Des Chinois des temps
anciens ont symbolisé le fonctionnement général de tout ce qui
existe par un dessin figurant dans un cercle deux forces symétriques,
dynamiques, opposées et complémentaires, portant les noms de Yin et Yang. Chacune de ces deux forces pour interagirent
ensemble comportant un point de l'autre force. Cette manière
d'aborder les choses correspond à la réalité. Masculin et féminin,
jour et nuit, froid et chaud, sec et humide, etc. sont des
complémentarités évidemment existantes. Certains abrutis ont
ajouté « bien » et « mal », ce qui est
parfaitement stupide. L'ombre n'est pas « meilleure » que
la lumière, le jour n'est pas « supérieur » à la nuit,
pas plus que l'homme n'est « supérieur » à la femme. Le
dessin chinois ne prétend pas définir des éléments qualitatifs
qui définirait un plus et un moins. Introduire ici les notions de
« bien » et « mal » relève d'une vision non objective de la symbolique représentée.
Pour pouvoir communiquer
et échanger ensemble, chacun des deux sexes a besoin d'une part de
l'autre. Sans son côté féminin, l'homme ne peut parvenir à
communiquer vraiment avec la femme. Et sans son côté masculin, la
femme ne peut parvenir à communiquer vraiment avec l'homme.
Accentuer excessivement
son côté masculin chez l'homme le rend incapable de communiquer
avec la femme. Accentuer excessivement son côté féminin chez la
femme la rend incapable de communiquer vraiment avec l'homme.
Quand l'homme se veut
dominateur de la femme, il perd le contact avec elle. Quand la femme
se veut dominatrice de l'homme, elle perd le contact avec lui.
De nos jours quantité
d'hommes s'isolent des femmes par la consommation frénétique de la
pornographie. Elle réduit la femme à pas grand chose : quelques
trous consacrés à une sommaire jouissance masculine. La
pornographie ignore la douceur et la tendresse, qualités féminines,
et privilégie la masturbation masculine adulte qui isole
efficacement l'homme de la femme.
Elle amène un
effondrement de la sensibilité masculine. L'homme se polarise sur
l'acte sexuel qu'il va désirer en permanence. Et conséquemment
harceler sexuellement les femmes qu'il trouve désirable, ou aller en
payer d'autres pour les « consommer » via la
prostitution.
Le marché de la
pornographie croît et la coupure entre hommes et femmes s'accroît.
De nos jours, quantité d'hommes considèrent la femme comme un être
incompréhensible, inaccessible, paradoxal et capricieux. Quantité
de femmes intelligentes renoncent à chercher un amour toujours
décevant et se consacrent à leurs études ou leur vie
professionnelle. Une jeune et jolie fille me disait il y a peu de
mois : « de toutes façons, l'amour ça ne marche pratiquement
jamais. Alors, je préfère d'abord me consacrer à mes études ! »
J'ai constaté aussi que la perte de leur féminité chez nombre
d'hommes, consommateurs de pornographie et pratiquant régulièrement
la masturbation, les amène à envisager de gouter « des atouts
de même couleur », comme disait une chanson de Guy Béart.
Depuis que j'ai abandonné
masturbation et pornographie, après plusieurs mois je commence à
retrouver des aspects perdus de ma féminité. La douceur simple de
relations chaleureuses avec les autres sans être pris en otage par
des ultimatums sexuels aberrants. Une simple conversation agréable
avec une jolie femme me suffit amplement. Tandis qu'hier je me serais
morfondu de ne pas pouvoir aller « plus loin ».
C'est-à-dire « mettre les mains » et autre chose
également. Les hommes très souvent obsédés par le sexe écœurent
et font fuir les femmes. Je retrouve mon authenticité perdue depuis
la fin de mon enfance, victime du délire et des discours
hyper-sexualisants de la plupart des adultes. Je redeviens à fond
humain, car me respectant et vivant le vrai de la vie.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 25 août 2016
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