Je lisais un jour un
article historique dans un journal. Il parlait d'une cité antique
jadis prospère et aujourd'hui abandonnée où le sable du désert
s'était accumulé dans les maisons vides jusqu'à une hauteur de
cinquante centimètres. Et pensais : voilà des maisons dont les
habitants furent de jaloux propriétaires. Se sentant chez eux et
attachés à leurs murs. Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on y trouve ?
Réponse : du sable. Qu'est-ce donc alors que « la propriété »
?
« La propriété »
est un sentiment, celui de « posséder » quelque chose.
Qu'est-ce donc que le sentiment de « posséder » et d'où
vient-il ? Il est masculin et d'origine sexuelle : au moment du coït
on « prend », on « possède » sa partenaire.
Mais, en fait on ne prend et possède rien du tout. C'est juste une
illusion. L'autre existe indépendamment de vous. Pourquoi souhaiter
alors en imagination « le posséder » ?
Parce qu'on craint qu'il vous échappe. Mais que signifie « s'échapper » ? C'est ne pas ou plus satisfaire sexuellement l'autre. Que signifie « satisfaire sexuellement » l'autre, c'est-à-dire le garçon, l'homme ?
Il prétend baiser en
permanence. Or, la femme, la jeune fille ne fonctionne pas comme ça.
Pourquoi alors cette
prétention ? Parce que l'appétit sexuel des hommes est dérangé
par la pratique régulière de la masturbation à partir de l'âge de
12-13-14 ans. Qu'est-ce qui motive cette pratique ? Une sensation de
manque affectif, initié par le sevrage tactile. La faim de câlins
qu'il entraine causant aussi toutes sortes de jalousies et hostilités
variées au sein du milieu familial.
Quelle est la cause du sevrage tactile ? Très probablement le travail des enfants, productif ou aujourd'hui chez nous surtout scolaire, qui est incompatible avec la libre profusion de câlins.
Quelle est la cause du sevrage tactile ? Très probablement le travail des enfants, productif ou aujourd'hui chez nous surtout scolaire, qui est incompatible avec la libre profusion de câlins.
L'origine de la propriété
serait donc le travail. Changer le travail changerait la propriété.
Il y a peu de mois,
l'organisation Oxfam France a révélé que 62 milliardaires
possédaient à eux seuls autant que la moitié la plus pauvre de
l'Humanité, soit six milliards d'humains.
La propriété est
devenue une maladie grave de l'Humanité. Elle amène d'un côté une
poignée de personnes à posséder trop de richesses et de l'autre
une masse de gens à connaître la misère.
Et tout ça du fait des
problèmes psychologiques traversant la population mondiale.
A la base de la société
humaine se trouve l'homme. Il est malade. Peut-il être soigné voire
guéri ? C'est une question essentielle.
La première étape de la
cure, si elle est possible, est la pose précise du diagnostic.
Ce n'est pas la lutte
pour la vie, ou la lutte des classes ou la lutte des civilisations
qui est à la base des troubles de l'Histoire, mais la lutte des
humains contre eux-mêmes, et singulièrement des hommes contre les
femmes. Femmes qui connaissent en général une approche différente
des hommes de la richesse, de la propriété et du pouvoir.
Pour initier le
changement, les hommes doivent commencer par se changer eux-mêmes, en
abandonnant les exigences et pratiques sexuelles qui troublent leurs
relations avec les femmes.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 28 août 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire