dimanche 28 août 2016

632 L'origine de « la propriété » et les problèmes qui lui sont liés

Je lisais un jour un article historique dans un journal. Il parlait d'une cité antique jadis prospère et aujourd'hui abandonnée où le sable du désert s'était accumulé dans les maisons vides jusqu'à une hauteur de cinquante centimètres. Et pensais : voilà des maisons dont les habitants furent de jaloux propriétaires. Se sentant chez eux et attachés à leurs murs. Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on y trouve ? Réponse : du sable. Qu'est-ce donc alors que « la propriété » ?

« La propriété » est un sentiment, celui de « posséder » quelque chose. Qu'est-ce donc que le sentiment de « posséder » et d'où vient-il ? Il est masculin et d'origine sexuelle : au moment du coït on « prend », on « possède » sa partenaire. Mais, en fait on ne prend et possède rien du tout. C'est juste une illusion. L'autre existe indépendamment de vous. Pourquoi souhaiter alors en imagination « le posséder » ?

Parce qu'on craint qu'il vous échappe. Mais que signifie « s'échapper » ? C'est ne pas ou plus satisfaire sexuellement l'autre. Que signifie « satisfaire sexuellement » l'autre, c'est-à-dire le garçon, l'homme ?

Il prétend baiser en permanence. Or, la femme, la jeune fille ne fonctionne pas comme ça.

Pourquoi alors cette prétention ? Parce que l'appétit sexuel des hommes est dérangé par la pratique régulière de la masturbation à partir de l'âge de 12-13-14 ans. Qu'est-ce qui motive cette pratique ? Une sensation de manque affectif, initié par le sevrage tactile. La faim de câlins qu'il entraine causant aussi toutes sortes de jalousies et hostilités variées au sein du milieu familial.

Quelle est la cause du sevrage tactile ? Très probablement le travail des enfants, productif ou aujourd'hui chez nous surtout scolaire, qui est incompatible avec la libre profusion de câlins.

L'origine de la propriété serait donc le travail. Changer le travail changerait la propriété.

Il y a peu de mois, l'organisation Oxfam France a révélé que 62 milliardaires possédaient à eux seuls autant que la moitié la plus pauvre de l'Humanité, soit six milliards d'humains.

La propriété est devenue une maladie grave de l'Humanité. Elle amène d'un côté une poignée de personnes à posséder trop de richesses et de l'autre une masse de gens à connaître la misère.

Et tout ça du fait des problèmes psychologiques traversant la population mondiale.

A la base de la société humaine se trouve l'homme. Il est malade. Peut-il être soigné voire guéri ? C'est une question essentielle.

La première étape de la cure, si elle est possible, est la pose précise du diagnostic.

Ce n'est pas la lutte pour la vie, ou la lutte des classes ou la lutte des civilisations qui est à la base des troubles de l'Histoire, mais la lutte des humains contre eux-mêmes, et singulièrement des hommes contre les femmes. Femmes qui connaissent en général une approche différente des hommes de la richesse, de la propriété et du pouvoir.

Pour initier le changement, les hommes doivent commencer par se changer eux-mêmes, en abandonnant les exigences et pratiques sexuelles qui troublent leurs relations avec les femmes.

Basile, philosophe naïf, Paris le 28 août 2016

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