mercredi 27 juin 2018

1024 Éloge de la femme ordinaire

Par mille voix et images différentes, notre société, qui a tout marchandisé, cherche à nous imposer son modèle de la femme idéale. Elle doit obligatoirement répondre à diverses caractéristiques « physiques » : avoir au maximum vingt-cinq ans, être de grande taille, avec un ventre plat, des gros seins et des petites fesses. Ces canons esthétiques qui ne caractérisent qu'une minorité de femmes sont matraqués par la publicité, le cinéma, les médias. Au point de finir par déformer le regard de très nombreux hommes. Et pousser de très nombreuses femmes et jeunes filles à se considérer à tort comme désavantagées par la Nature et à se soumettre à des régimes ineptes et dangereux.

En réponse à cette intoxication idéologique, j'ai écrit ce petit poème :

Éloge de la femme ordinaire

Elle n'a pas la taille mannequin
La femme ordinaire.
Elle n'a pas forcément
Le ventre plat
La femme ordinaire.
Elle n'a pas toujours
Des gros seins
La femme ordinaire.
Mais la femme ordinaire
Est extraordinaire.
D'abord,
On peut la rencontrer.
Ensuite
Elle a
À l'intérieur d'elle
Des trésors de générosité.

Basile philosophe naïf, Paris le 26 juin 2018


lundi 25 juin 2018

1023 L'art d'apprécier les choses

Ma mère, jeune, était très aisée. Âgée elle s'est retrouvée pauvre. Et me disait : « quand j'étais riche, je mangeais toujours les gâteaux par quatre. Mais ne les appréciais pas. C'est seulement quand je suis devenue pauvre que j'ai commencé à les apprécier. »

Je dînais et déjeunais dans un café associatif. Par économie ne prenais pas de boissons. Un jour, je décide exceptionnellement d'en prendre une. Quand j'attaque mon verre, c'est un délice ! Et le jus de raisins que j'ai commandé m'apparaît très bon. De façon inattendue, j'ai droit à un deuxième verre. Je me dis : « il sera aussi bon que le premier ! » Pas du tout, il m'apparaît quelconque.

Enfant, le top niveau des plaisirs gustatifs c'était pour moi les bananes. Ma famille étant pauvre, je n'avais droit au mieux qu'à une banane à chaque fois qu'il y en avait à la maison. Un jour, un vieux monsieur riche, voulant me faire plaisir, donne de l'argent à ma mère afin qu'elle achète pour moi quelque chose. Ma mère me demande ce que je veux . Je lui répond : « des bananes ! » Elle m'achète alors, rien que pour moi, deux ou trois kilos de bananes. Et là, déception : quand je mange quantité de bananes, elles perdent leur intérêt gustatif.

L'appréciation d'une chose tient aux conditions où on y accède. Les personnes gavées de bonnes choses les apprécient-elles ? J'en doute. Et aussi, l’habitude aidant, ces choses ne deviennent-elles pas aussi quelconques que les bananes citées plus hauts ? L'abondance ne ferait pas le bonheur, voilà tout. Et ce qui est nouveau aura toujours une qualité qui, par définition, ne se répétera pas.

On a parlé dernièrement dans les médias d'une grande vente de vins très anciens, très rares et très chers. J'imagine un riche acheteur qui achète une trentaine de ces précieux flacons. Le premier verre de la première bouteille entamée doit lui paraître extraordinaire. Mais le trentième verre extrait de la énième bouteille ?

Les très riches se font concurrence pour savoir qui aura le yacht le plus grand, le plus beau et le plus cher. Mais, à l'arrivée, un bateau ne sera jamais qu'un bateau. Une fois acquis, à la longue, son propriétaire s'y habituera. Il ne sera plus aussi extraordinaire qu'à ses débuts.

Les seules choses qui ne s'usent pas avec l'habitude ou l'abondance ne s'achètent pas avec de l'argent. Il s'agit en particulier de l'amitié vraie.

Alors, la richesse matérielle assure-t-elle le bonheur ? Rien n'est moins sûr. Elle peut assurer le confort, faire des envieux, mais assurer mécaniquement le bonheur, certainement pas.

Et puis, si les très riches nageaient dans le bonheur, ça se saurait. Quand on les aperçoit de loin, les très riches ne donnent pas l'impression de connaître une sorte de bonheur extatique supérieur et hors de portée des moins riches.

Les très riches craignent à juste titre qu'on s'intéresse à leur argent en faisant semblant de s'intéresser à eux. Problème que n'auront jamais les pauvres. Ils craignent aussi parfois d'être enlevés contre une demande de rançon. Et s'entourent de gardes du corps. Résultat, ils ignorent la tranquillité. Qui est une des plus précieuses richesses.

Les riches, frustrés de ne pas être heureux, compensent souvent cette insatisfaction en cherchant à posséder le plus d'argent possible. Qui ne leur sera le plus souvent d'aucune utilité. Mais ravira plus tard leurs héritiers.

Basile philosophe naïf, Paris le 25 juin 2018

jeudi 21 juin 2018

1022 Le règne de l'argent fou

La rumeur du monde, c'est à dire les médias, les conversations, nous parlent des gouvernants du monde. Détaille parmi eux les sympathiques ou les antipathiques, les bons ou les méchants, les idiots ou les intelligents... En fait, ces gouvernants ne gouvernent que formellement. Leurs actions sont d'ampleur limitée. Car elles sont subordonnées au vrai maître aveugle et brutal du monde, qui est l'argent fou. Nous vivons sous le règne de l’argent fou. Il prime sur tout : la vie, la santé, la prospérité, l'amour. Seul importe son accumulation absurde et sans autre but que l’accumulation. C'est pourquoi on l'appelle l'argent fou qui gouverne le monde.

On voit l'argent fou partout à l’œuvre. En France, par exemple, 94,4 % du prix des produits alimentaires tels que les fruits ou les légumes frais de saison sont prélevés par « les intermédiaires ». Les producteurs ne s'en sortent pas. Les consommateurs potentiels sont souvent arrêtés par les prix exorbitants où on vend les produits. Résultat, au moins 70 % des fruits et légumes frais finissent à la poubelle, sinon beaucoup plus. Mais peu importe, puisque la filière reste rentable ! L'argent fou est content. Il s'accumule et grossit les dividendes versées aux actionnaires. Et les produits alimentaires vont finir dans les poubelles des supermarchés. Où il arrivait qu'on les arrose d'eau de javel pour empêcher les pauvres affamés ou les débrouillards de les récupérer.

Quoi de plus important et utile que former des spécialistes, donner aux jeunes la possibilité d'étudier et obtenir les formations les plus complétés et approfondies ? Mais l'argent fou n'est pas d'accord. Former des jeunes ça coûte de l'argent. Il vaut mieux l'accumuler dans des coffres-forts sans y toucher. Alors on limite l'accès aux études, on sélectionne, on augmente les frais d'inscriptions... L'argent fou est plus précieux que l'éducation.

Pouvoir se déplacer, voyager, prendre le train d'un point du pays à un autre et au delà. C'est un besoin banal et légitime. Mais contraire à la volonté de l'argent fou qui ne cherche qu'à accumuler le plus possible, le plus vite possible, sans rime ni raison. Alors la « logique » de l'argent fou détruit et sabote. Comment il compromet les chemins de fer français par exemple ? Le gouvernement décide de construire des lignes de chemin de fer à très grande vitesse. C'est une décision de l'état. Elle implique d'engager des dépenses énormes. Le gouvernement qui a pris la décision va-t-il payer ? Pas du tout, ce sera à la SNCF de payer. Résultats : les billets de train coûtent de plus en plus chers et le déficit est malgré ça présent. Le gouvernement va-t-il payer la « dette de la SNCF » qui est en fait une dette de l'état ? Non, on va réduire l'activité des chemins de fer pour faire des économies. Et dans la foulée on supprimera le statut des cheminots. Décision préfigurant la vente à la découpe et la privatisation des chemins de fer français. Pourquoi privatiser ? Pour favoriser la volonté de l'argent fou, qui ne souhaite qu'accumuler dans des coffres-forts et pas faire rouler des trains.

Quand on a été opéré, on a besoin de se reposer. Rester à l'hôpital et sous le contrôle médical du personnel hospitalier. Rester à l'hôpital ? Pas question ! L'argent fou commande : dehors tout de suite ! Car rester à l'hôpital coûte de l'argent. L'argent fou le préfère accumulé sans but dans des coffres-forts plutôt que servir à la santé des opérés. Les petites structures hospitalières sont plus vivables, accueillantes, chaleureuses, efficaces que d'immenses structures, des « usines à malades » ? Oui, mais l’argent fou préfère les usines à malades où les malades coûtent moins chers à soigner. Tout les choix sont bons à partir du moment où grâce à eux l'argent fou en profite pour s'accumuler. Et tant pis pour la santé, le confort, le bonheur et la sécurité des malades !

Les choses précieuses ne s'achètent pas, comme la paix intérieure, la paix extérieure, la sérénité, l'amour, la joie. Mais l'argent fou s'en fout. Pour lui seul importe l'accumulation d'argent sans but, ni rime ni raison. L'argent fou préfère l'amour de l'argent à l'amour des gens. Parce qu'il est fou.

Basile philosophe naïf, Paris le 21 juin 2018

mercredi 20 juin 2018

1021 Réincarnation

La poupée de chair
Qui nous sert de médiateur
Avec l'univers
S'use,
Des fois est détruite
Par malveillance, maladie, accident.
Ou simplement
Par l'usure.
Comme elle est hors d'usage
Nous la changeons
Et la remplaçons
Par une autre.
C'est aussi simple que ça.
C'est comme quand
On remplace des chaussettes trouées
Par des chaussettes neuves.
Il n'y a vraiment pas de quoi
En faire un drame.
Incarnation, désincarnation,
Réincarnation,
C'est comme
Le cycle des saisons.
Quand vient l'automne
Après l'été,
Et puis l'hiver,
Personne ne va se lamenter
En attendant le printemps.

Basile philosophe naïf, Paris le 19 juin 2018

jeudi 14 juin 2018

1020 Problèmes du développement humain patriarcalisé

Il y a plus de dix mille ans les humains inventaient l'agriculture et l'élevage. Ils connaissaient donc, au moins dès ce temps-là, le pouvoir fécondant de l'acte sexuel. Mais ils ignoraient l'existence de l'ovule et le fonctionnement de l'ovulation. Ce qui fait qu'ils accordèrent aux hommes le seul rôle actif et mérite dans la reproduction humaine. La femme étant déchue au rang d'une sorte de terre passive ensemencée par l'homme. Le cultivateur souhaite dominer la terre qu'il cultive. Et trouve logique et normal de la posséder. De la connaissance incomplète du processus reproducteur, de l'ignorance du rôle réelle et actif de la femme, naquit le patriarcat. Celui-ci n'a vu ses bases historiques remises en cause qu'il y a un peu moins de deux siècles. En 1827, le savant germano-balte Karl Ernst von Baer découvrit l'ovule chez les mammifères et donc notamment chez la femme. Vers 1840, deux médecins français, Félix-Archimède Pouchet, de Rouen, et Charles Nègre, d'Angers, décrivirent pour la première fois le fonctionnement de l'ovulation.

Ces découvertes tardives en regard de l'ancienneté du patriarcat ne l'ont pas mis bas. Il perdure toujours dans toutes les sociétés humaines. Ses conséquences viennent troubler notre éducation et notre vie quotidienne.

Le petit humain est spontanément chaleureux et tactile. Quand il apprécie quelqu'un il se jette dans ses bras. Dès l'âge de trois ou quatre ans les câlins de facto vont lui être très largement interdits par les adultes. Ce sera le sevrage tactile. Les années qui suivent verront se créer des analphabètes tactiles. Qui ne sauront ni toucher ni être touchés par les autres.

Ces analphabètes tactiles vont développer plus tard la triste sexualité patriarcale théâtralisée. Diverses situations ou tenues, divers comportement seront sous la coupe du patriarcat et décrétés comme devant obligatoirement déboucher sur la réalisation du coït. Ou tout au moins se diriger dans sa direction. Et cela Indépendamment des sentiments des partenaires concernés. Ils deviendront les acteurs d'une sorte de petit théâtre d'alcôve. On s'est plu, on s'est touché... à présent, passons aux « choses sérieuses » ! Sinon, de quoi aurons-nous, ou aurais-je l'air ?

La sexualité patriarcale théâtralisée va se transformer, se résumer à une course angoissée à la « réussite » de l'éjaculation dans un orifice naturel humain. Ce qui sera pour les garçons un excellent moyen pour éloigner, tenir à distance ou faire fuir femmes et jeunes filles.

Le caractère vicieux du patriarcat fait que les femmes ou bien accepteront momentanément la sexualité patriarcale théâtralisée. Pour la fuir au bout de quelques jours, semaines, mois ou années. Ou bien les femmes, par crainte de la sexualité patriarcale théâtralisée, passeront leur temps à être sur leurs gardes et à fuir. Y compris quand il n'y a pas de danger de se retrouver directement face à la sexualité patriarcale théâtralisée.

On a énormément parlé ces temps derniers du réalisateur hollywoodien Harvey Weinstein pour dénoncer son comportement sexuel avec les femmes. Il n'est malheureusement qu'un exemple dénoncé parmi des dizaines de millions d'autres Weinstein. Qui sont des expressions masculines du patriarcat dominant. Le problème ne se résume pas à un ou des individus à dénoncer. Il s'agit de chasser la culture patriarcale des bases de notre Civilisation et partout où elle se trouve. Parmi les hommes qui déclarent être indignés par le célèbre producteur hollywoodien, il y a y compris des hommes qui agissent comme lui ou rêveraient de le faire. Le patriarcat nuit à tous, hommes femmes ou enfants. S'il y a quelque chose que chaque homme peut faire pour faire avancer la société humaine, c'est rejeter le patriarcat d'abord de l'intérieur de lui-même. Et ne plus le tolérer chez les autres. Il reste vraiment beaucoup de travail de nettoyage à faire pour assainir la société humaine.

Basile philosophe naïf, Paris le 14 juin 2018

mercredi 13 juin 2018

1019 Vœux pour la Corée

Tous les peuples ont droit
À vivre uni et en paix.
C'est aussi le cas
De la Corée.
Vive la Corée unifiée et en paix !
Qu'enfin aux décennies de guerre
Succède un matin calme
Qui distingue ce pays.
Coréens, je ne vous connais pas
Mais je vous aime,
Et vous souhaite
Bonne chance dans la vie.

Basile philosophe naïf, Paris le 13 juin 2018


mardi 12 juin 2018

1018 Les secrets les mieux gardés sont ceux qu'on ne cherche pas à percer

Un événement dont je garde le souvenir a marqué ma vie. Je devais avoir au maximum cinq ou six ans, peut-être même moins, certainement guère plus. J'étais malade et avais la grippe. Pour cette raison, en journée je dormais sur le divan qui servait la nuit de lit à mes parents. Je me suis réveillé le soir. Il faisait déjà nuit dehors. Et je vis de loin, en pleine lumière sur la table où nous prenions habituellement nos repas, il y avait quelque chose de tout à fait nouveau et tout à fait inédit pour moi. Dans une cage bondissaient de petits êtres. C'était des mériones, sorte de souris du désert, que mon frère aîné s'était fait prêter par le Muséum d'histoire naturelle de Paris où il connaissait un responsable important. Ce contact avec les mériones fut le premier que j'ai eu avec « la Nature ». J'ai toujours cherché par la suite comment la Nature se présentait dans l'être humain. C'est ue constante dans ma recherche philosophique. Aller à l'originel, au plus simple possible. Chercher à l'identifier par delà le fatras culturel de la Civilisation.

À force de chercher, je finis par trouver des réponses intéressantes. Elles sont simples et font avancer la compréhension de nos problèmes habituels. Je constate aussi que mon propos n'intéresse guère les autres. Car les secrets les mieux gardés sont ceux qu'on ne cherche pas à percer. Quand on est malheureux en amour, au lieu de chercher pourquoi on en est arrivé là, le commun des gens se dit : « j'aurai plus de chances la prochaine fois » ou bien encore : « c'est la faute aux autres ». Il ne faut surtout pas chercher à démonter le cheminement qui a conduit à la douleur morale intense baptisée « chagrin d'amour », sans autre précision. Pour ce qui me concerne, je cherche à comprendre les tenants et les aboutissants qui ont pu m'amener là, à cette situation que je vais partager avec des dizaines de millions d'autres. Je refuse de me résigner à penser : « c'est la faute à pas de chance » ou bien encore : « c'est la faute aux femmes ».

Le fonctionnement des relations amoureuses chez les humains est soumis au patriarcat dominant notre société. Celui-ci prétend à la supériorité des hommes sur les femmes et détraque les relations inter-sexuelles. L'interaction entre le patriarcat produit culturel et la physiologie et la psychologie naturelles des humains a des conséquences directes sur nos vies.

Prétendre dominer, posséder la femme conduit l'homme à s'opposer à l'amour. Le manque d'amour qui en résulte exacerbe la sexualité masculine. Le comportement sexuel masculin devient obsessionnellement fixé sur la recherche de l'acte sexuel, qui dénaturé, se révélera insatisfaisant.

Le tragique manque général d'amour entre les humains, qui résulte de cette quête abusive et absurde conduit à l'hypertrophie de la sexualité masculine dans la société humaine. En témoigne le chiffre d'affaires colossal de la prostitution et de la pornographie. Mais ce dérangement s'exprime aussi simplement au quotidien. En voici trois exemples :
  
Un homme et une femme sont très amis. Comme ils sont tous les deux célibataires, la femme se dit : « pourquoi ne deviendrions-nous pas un couple ? » Elle drague l'homme. Au début et durant plus d'une vingtaine de mois la relation paraît s'exalter. Car la libération de la tendresse physique interdite en temps normal entre adultes ne se fréquentant pas sexuellement émerveille et joue à fond. Mais la tendresse physique n'est pas l'amour. Pendant ce temps-là, à contrario les deux amis recherchent « l'harmonie sexuelle » et ne la trouve pas. Car on ne la décide pas et on n'a pas non plus de raisons de l'idolâtrer. Cette recherche insatisfaisante va ronger la relation. Progressivement elle se fera insupportable. Et débouchera finalement sur une très douloureuse rupture. La volonté de bricoler un amour sur la base d'une amitié vraie a fini par détruire celle-ci. Croire à la réussite de « la sexualité » en fait masculine, conduit toujours à l'échec et la déception.

Autre exemple : une jeune fille très jolie recherche « l'amour ». Elle se dit qu'il suffit pour ça de se rapprocher d'un très beau jeune homme sympathique. Faire des câlins, des bisous et l'acte sexuel, déclarer à l'entourage qu'on est « ensemble », être jalouse et le tour est joué. Elle bricole ainsi une première relation avec un premier jeune homme. Relation qui fini par lui être insupportable. Elle rompt. Remet ça avec un second jeune homme, et ainsi de suite. Elle en est au quatrième et ça continuera sans doute ainsi si rien ne change dans la démarche adoptée. Le bricolage amoureux n'est pas l'amour. Les câlins font illusion. Le passage à la casserole et la jalousie proclamée à la cantonade tiennent lieu de « mariage ». Mais on n'invente pas une relation d'amour qui n'existe pas.

Troisième exemple : un jeune homme et une jeune femme s'aiment. Pour des motifs secondaires ils se séparent. Se sentant « libre » le jeune homme drague une jolie fille, puis une seconde. S'en vante auprès des copains. Puis réalise le caractère insipide de ces deux aventures sans amour. Et retourne vers l'amie qu'il avait quitté. Il a compris que c'était là une relation précieuse et qui ne se remplaçait pas avec des aventures.

Dans tous ces cas de figure, les personnes concernées cherchent à adapter les normes patriarcales à leurs vies. En les édulcorant éventuellement un peu. Mais la Nature en eux ne se laisse pas dompter. On n'invente pas l'amour là où il n'est pas. On ne le remplace pas de manière satisfaisante par autre chose.

Ces temps derniers une tendance se développe. Devant le chaos indescriptible des relations dites « amoureuses » entre nombre de personnes, certains ont recours au mariage. Ils en font une sorte de solution miracle qui va tout arranger. Bien sûr, quand la base est pourrie, ce n'est pas la couverture qu'on met dessus qui rend la relation solide et satisfaisante. En témoigne le nombre imposant de divorces qui sont répertoriés chaque année.

Il faut respecter la Nature et l'authenticité. Hors de cela, il n'y a point de salut.

Basile philosophe naïf, Paris le 12 juin 2018

lundi 11 juin 2018

1017 Une photo

Une amie m'a envoyé
Sa photo
Prise au printemps
À Montréal,
Et je me suis demandé
En la regardant
Si c'était le soleil
Qui la rendait belle,
Ou si c'était elle
Qui rendait beau
Le soleil.

Basile philosophe naïf, Paris le 11 juin 2018

dimanche 10 juin 2018

1016 Pourquoi la société humaine semble souvent incompréhensible et inquiétante

Une femme posait en mars dernier dans l'édition d'un journal sur Internet la question suivante : « pourquoi tant d'hommes nous haïssent-ils? (et je n'ai pas dit tous!) » Situation incompréhensible et inquiétante : les hommes qui sont sensés être les plus proches et aimants des femmes, dans un grand nombre de cas les détestent. Quel est le motif de cette étrange situation ?

Il y a plus de dix mille ans l'Humanité inventait l'agriculture et l'élevage. Ce qui signifie que les humains connaissaient au moins dès ce moment-là le caractère reproducteur de l'acte sexuel. Mais ils ignoraient tout de l'ovule et l'ovulation. Cette situation a duré plus de dix mille ans. Durant tout ce temps-là les hommes se sont crus les seuls agents actifs de la reproduction. La femme étant ravalée au rang d'une sorte de terre. Devant être dominée et possédée par son « cultivateur » : l'homme. Telle est l'origine de la croyance erronée dans la supériorité de l'homme sur la femme et de l'odieuse prétention de nombre d'hommes à harceler, dominer et commander les femmes.

C'est seulement en 1827 qu'un savant germano-balte vivant dans ce qui deviendra plus tard l'Estonie découvrit l'ovule chez les mammifères et dont notamment chez la femme. Il s'appelait Karl Ernst von Baer. Vers 1840, deux médecins français, Félix-Archimède Pouchet, de Rouen, et Charles Nègre, d'Angers, décrivirent l'ovulation pour la première fois. Le fondement d'origine du patriarcat était théoriquement détruit par ces immenses découvertes scientifiques. Las ! Les mauvaises habitudes et l'inconduite masculine patriarcale ont la vie dure ! Déjà pour que soit affirmé que von Baer, Pouchet et Négrier ont sonné le glas du patriarcat, il a fallut à ma connaissance presque deux siècles. C'est seulement en 2018, il y a peu de semaines, que je l'ai écrit dans ce blog. Cette parution passe largement inaperçue. Et ce qu'elle annonce ne sera vraisemblablement connu que quand d'autres personnes, plus influentes que moi, s'appliqueront à s'attribuer mon propos.
 
Le patriarcat a détraqué très largement la relation entre les hommes et les femmes. Se croyant supérieurs aux femmes, les hommes sont très nombreux à être de facto agressifs envers elles. Les harcèlent, quand ils ne vont pas jusqu'à la violence, la torture et l'assassinat, autrement dit : le féminicide. Qui signifie tuer une femme parce qu'elle est une femme.

Cette violence masculine patriarcale rend la société humaine très souvent incompréhensible et inquiétante aux humains. Ceux-ci cherchent à se rassurer.

Un curieux moyen utilisé dans ce sens consiste à faire comme si une œuvre humaine était d'une autre nature qui serait supérieure aux humains. Par exemple on le voit faire avec la loi. La loi, les lois, sont des fabrications humaines. On va faire comme si elles avaient une autre nature. On dira : « la loi c'est la loi », « la loi est dure mais c'est la loi », « au nom de la loi », « obéissance à la loi », « zone de non-droit », « rétablissement de l'autorité de la loi », « les hommes de lois », « les hors-la-loi », etc. Bizarrement on fini par faire comme s'il existait une sorte d'entité supérieure aux humains et les commandant qui serait « la loi ». Alors que les lois sont des créations faites par des humains et rien de plus. En Italie les tribunaux proclament que « la loi est égale pour tous ». Est-elle vraiment égale quand, poursuivi, on a ou on n'a pas les moyens de s'assurer les services d'un excellent avocat ? Autre exemple de cette espèce de sacralisation d’œuvres simplement humaines : l'argent. À entendre certains, l'argent serait une sorte de produit magique et d'origine mystérieuse. Alors que c'est une invention des humains parmi d'autres et que l'argent n'a pas toujours existé et n'existera pas toujours. C'est en tous cas mon avis. Un autre exemple de sacralisation d'une œuvre humaine est représenté par le mariage. On nous fait croire qu'une cérémonie humaine change fondamentalement une relation. Le jour où le patriarcat cessera de parasiter la société humaine, tout un tas de choses et de situations étranges ou inquiétantes nous paraîtront simples, compréhensibles et rassurantes. 

Basile philosophe naïf, Paris le 10 juin 2018

1015 Le sucré et les câlins

Imaginons un monde où les aliments sucrés ne pourraient être consommés qu'exclusivement en couples amoureux et dans l'intimité ou presque. Les habitudes, les lois, les interdits, les traditions iraient dans ce sens. Naturellement tout ce qui est sucré deviendrait aux yeux de tous quelque chose de plus ou moins « sexuel ». Serait défini comme un « préliminaire » ou postlude de l'acte sexuel. La seule évocation du goût sucré exciterait sexuellement la plupart des gens. Ceux qui pourraient manger sucré ou envisager de le faire sans penser au sexe serait déclaré souffrant de « manque de désir » ou troubles de la libido.

Remplacez à présent la consommation d'aliments sucrés par le fait de faire des câlins et vous aurez tout de suite une vision claire d'une aberration majeure de la société où nous vivons. D'une part elle interdit les câlins, les caresses entre humains adultes. D'autre part elle décrète que ces câlins, ces caresses sont « sexuels ».

Pas plus que la consommation d'aliments sucrés les câlins sont « sexuels ». Mais allez l'expliquer aux gens ! Ils ne vous comprendront pas, la plupart du temps.

Comme les câlins sont libérés entre deux individus au début de leur relation amoureuse, ça les amène à apprécier significativement cette relation. Et à déclarer souvent que « l'amour au début c'est toujours bien ». Mais il ne s'agit pas là de « l'amour », mais des câlins entre adultes exceptionnellement autorisés. Après, fréquemment, ça se gâte. En particulier parce qu'on n'a pas conscience de l'identité réelle des câlins entre adultes. Et cette inconscience a des effets dévastateurs en cas de rupture ou déception amoureuse.

L'individu sous-alimenté en câlins qui avait rêvé d'être alimenté en câlins ou l'a été momentanément durant sa relation amoureuse se retrouve brutalement privé de câlins. Cette situation peut être vécue comme extrêmement douloureuse de part et d'autre. Aussi bien pour celui ou celle qui décide de rompre que pour son ou sa partenaire qui n'est très souvent pas d'accord.

Le « chagrin d'amour » est bien souvent le fruit empoisonné d'un brutal sevrage en câlins. L'amour n'a ici qu'un rôle très secondaire.

Croyant les câlins liés à l'acte sexuel, l'arrêt de celui-ci conduit à arrêter les câlins. C''est souvent en fait là la première cause de la détresse ressentie par les parties en présence.

La libération générale des câlins entre adultes dans la société conduira à dédramatiser très considérablement la plupart des déceptions amoureuses. Et éviter nombre de suicides ou dépressions entraînés par ces déceptions.

Pour que cette libération intervienne, une large prise de conscience est nécessaire. Elle résultera aussi d'un recul sensible du patriarcat qui est le cadre contraignant régissant jusqu'à présent et depuis très longtemps les relations dites « amoureuses » entre les humains adultes.

Pourquoi les câlins entre adultes sont-ils sévèrement limités, voire le plus souvent interdits ? Parce que la carence en câlins conduit à stimuler en compensation le désir sexuel masculin. J'ai pu éprouver ce phénomène en 1986. Ayant pour la première fois de ma vie adulte rencontré le toucher sensuel et pas sexuel au cours d'un week-end de massages, j'ai été surpris de constater que durant les deux semaines qui suivirent, mon intérêt pour le sexe s'est complètement effondré. Je n'éprouvais spontanément aucun intérêt pour l'imagerie érotique offerte par un kiosque à journaux auprès duquel je passais très souvent. La masturbation ne m'intéressait pas du tout, contrairement aux habitudes prises depuis des années. D'autres phénomènes curieux sont à relever et j'aurai l'occasion d'en parler. Ils concernent directement mes contacts avec les femmes à ce moment-là.

Le désintérêt pour le sexe habituellement artificiellement hypertrophié est tout à fait logique, s'agissant du phénomène suivant dont on entend souvent parler :

Dans des couples établis l'activité sexuelle frénétique habituelle tend à disparaître. On invoque les méfaits de « la routine », le manque « d'imagination créative ». En fait un relatif équilibre s'étant établi dans le domaine des câlins, du dormir ensemble, tout naturellement la sexualité hypertrophiée du début s'éclipse. Mais cet équilibre est souvent, mais pas toujours, mal vécu. On croit qu'il faut suivre la norme consumériste patriarcale dans le domaine sexuel et on se retrouve insatisfait.

C'est justement parce que tout tend à aller bien qu'on cesse de baiser à tire-larigot. Mais baptisez un état de relative bonne santé « malaise » ou « maladie » et cherchez ensuite à vous « soigner ». Je vous souhaite bien du plaisir dans votre absurde entreprise ! C'est ce à quoi se consacre nombre de gens en couples avec l'aide de « sexologues » plus ou moins honnêtes et plus ou moins charlatans.

La profession de « sexologue » n'étant pas réglementée en France, un tas de gens s'affuble du titre et donne des consultations payantes. Il y a certainement des braves gens parmi ces spécialistes plus ou moins auto-proclamés, mais ça ne doit pas être le cas de tous.

Le patriarcat prétendant faire des hommes les possesseurs des femmes a déréglé les relations inter-sexuelles. Le patriarcat a souhaité que cette possession en fait imaginaire s'exprime par une sexualité masculine frénétique imposée aux femmes et ignorant la variété, la complexité et la quantité de leurs désirs. Pour le patriarcat la femme doit « passer à la casserole » le plus de fois possible, le plus souvent possible. Mais la psychologie et la physiologie ne suivent pas ce projet aberrant. Alors le patriarcat via des règles morales établies cherche à stimuler le désir masculin. Par exemple, la pudeur vestimentaire n'a pas pour but de réprimer la sexualité, mais au contraire de la stimuler artificiellement. La privation de contacts tactiles entre adultes a aussi pour but de rendre la sexualité masculine frénétique. « Tirer sur tout ce qui bouge ».

Ce conditionnement s'accompagne de mythes : « le Grand Amour », « l'épanouissement sexuel », le désir sexuel permanent, etc. Ces mythes ont la vie dure, quand bien-même ils sont soupçonnés d'être des mythes par un très grand nombre de personnes. Çà fait bien d'y croire quand même !

« L'épanouissement sexuel » est un mythe d'invention récente. Il est aussi absurde que parler d' « épanouissement culinaire » en mangeant la cuisine quotidienne de quelqu'un. Il n'existe pas d'épanouissement sexuel. Il peut au mieux exister des moments agréables et c'est tout. Bien sûr, des « spécialistes » ne manqueront pas de vous promettre de vous aider à y arriver... Et par ici la monnaie !

Quand la mécanique génitale éreintée se met en grève, la pharmacie arrive prétendant vous tirer d'affaires. L’écœurement corporel qui a fini par faire disparaître vos érections sera baptisé « dysfonctionnement érectile ». On vous prescrira des pilules miracle. L'érection reviendra, mais avec un membre insensible. Ça, les spécialistes s'abstiendront de vous en parler. Quand j'en ai parlé à un prétendu « sexologue », il est devenu sourd et a parlé d'autre chose.

Tous ces spécialistes vous promettent le Paradis sur la Terre. Aucun ne vous promet simplement une vie tranquille, agréable et équilibrée. Il faut dire que nombre de non spécialistes ne vous la souhaite pas non plus. Mais vous encourage à foncer droit dans le mur plutôt que s'arrêter et réfléchir sur ce qui ne va pas, pourrait aller mieux et comment y arriver.

Basile philosophe naïf, Paris les 9 et 10 juin 2018

dimanche 3 juin 2018

1014 Aux fous !

Par une très chaude journée
De juillet deux mil dix-sept
Une jolie femme
De vingt-six printemps
Déambulait
Toute nue
Dans les rues de Bologne
En Italie.
À la police qui l'arrêta
Elle répondit
Que si « elle était nue
C'est parce qu'elle n'avait pas
Eu envie de s'habiller. »
De suite l'autorité
Lui colla
Une amende
De trois mil trois cent euros.
Il aurait été plus juste
Et logique
De coller dix, vingt ou quarante euros
D'amende
À tous ceux
Qui étaient sortis
Habillés
Par une si chaude journée !

Basile philosophe naïf, Paris le 3 juin 2018


Aostana passeggia nuda per Bologna: “Non avevo voglia di vestirmi”. Multata per 3300 euro – La Stampa, 28 juillet 2017 (Une Aostane – c'est-à-dire une habitante du Val d'Aoste – se promène nue à Bologne : « Je ne voulais pas m'habiller ». Taxée d'une amende de 3300 euros)


1013 La contrainte du conditionnement et de l'acceptation par les autres

Nous autres, êtres humains, subissons la contrainte énorme et envahissante du conditionnement et de l'acceptation par les autres. Par exemple, dès l'enfance, on nous apprend à chercher à plaire à notre entourage, aux parents, aux « grandes personnes ». Ce qui nous donne l'habitude de chercher à être apprécié. J'ai un exemple qui date d'aujourd'hui. J'avais écrit trois poésies. Je les donne à lire à quelques personnes. J'en étais satisfait. Les avais rédigé comme habituellement, c'est-à-dire que j'avais cherché à traduire à chaque fois des sentiments ressentis avec des mots précis et joliment disposés. Cependant, le sujet traité étant inhabituel, j'attendais des retours de lecture. Patatras ! Deux retours négatifs de suite m'arrivent. J'en ai été tout déstabilisé. Ces textes ne valaient donc rien ? Mais voilà un troisième avis qui lui est très positif... Ouf ! Me voilà rassuré ! Mais pourquoi une telle déstabilisation ? Parce que nous avons pris l'habitude enfant de chercher à plaire à notre entourage.

Le conditionnement reçu qui en résulte fini par faire de nous notre propre juge pour coïncider avec le comportement général habituel. Comportement qui n'a rien de naturel et instinctif, mais est d'origine culturel. Ainsi, à la fin d'un repas il est classique que nous ayons envie de manger quelque chose de sucré. Ça n'a rien de naturel. C'est le produit d'un conditionnement. On nous a habitué à manger un dessert à la fin des repas de midi et du soir.

Autre conditionnement : le vêtement. Il est courant de se sentir à l'aise une fois habillé. Alors que notre état naturel est d'être nu. La nudité étant presque toujours considérée comme un état particulier associé à certaines situations ou activités. Se laver, faire du bronzage intégral, consulter pour certains examens médicaux et aussi tout ce qui tourne autour de l'acte reproducteur.

Quand, en 1965, le niveau de vie de ma famille s'est considérablement élevé, nous avons commencé à manger de la viande à tous les repas. Bien des années après j'ai dû faire des efforts couronnés de succès pour me déshabituer de ces orgies carnivores ! Et parvenir à envisager un repas sans viande comme un repas pouvant être complet et satisfaisant. Je ne suis pas devenu végétarien, mais j'ai arrêté ces excès carnés là aussi d'origine culturelle.

Il sera facile au lecteur éventuel de suivre ma façon de voir jusqu'ici. Avec l'exemple suivant, je risque de trouver des lecteurs en désaccord. J'ose affirmer que la recherche d'un petit copain ou d'une petite copine relève absolument d'un conditionnement et de la pression générale des autres. De partout on cherche à nous convaincre que pour être « normal », « épanoui », « équilibré », il faut absolument et nécessairement suivre le troupeau de ceux et celles qui sont « en couple ».

J'ai mis longtemps pour parvenir à me débarrasser de cette obsession de trouver « ma moitié d'orange ». Pourquoi ne pourrait-on pas être épanoui sans elle ? Tandis que des millions d'individus « en couples » n'arrêtent pas de se lamenter sur les aléas de « la vie à deux ». Qui ressemble des fois à « l'enfer à deux ».

Je n'ai rien contre « le couple », le mariage, la famille et les boîtes de haricots achetées à deux, mais pourquoi en faire une sorte de visa pour exister ?

Je connais une jolie fille qui a tout pour être heureuse. Excepté sa vie « amoureuse ». C'est-à-dire sa recherche obsessionnelle d'une entente avec un « petit copain ». Petit copain qui ne goûte vraisemblablement essentiellement que la chair fraîche de cette fille. Et pour y accéder fait mine d'être ensemble avec elle. Si au lieu de chercher à se couler dans le moule social du « couple » cette fille envisageait plus simplement la vie ? Mais elle est tenue par son conditionnement et y tient !

Basile philosophe naïf, Paris le 3 juin 2018

samedi 2 juin 2018

1012 Ce n'est pas

Ce n'est pas
La paix qui manque,
Ce n'est pas
La tolérance qui manque,
Ce n'est pas
La démocratie qui manque,
Ce n'est pas
L'harmonie qui manque.
La seule chose qui manque
C'est l'amour.
Si vous avez l'amour
Vous avez la paix,
La tolérance,
La démocratie
Et l'harmonie. 

Basile philosophe naïf, Paris le 2 juin 2018

1011 Discrète et indispensable

Discrète
Elle passe et repasse
Nettoyant inlassablement
Les chambres des malades
Et les couloirs du service.
Sans elle
Rien ne pourrait fonctionner,
Car l'hygiène et la propreté
Sont indispensables
Pour soigner.

Vous qui passez et repassez
Inlassablement
En nettoyant chambres et couloirs,
Vous êtes un élément indispensable
Du merveilleux édifice
De la médecine. 

Basile philosophe naïf, Paris le 2 juin 2018

1010 Aux plus belles

Les plus belles femmes du monde
Sont les infirmières, les élèves infirmières,
Les aides-soignantes, les élèves aides-soignantes,
Les étudiantes en médecine
Et les femmes médecins
Ou chirurgiens.
Elles pansent, elles sauvent,
Elles réconfortent.
Je les ai vues
Les infirmières
Et aides-soignantes
Et élève-infirmière
Et étudiante en médecine,
Virevolter dans les couloirs
De la Clinique du Val d'Or,
Toujours souriantes
Et disponibles.
Je n'ai pas su ou retenu
Les prénoms de toutes
Je me souviens du prénom
De l'infirmière de nuit
Béatrice, de Christine
Et du trio formé
De Marie, Raphaëlle et Philomène.
Vous voulez connaître
Le visage des anges ?
Regardez-les,

Ce sont des anges venus sur Terre
Pour nous soigner,
Soulager nos souffrances
Et nous rendre la santé. 

Basile philosophe naïf, Paris le 2 juin 2018

1009 Vive le Val d'Or !

Le Français est râleur,
C'est bien connu
Il aime bien râler
Et a certainement
Les meilleures raisons de râler.
En tant que Français
J'aime bien aussi râler.
Mais je sais aussi
Apprécier les aspects positifs
De mon pays.
Je ne suis pas riche,
Ni puissant,
Ni célèbre,
Et quand j'ai un ennui
De santé
Je suis opéré
À la clinique du Val d'Or
Par le Professeur Chapuis
Un des meilleurs chirurgiens
De la France et du monde,
Alors,
Je râle des fois peut-être,
Moi aussi
En diverses occasions.
Mais aussi aujourd'hui
Je crie bien fort :
Vive la France !
Vive le Professeur Chapuis !
Vive la Clinique du Val d'Or !
Et ceux qui y travaillent
Et m'ont si gentiment
Et parfaitement accueilli
À tous, Merci ! 

Basile philosophe naïf, à la Clinique du Val d'Or à Saint-Cloud, le 2 juin 2018