dimanche 30 août 2020

1388 La délégation des chats

On n'avait jamais vu ça !
Une délégation de chats
S'est présenté à l'École normale supérieure
Et a demandé à voir le directeur.
Il y avait là
Une multitude de chats.
Des chats faisant des entrechats
Et dansant le cha cha cha.
Des chats forts en cuisine et gastronomie
Arrivant en chalands nonchalants
Des lointaines montagnes d'Arménie.
Des chats méridionaux vraies merveilles
Habitués des bistrots du port de Marseille,
Qui miaulaient avec un accent qu'on aime
Et portaient, tatoué en gros caractères
A gauche sur la patte arrière :
« Allez l'Olympique Miaou ! Allez l'OM ! »
Des chats persans venus de Téhéran
Habillés comme le fameux chat d'Iran.
Suivis de chats minuscules aux yeux verts
Qui, tels des anguilles, passaient à travers
Le chas d'une très petite aiguille.
Suivis de chattertons au regard lubrique,
Électrique, éclectique et parégorique.
Et de chats parkinsoniens et spiripontains
Trappistes volants et danseurs mondains.
Suivis de chats rayés, bigarrés, tachetés.
Au directeur
De l'École normale supérieure
Les chats ont déclaré sans peur :
En 2021, ça fera deux cents ans
De l'arrivée en naissant
De notre très grand thuriféraire
Et ami Charles Baudelaire.
Nous le vénérons et pour cette raison
Exigeons que sur la façade de votre école
Soit apposé une pharaonique banderole
Avec écrit dessus en énormes caractères :
« Bon anniversaire Charles Baudelaire ! »
Si vous ne faites pas ça, nom d'un chat !
Si vous omettez notre légitime banderole,
De félins malins vous avez notre parole,
On reviendra en masses par millions la nuit
Ou bien en journée l'après midi,
Quand vient l'heure de la sieste,
Un immense niagara de chats mangera
Dans la célèbre cour des Ernests,
Tous les poissons rouges de votre école
Et viendra danser à la fête des matricoles !

Basile philosophe naïf
Paris, le 30 août 2020

mardi 25 août 2020

1387 Un départ de feu dans la forêt de mon cœur

J'ai tenté d'écrire ici    
Un poème
Sur une déesse que j'aime
Et ne connaît qu'à peine.
Elle a une très jolie voix,
Quand elle chante
C'est un enchantement.
Elle aime chanter Dalida
Et be bop a lula,
Elle est très jolie et je l'imagine
Dans les robes d'apparat
De ses ancêtres,
Alors je ne l'appelle plus Lorraine
Mais « Ma Reine »
Et succombant sous le charme
De sa personne et de son sourire
Avant de sombrer
Dans l'ivresse de l'amour
Pour elle
Que je ne connais pas ou guère,
Je supplie Cupidon
De m'épargner de ses flèches,
De sa menace divine, extatique et sans pitié.
Et, pour rançon
j'ai écrit ce poème
L'échangeant contre sa pitié,
Qui me donnera la chance et le bonheur
De trouver l'amitié
Joyeuse et paisible
De toi, ma divine Lorraine,
Si charmante et redoutable
Incarnation incendiaire de la séduction.

Basile philosophe naïf
Paris, le 22 août 2020

dimanche 23 août 2020

1386 Vivre à Paris hymne zorbiste

Quand la vie nous paraît vaine,
Quand à la peine succède la peine,
Quand le discours funèbre du JT de vingt heures
Nous désunit, attriste et exaspère avec sa litanie de malheurs
Oublions ces bruits de basse cour,
Ne soyons ni contre ni pour les coqs dominant du jour,
Pour notre santé fuyons l'obscurité de la cité,
Oublions franchement toutes les bruyantes balivernes
Dignes de figurer en priorité dans des propos de tavernes,
Gambadons dans les parcs, sifflotons, rions, chantons,
Buvons ! Dorlotons saucissons, sardines et melons !
Formons de joyeuses rondes, voilà que les rires abondent !
Dansons avec fureur, laissons nos terreurs au vestiaire !
Oublions nos mil préjugés, timidités et barrières !
Retrouvons-nous ensemble pour le meilleur et le meilleur !
Faisons jaillir de la lampe le génie du bonheur !
Laissons sortir de nos cœurs le soleil des grands jours !
La joie et les bons repas sont plus forts avec l'amour !
Le dimanche on se promène avec Germaine
Nous sommes toujours ensemble en balade
Main dans la main partageons câlins et rigolade !
Admirons les papillons et les beaux chats qui passent !
Partout sourit le grand soleil et de l'ennui nulle trace!
Dans mon cœur danse la farandole de la joie et du bonheur !
Oublions nos préoccupations, nos peines et nos douleurs,
Dans l'exaltation de la paix et de la bonne humeur !
Câlinons et bisoutons ! Ne pensons plus aux imperfections !
Câlinons et bisoutons ! Mais à la perfection de nos cœurs !
L'amitié survit aux factures d'électricité !
Contemplation !!! Action !!! Matous, toutous, enlevons tout !!!
Sous la pluie dansons le sirtaki !!!
Vive la vie à Paris capitale de l'univers
Centre du monde et Paradis sur Terre !!!

Basile philosophe naïf
Paris le 23 août 2020


Hymne zorbiste... zorbiste est mot que j'ai imaginé en référence au film Zorba le grec, où à la fin, l'héritier ruiné danse le sirtaki avec son ami Zorba. Le message universel donné ainsi étant que l'amitié et la danse sont plus importantes que la richesse matérielle et la recherche de l'argent. B.P.

1385 Ma semaine

J'aime le lundi,
J'aime le mardi,
J'aime le mercredi,
J'aime le jeudi,
J'aime le vendredi,
J'aime le samedi,
J'aime le dimanche.
Mais le jour
Que je préfère
C'est le câlindredi.

Basile philosophe naïf
Paris, le 21 août 2020

1384 Propos emmoureux

J'aime beaucoup
Les Chansons de Zest
Disait le citron
A l'orange en retard,
Et donc
A l'orange pressée.
Tu es amoureux d'Agathe
M'a dit une amie.
J'estime trop Agathe
Pour partir dans ce délire.
Et puis « amoureux » ???
Qu'est-ce à dire ?
« A » préfixe ablatif.
Je ne suis pas « moureux ».
Mais « moureux »
Veut dire quoi ?
Murmurer ? Mur moureux ?
Bizarre que tout ça.
Moureusement je moure
Mamoures moureux.
Mais de qui ?
C'est absurde
A la fin !
Absurde, « a » préfixe ablatif,
Je ne suis pas « bsurde »,
Mais qu'est-ce que ça
Veut bien vouloir dire ?
Donc,
Je ne suis ni moureux,
Ni bsurde,
Me voilà bien avancé.

Basile philosophe naïf
Paris le 14 et 19 août 2020

samedi 22 août 2020

1383 Bicentenaire de Baudelaire

n grand anniversaire poétique l'an prochain

Le 9 avril 2021 cela fera deux siècles depuis la naissance de Charles Baudelaire
C'est un anniversaire marquant pour tous les amis de la poésie
Pour tous les amis de Paris
Pour tous les amis des chats
Car Baudelaire adorait les chats.
Multiplions petits et grands projets
Pour faire de cette date et de l'année 2021
Un grand moment de poésie et d'inspiration poétique !

Basile
Paris, le 22 août 2020

1382 Bleu

Bleu comme le chardon bleu,
Bleu comme la perruche étrange à vapeur bleue,
Bleu comme le fromage
Bleu d'Auvergne et d'Abyssinie,
Bleu comme le ciel bleu,
Bleu comme sacrebleu, ventrebleu, palsambleu.
Bleu comme une orange parfumée à trois yeux,
Orange
Comme les yeux bleus
D'Agathe.
Bleu comme la brise marine
A Belle-Île-en-Mer ,
Bleu comme le vent frais du soir
Pourchassant les méduses sur le lac Bleu
A l'octroi des neiges des Pyrénées un soir d'été,
Bleu comme comme le chant du cristal de Bohème,
Répondant au hurlement strident et nostalgique
Du sifflet des tampons d'une locomotive à acétylène
Et à vapeur bleue albâtre du balcon
En liquéfaction du théâtre de l'Odéon.
Bleu comme les camions de pompiers, qui sont rouges.
Bleu comme un coup de canon ou une bulle de savon
Annonçant la naissance d'un prince prohibé inhibé des roses
Ou le couronnement palpitant
D'un lugubre roi de Pologne en bois de santal jouant de l'ophicléide.
Bleu comme une partie de cartes agitée
Un chaud et tranquille après-midi d'été
Au Moulin à Café.
Bleu comme un plantureux persan bleu,
Bleu comme les yeux orange
Du plantureux persan bleu,
Orange
Comme les yeux bleus d'Agathe,
Plus vaste qu'un océan
Où j'ai plongé
Et me suis baigné,
L'eau bleue de ses yeux bleus,
Faut-il s'en étonner ?
Etait délicieuse et veloutée,
Et avait un parfum de bleuet.

Bleusil philosophe naïf comme un bleu
Paris, les 19 et 22 bleuaoût 2020 bleu

samedi 15 août 2020

1381 Un jardinier et son chien dans la Résistance

A la fin des années trente

Du siècle dernier

Vivait à Paris un jardinier

Qui assurait l'entretien d'un jardin

Joliment fleuri, situé près de Paris.

Il était employé par une dame.

Cette dame avait un chien

Vieux, qu'elle adorait.

Arrive juin quarante

Et l'occupation allemande.

Elle dure depuis plusieurs années

Quand le canidé idolâtré de la dame

Décide sans crier gare, ni aboyer

D'aller gambader au paradis des toutous

Dans les plaines du Grand Manitou.

Le Grand Manitou manie tout

Y compris le destin

Des chiens parisiens !

Pour la propriétaire du défunt

C'est un cruel chagrin,

Qui oblige à donner dare dare

Une dernière demeure au clébard.

La dame souhaite offrir alors

Au regretté et fidèle Médor

Une sépulture et une mise en terre

Digne du prestigieux cimetière

Des chiens d'Asnières.

Pour arriver à ce but rêvé

Elle téléphone à son jardinier.

Pourriez-vous venir chercher

Mon défunt chien

Pour l'enterrer

Dans mon jardin ?

Le jardinier acquiesce,

Prend une valise

Et va chercher

La dépouille mortelle du cador.

Puis il prend le train.

Chemin faisant il croise

Un groupe bruyant de soldats allemands.

Il l'a même comme voisin dans le train.

Arrivé à destination, le voyage prend fin

Et le jardinier creuse la tombe

Du fidèle animal dans le jardin,

Ouvre l'improvisé cercueil canin,

Et oh surprise !

Le toutou refroidi s'est transformé

En un précieux et élégant manteau de fourrure

Soigneusement plié et un superbe chandelier

En argent à sept branches !

Sans le réaliser, les Allemands du train

Et le jardinier

Ont échangé leurs bagages !

L'homme, voyant des biens juifs dérobés,

S'est dit : soyons prudents,

Ces objets volés, il vaut mieux les enterrer.

Ce qu'il a fait, la nécropole canine,

La Cité des Morts de Médor

Vide de son occupant désigné,

A reçu fourrure et chandelier.

Ce qui me fait bien rigoler

C'est d'imaginer la tête des occupants

Quand ils ont ouvert en chantant

Leur malle au trésor dérobé !

Ce jour-là, à cette heure

L'étourderie des voyageurs

A fait entrer Médor mort et le jardinier parisien

Amoureux des jardins

Et de la France dans la Résistance !


Basile philosophe naïf

Paris, le 15 août 2020

dimanche 9 août 2020

1380 Cindy

Cindy
C'est la Beauté
Et l'Amour.
J'aurais été fier
D'avoir une grande et belle
Fille comme elle.
Mais Cindy
C'est aussi la tragédie,
La ville de sa maman
Et de ses grands parents
Dévastée
Par une terrible explosion.
Et moi, petit poète parisien
Inconnu
Qui ne peut rien
Pour ces malheureux,
Si ce n'est
De dire
Et d'écrire :
« Libanais, je vous aime !!! »

Basile philosophe naïf
Paris le 8 août 2020

samedi 8 août 2020

1379 Caresse oculaire et vespérale

J'ai croisé dans la rue
Ce soir de canicule
Une jeune fille jolie
Dont le fin tee shirt
Collant, ne dissimulait guère
La forme de sa poitrine
Arrondie, bien proportionnée
Et libre de toute armature
Qui sert à la cacher
En prétendant la protéger.
La jolie poitraillée ainsi
M'a regardé droit dans les yeux
Avec un sourire entendu
Qui signifiait :
« Hein ! Ils sont beaux mes seins ! »
J'ai été agréablement surpris
De croiser ainsi
Une belle
Qui n'avait pas honte
D'être belle
Et d'affirmer sans peur
Sa féminité,
Dans un monde
Hypocrite et violent
Qui saccage l'amour
Au nom d'une « sexualité »
Mythologique et théâtralisée.

Basile philosophe naïf
Paris, les 6 et 8 août 2020

mercredi 5 août 2020

1378 Au risque du corps d'Agathe......

Ô Toi lumière des lumières,'
Souffle et Pensée,
Es-tu ma Raison de Vivre ?
Non, tu es la Vie même
Incarnée aussi bien
Dans une bielle de chemin de fer
Que dans une pelure de banane
En Alabama, posée sur un nuage étrange.
Au péril de la fascination absolue
Devant la divine incarnation agathéenne
De la resplendissance corporelle.
Bonheur terrifiant rapporté par Basile,
Le fou d'amour d'Agathe,
Le temps d'écrire ce valeureux poème
Destiné à son illuminescence
Agathe 1ère, Reine de Castille et Vas-y-Léon,
Princesse du Moulin à Café et autres lieux,
Comtés et vicomtés de la cité, ville,
Hameau, village, bailliage et banlieue
D'ici et d'ailleurs,
Et d'autre part de génoise,
Fricassée à la framboise
De l'étoile du Midi prométhéen.
Oui, tu es Agathe
Et ta Beauté physique
Surpasse la science infuse
Des écureuils gris
De Londres et de l'embouchure
De la Tamise.
En ton honneur
Je souffle dans une conque
Et quelle conque !
Neptune, Amphitrite et mon horloger
N'en ont point vu de telle.
Ta beauté physique et corporelle
Dépasse le cri du bambou délétère
Dans la jungle prussienne
Et le hurlement du Mandrill
Et du gibbon
Assoiffés de Vérité.
Allons, Kalmar et Antilope de Vega,
Agathe, tu es tout ceci
Et bien plus encore !
Ta peau lisse
Me fait penser
A la maréchaussée déchaussée,
Tes mains préhensiles
Et aptes à cueillir
La ciboulette et le concombre
Sur les palmiers d'Abidjan
N'ont point encore
Porté les parures
Et les diamants
Que je t'offrirai volontiers
Si j'étais riche.
Tes pieds portent le temple de ton corps
Et parfois aussi
Des cors aux pieds.
Au sommet de ce temple
Est le phare
De tes hypnotisants yeux bleus sycomore.
De ta poitrine
Je ne dirai rien aux marins de l'île de Sein,
Mais dirai que la valse des mammouths
Sur les glaces à la vanille
De Sibérie
N'atteint pas le sommet orbital
De la racine carrée
De l'hypoténuse isocèle du thylacine
Vert binomial et polynomique impair
Et j'en passeri,
Et des meilleures et plus encore  !
Tes jambes me rappellent
Le cri du koala
Dans les plaines de l'Asie centrale
Où il ne vit pas.
Tes bras portent tes mains,
Chose assez classique
D'ailleurs.
Quand tu t'assieds
Tu dérobe à nos regards
L'abonnement
A l'Officiel du Tricot
Pour l'année Mil huit cent quatre.
Ton dos est vaste
Et tu en as
Parfois
Plein le dos.
Ton téléphone portable,
Vraie prothèse et orthèse
De ton cerveau
Est de la meilleure qualité.
Mais qui es-tu ?
Tu es Agathe
La stupéfiante Reine
De tous nos cœurs !
Salut à toi,
Agathe,
Tu m'as dit de délirer,
En est-il suffisamment
De délire ici
Dans cette poésie ?
Sinon, si j'ai été
Trop raisonnable,
Je suis prêt à revoir ma copie !
Ô Toi, Viking des Montagnes
Et Tribun des classes laborieuses,
Sois mon élue et révocable,
De mon cœur !
Restons unis
Pour le meilleur et le meilleur,
Et rions bien fort
Avant que le ciel,
La maison et le ara gris d'Australie
Nous tombent sur la tête !
GROSSES BISES !!!
GROSSES BRISES !!!
ET BON VENT !!!
A tout à l'heure, à toute allure
Et à bientôt, à ton retour, avec Rollon
De vacances à vélotharingie et Neustrie.

