Dans notre société
française et parisienne on ne voit de la beauté féminine que la
vision charnelle, sommaire du « corps » : arrondi des
fesses, fuselé des cuisses, fermeté et taille des seins, ventre
plat, chevelure soyeuse, courbure de la nuque, etc. Alors qu'il
existe bien d'autres points forts de la beauté féminine. Je vais
citer ici deux exemples, volontairement choisis chez des
grands-mères.
Récemment, je fais la
bise à une grand-mère. Et le faisant lui prend les épaules dans
mes mains. Il faisait chaud, elles étaient nues. J'ai senti sous mes
mains une peau d'une douceur incroyable.
Pas plus tard
qu'aujourd'hui, une autre grand-mère souhaite être prise en photo
avec moi. Comme je suis assis et qu'elle est petite, elle prend mon
épaule avec sa main. J'ai senti à ce contact une très grande
tendresse et très grande sensibilité au toucher. Rien à voir avec
une prise d'épaule formelle pour faire une photo. Cette grand-mère
que je ne connais pratiquement pas est visiblement au contact une
personne très sensible et douce.
Ces appréciations de la beauté n'ont rien à voir avec les discours souvent entendus au sujet de la « beauté » féminine. Discours ressemblant à celui d'un boucher traditionnel vantant les qualités d'une bête sur pied qu'il choisit pour l'envoyer à l'abattoir. « Moi, me disait un dragueur, je regarde d'abord les seins et la bouche et aussi les yeux. » C'est du romsteck première qualité, vous m'en remettrez une tranche ?
Ces appréciations de la beauté n'ont rien à voir avec les discours souvent entendus au sujet de la « beauté » féminine. Discours ressemblant à celui d'un boucher traditionnel vantant les qualités d'une bête sur pied qu'il choisit pour l'envoyer à l'abattoir. « Moi, me disait un dragueur, je regarde d'abord les seins et la bouche et aussi les yeux. » C'est du romsteck première qualité, vous m'en remettrez une tranche ?
Les hommes, qui se
masturbent pratiquement tous et régulièrement dès l'âge de
12-13-14 ans, usent très largement de la pornographie. Celle-ci va
formater leur regard. Et les rendre insensibles aux qualités autres
que celles mises en avant et référencées dans les vidéos et
photos pornographiques.
On comprend mieux dans ce
cas les propos excédés des femmes et jeunes filles se plaignant
d'être détaillées comme du bétail et dénudées du regard par
quantité d'hommes. Habitués au flash de drogue de l'éjaculation
masturbatoire, un grand nombre d'hommes oublient toute discrétion.
Ils pensent plus à leur drogue qu'à la réalité de la personne
humaine de sexe féminin qu'ils observent.
A lire les débats sur
certains sites Internet, on voit que la seule préoccupation de
certains hommes est exclusivement de parvenir « à conclure ».
Et nullement de faire la connaissance de la fille qui les intéresse.
Un dragueur m'a assuré un jour que pour connaître une fille il
suffisait de coucher avec !
Cette « conclusion »,
cet acte qu'on dit être un « acte d'amour », étant le
plus souvent lui-même d'une misère sensuelle extrême. Car il
ignore largement tout le charme d'une relation tactile entre deux
humains. Relation qui n'implique nullement systématiquement de
parvenir à l'acte sexuel.
J'ai rencontré par deux
fois des jeunes filles qui avaient déjà eu des amants. Et aucun de
ceux-ci ne leur avaient au moins une seule fois caressé le dos ! Ils
étaient trop occupés « ailleurs ». De même, j'ai
rencontré des femmes auxquelles on n'avait jamais offert des fleurs !
Alors qu'elles avaient déjà eu des amants.
Savoir apprécier l'autre
et lui faire plaisir devrait pourtant être le b-a-ba de l'amour. Et
bien non, il existe des amants qui ne savent pas apprécier leur
compagne et lui faire plaisir. Ce n'est quand-même pas si compliqué
que ça, caresser un dos et offrir des fleurs !
Quand on ne sait pas le
faire, il ne faut pas s'étonner si on collectionne les déconvenues
avec la gent féminine. Avant de prétendre aimer, il est
indispensable de respecter, apprécier, savoir faire plaisir.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 4 août 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire