dimanche 2 juillet 2017

801 Le phénomène de la rupture amicale ou amoureuse inattendue

Un des phénomènes les plus étranges et troublants des relations humaines est celui-ci : on rencontre un homme et une femme qui sont les meilleurs amis ou amants du monde. Et quelques mois ou quelques années après, les voilà irréductiblement éloignés l'un de l'autre, voire carrément brouillés. Pourtant tout marchait apparemment si bien. Qu'a-t-il donc pu se passer ?

Trouver une explication permettrait si ce n'est d'éviter les séparations, tout au moins les rendre moins douloureuses à vivre. C'est le but de ce texte.

Il faut savoir poser le cadre pour commencer. Il existe trois grands mensonges fondamentaux concernant la sexualité des hommes. Le premier prétend que les hommes ont tout le temps envie de « faire l'amour ». Le second mensonge prétend que si l'homme a une érection ça signifie qu'il a envie de « faire l'amour ». Le troisième mensonge prétend que quand l'homme éjacule, il jouit forcément.

Les garçons vers l'âge de douze-treize ans découvrent la masturbation masculine adulte, c'est-à-dire aboutissant au shoot endorphinien de l'éjaculation. Ils vont dorénavant s'auto-droguer ainsi régulièrement toute leur vie restante. Parvenue à la capacité de reproduction ils chercheront à remplacer leur main par l'orifice naturel de quelqu'un d'autre durant l'acte masturbatoire. Ils croiront ainsi « faire l'amour » alors que la plupart des fois il s'agira juste d'une masturbation.

Le problème est alors le dysfonctionnement entre l'homme et la personne partenaire au lit. Les femmes ne ressentiront rien cependant que certaines réactions comme l’accélération cardiaque ou de la respiration fera croire à la femme que l'homme éjaculant jouit. La femme aura alors la désagréable impression d'être utilisée.

La recherche du shoot éjaculatoire endorphinien va amener l'homme à devenir un très médiocre et misérable partenaire amoureux, sensuel et sexuel. Cherchant à aboutir au shoot l'homme se tournera exclusivement vers lui-même et ignorera finalement la personne qui partage son lit.

A l'affût du shoot, l'homme abandonnera les caresses et bisous. Il sera absent à lui-même. Certaines femmes les imiteront. L'une d'elle qui fut mon amante, refusait les bisous sur la bouche. Méprisant et rejetant ceux-ci, elle affirmait avec mécontentement : « Je n’ai plus quinze ans. »

Certaines femmes craignent les caresses comme des actes susceptibles de leur faire perdre le contrôle d'elles-mêmes face à d'intempestives revendications sexuelles masculines. Je ne vais pas affirmer être spécialement compétent dans l'art de caresser une femme. Mais j'ai pu observer une fois ma compagne de l'époque implorer l'arrêt d'une caresse qui visiblement l’entraînait trop loin de la maîtrise d'elle-même. J'ai suivi sa demande et me suis arrêté. Une autre fois deux dames amies discutaient devant moi évoquant le désagrément du moment où elles ne sauraient plus refuser une demande masculine intime à laquelle elles seraient opposées. On parle beaucoup de « lâcher prise » dans le domaine amoureux. Mais l'existence de comportements rébarbatifs, les expériences fâcheuses, éloignent souvent très efficacement de tous « lâcher prise ».

Certaines femmes au contraire croient qu'en acceptant les exigences sexuelles consuméristes masculines elles finiront par trouver ainsi la perle rare, le « prince charmant » qui les rendra heureuses. Elles sont bien évidemment déçues. Rester dans une tonalité authentique en renonçant à la recherche systématique du shoot éjaculatoire endorphinien paraît être un premier pas. Pour éviter de finir inévitablement une belle relation amicale ou amoureuse en rupture inattendue.

Basile, philosophe naïf, Paris le 2 juillet 2017

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