Basile, Paris les 2 et 5 août 2020

1377 Les femmes panthères

Vu ce que les femmes
M'ont fait subir,
Logiquement
Je devrais les haïr.
Je ne les ai jamais
Autant adoré.
Mais je les aime
Comme on aime
Les panthères.
En évitant
De trop les approcher.
En résumé
J'évite la sexualité,
Et, je le confesse
Bien des femmes
Ne rêvent que de ça :
Un homme qui les aime
Sans pour autant chercher
A leur mettre
Systématiquement,
Impérativement,
Immédiatement,
Répétitivement
Et jalousement
La main aux fesses,
Un homme qui les aime
Pour ce qu'elles sont
Et non pour ce
Qu'il veut en faire,
Un homme qui les considère
Comme des êtres humains
Et pas comme
Des gâteaux à la crème
Ou des éclairs au chocolat,
Un homme qui les aime
En les aimant vraiment
Pas en les consommant.

Basile philosophe naïf
Paris, le 5 août 2020

1376 Rencontre de mains

Il y a le chant des baleines
Amoureuses
Dans l'océan glacial arctique
Parmi les glaces flottantes
Portant des colonies d'ours blancs
Dansant la mazurka
Pour fêter leur premier bain de minuit,
Moyen extraordinaire
Pour chasser l'ennui.
Il y a le large champ de blé
Ondulant le soir
Sous la brise de l'été,
Et peuplé de panthères
Et de percnoptères
A Belle-Île-en-Mer.
Et il y a le champ visuel
Pour lequel j'ai eu droit
Au contact des mains
De la douce Émilie,
L'orthoptiste,
Je ne sais rien d'elle
Sauf qu'elle est très jolie,
Et que je lui ai offert
Deux poésies.
Les mains d'Émilie
Qui serrent très fort
Les épaules de son amoureux
Quand elle le regarde
Dans les yeux,
Les mains d'Émilie
Qui feront un jour
La toilette
De son enfant nouveau né.
Les mains d'Émilie
Qui aujourd'hui
Ajustent et tiennent ma tête
Durant l'examen.
Quelle émotion,
Et quel bonheur
D'avoir été touché
Par les mains
De la belle orthoptiste !
J'allais m'en aller
Du centre d'ophtalmologie,
Quand Bernard m'a appelé
Pour un examen de pachymétrie.
A cette occasion
J'ai eu droit
Au plaisir et à l'honneur
Du toucher
De ses mains bienveillantes.
Ses mains qui, aujourd'hui
Serrent la taille de sa fiancée,
Et qui un jour caresseront
La tête de ses enfants.

Basile philosophe naïf
Paris, le 5 août 2020


lundi 3 août 2020

1375 Les murs poétiques enfantins

Dans les galeries, les expositions et les musées les œuvres d'arts exposées sont placées à une hauteur idéale pour le visiteur adulte.

Reste libre la zone située à hauteur d'enfants. Faisons de celle-ci le mur poétique enfantin.

Sous le contrôle des adultes, les enfants exposent leurs œuvres. Poèmes retranscrits en gros caractères, peintures, dessins.

Imaginons un peu l'impact positif pour les enfants et leurs familles de voir exposées ces œuvres enfantines par exemple au musée du Louvre ou au musée du Moyen-Âge !

Le gagnant d'un concours de dessins voyant son dessin affiché plusieurs jours d'affilée au pied de la Joconde !

Un thème inspirant une exposition enfantine sur la voiture et voilà les dessins affichés au musée de l'automobile à Turin !

