier. Ce faisant il entreprend de dénigrer
auprès de ces femmes tous les hommes qu'il estime « concurrents ».
Et comment le fait-il ? En se présentant comme un homme intègre
et respectueux et insinuant que ses « concurrents » sont
de vulgaires dragueurs sournois. Les patriarcaux sont vraiment les
spécialistes de l'hypocrisie et du mensonge.
Un phénomène très
étrange et caractéristique est celui du temps patriarcal.
Quand on établit de belles relations avec une belle personne, on
l'écoute, on lui parle, on prend le temps de la connaître,
l'apprécier. Le patriarcal lui est toujours dans la course. Ne
dit-on pas « courir les filles » ? Ce n'est pas un
hasard semble-t-il. Le patriarcal est toujours pressé. Comme il est
dans son monde et confond relations humaines et chasse au gibier.
Un moyen simple et facile
d'identifier et se débarrasser d'un patriarcal déguisé en
sentimental est de le faire poireauter. S'il est sentimental il peut
attendre. S'il est patriarcal, la plupart du temps, il va
s'impatienter et s'en aller courir après une autre proie
potentielle. En amour, ne jamais se presser est une excellente règle
à suivre. Une jeune fille pressée va collectionner les
mésaventures, si elle cherche autre chose que du fast food
sexuel. S'il y a un domaine qui confirme les paroles « vite
et bien ça n'existe pas », c'est bien celui des relations
dites « amoureuses » ou « sentimentales ».
Prendre le temps permet d'y voir clair et déceler nombre de
traquenards et de faux jetons.
Certains chasseurs
malheureusement sont patients et peuvent ainsi induire en erreur
leurs proies.
Le temps patriarcal est
répandu bien au delà des patriarcaux. Quand on le quitte, quel
repos et quelle occasion d'y voir claire dans les relations
sympathiques avec les autres ! En quittant le temps patriarcal
on retrouve la réalité et le rythme effectif des relations
humaines. On prend aussi pleinement le temps d'apprécier les tout
petits riens qui font la richesse de la vie.
Le temps patriarcal est
un temps angoissé. Il joue un rôle essentiel dans la démarche
patriarcale. Quand l'homme patriarcalisé aperçoit une personne
qu'il identifie comme une proie à consommer, il se demande tout de
suite : « quand il y parviendra ? » Cette
interrogation jouera un rôle essentiel et déterminera très
largement son comportement. Comme il veut arriver à « conclure »
le plus vite possible, il va bousculer sa proie, mentir, ruser et
montrer plus ou moins sa vraie nature. À
l'image du macho qui, cherchant à isoler une proie, disait à elle
du mal d'un autre homme assis à la même table de restaurant et
entendant tous ses propos. La volonté d'aller vite conduit à de
telles situations.
Mais pourquoi l'homme
patriarcalisé veut-il toujours aller vite y compris en dépit de bon
sens ? Parce qu'il veut additionner ses « conquêtes ».
Le shoot endorphinien de l'éjaculation jouant chez l'homme
patriarcalisé le rôle de tranquillisant pour son état plus ou
moins dépressif causé par sa sensation de vide intérieur, de
manque permanent, de solitude et d'absence d'entente avec les femmes.
Si l'homme patriarcalisé s'abaisse à se croire supérieur à la
femme, il parvient aussi ainsi à s'interdire toute véritable
complicité, proximité, unité avec la femme, chose dont il a
besoin.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 6 juillet 2017
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