Toutes les initiatives sont possible, collaborations écoles-musées, etc. Le mur des enfants à l'entrée de l'hôpital pour enfants, etc.

Cette réalisation agréable, valorisante et joyeuse ne coûterait pas financièrement et rapporterait beaucoup sur le plan culturel, convivial, pédagogique.

Elle est adaptable y compris à de très petites structures comme à de très grandes institutions. Elle pourrait enrichir et bouleverser positivement la vie des participants et des organisateurs.

Faire naître de nouvelles idées, de nouveaux projets pour une approche universelle, vivante et désintéressée de l'expression créative enfantine.

Ce projet de la création de murs poétiques enfantins peut être repris dans des villes comme dans des villages et des hameaux. En France comme dans d'autres pays. J'en parlerai à mes amis vivant à Paris comme à d'autres vivant loin de Paris.

Basile philosophe naïf, Paris le 2 août 2020

1374 Qui sont tous ces généraux ?

Paris est une ville
Très militaire
Où bien des rues
Portent des noms
De généraux.
Beaucoup sont oubliés.
Qui se soucie
Du général Pernety ?
Mais il en est deux
Parmi ces militaures
Qui ont bien mérité de la patrie
Et dont je me souviens.
Il s'agit du colonel Denfert-Rochereau
Et du général Mouton-Duvernet,
Précisons que les voies
A leur nom s'appellent
Plus prosaïquement
Avenue et place Denfert-Rochereau
Et rue Mouton-Duvernet.
Les grades sont oubliés.
Mais qui était Denfert-Rochereau
Et Mouton-Duvernet ?
Mouton-Duvernet était général
En 1815.
Et quand le petit caporal
A débarqué
Au Golfe Juan
Pour une épopée de cent jours
Achevée à Waterloo,
N'écoutant que son cœur
Le brave Mouton-Duvernet
A rallié l'Empereur.
Poursuivi pour trahison
Sous la seconde Restauration
Il s'est caché
Chez un ami royaliste.
Puis, l'année d'après,
Il est sorti de sa cachette,
Croyant les passions apaisées
Et sa trahison oubliée.
On l'attrappe, on le fusille,
Son sort émeut l'opinion,
D'où la rue à son nom.
Et à Denfert-Rochereau
Qu'est-il advenu
Pour avoir donné son nom
A une place et une avenue ?
En 1871, la France
signe l'armistice
Et perd la guerre
Contre le voisin allemand.
On annonce à Denfert-Rochereau
Qui commande la place de Belfort
Qu'il doit capituler. Il refuse
Et seul de tous les militaires,
Vrai De Gaulle
Avant la lettre,
Il résiste.
Enfin on se résout
A faire une exception
Pour le colonel têtu,
Et le Territoire de Belfort
Est né et reste français
Tandis que l'Alsace
Et une partie de la Lorraine
Fichent le camp
Du giron national.
Sur la place du héros Denfert-Rochereau
Un monumental lion parisien, de Bartholdi
Réplique en cuivre, en plus petit
D'un colossal lion en pierre belfortain,
Immortalise l'inoubliable souvenir
De ce colonel, vrai lion
Qui seul avec sa garnison
Combattit l'empire allemand
Naissant et victorieux à Sedan.
Sur le socle du lion parisien
Est un médaillon avec
Le portrait du héros belfortain

Basile philosophe naïf
Paris, le 31 juillet 2020


Extrait d'un article sur Denfert-Rochereau dans l'Est républicain :

Au milieu de la place assiégée et bombardée de toutes parts, Denfert-Rochereau dans son QG de la casemate 22, n’accepte pas de baisser les armes. Le 28 janvier 1871, l’armistice franco-prussien exclut Belfort qui résiste toujours. La garnison cesse le feu le 13 février sur ordre du gouvernement français. Le 17, elle quitte la ville invaincue.


Mon père, qui avait grandi dans un milieu d'officiers - son beau-père qui l'avait élevé était lieutenant-colonel dans l'armée blanche du général Dénikine, - me disait que Denfert-Rochereau, quand était survenu la défaite française, avait reçu l'ordre de ses supérieurs de se rendre et avait refusé d'obéir et continué la guerre à lui tout seul avec sa garnison.