mercredi 3 août 2016

611 Délires sexuels d'été sur Internet

Cet été, quand je me promène sur Internet en cherchant des propos sur la sexualité, je trouve des choses extraordinaires comme exemples de propos déconnectés de la réalité. Ainsi, je lisais : « À l'inverse de la pornographie, on peut préférer vivre dans une société où les enfants apprennent que les rapports sexuels gagnent à s’inscrire dans des projets durables. » Diable ! Pour s'opposer à la pornographie, voilà les histoires de zizis appelés à s'inscrire dans des projets durables. De quels projets s'agit-il précisément ? Mais faire des enfants, pardi, et les élever...

A lire ses critiques, la pornographie influencerait les hommes. C'est d'abord le contraire : ils sont prédisposés à celle-ci et cela crée un marché pour les fournisseurs de pornographie. Si cette dernière n'avait aucun succès potentiel on n'en produirait pas ou on en produirait moins.

Ce discours sur l'homme faible et influençable avalise le mythe de l'homme innocent et perverti, tenté par des dépravés. L'homme qui se masturbe régulièrement toute sa vie et dès l'âge de 12-13-14 ans fait bon accueil à la pornographie. C'est la clé de son succès. On ne saurait disjoindre la pornographie de la pratique masturbatoire dont on évite bien souvent de parler. En prétendant faire de la pornographie un sujet « à part ». Un auteur disait jadis que les ouvrages pornographiques se lisait d'une main.

Critiquant la pornographie, un site Internet explique que son tort est de montrer aux enfants des rapports sexuels « adultes ». Mais, en quoi consistent-ils ? S'embrasser sur la bouche ce serait là des rapports sexuels enfantins, sodomiser une femme des rapports sexuels « adultes » ? Et ne rien faire, ce serait quoi, alors ?

Peut-on interdire la pornographie ? Non, par contre on peut convaincre de renoncer à elle.

Selon beaucoup, la masturbation enfantine ou adulte serait la même chose. Ce n'est pas vrai. C'est deux choses complètement différentes chez le sujet masculin. Car l'enfant ignore l'éjaculation.

Sur divers sites Internet prétendant nous conseiller pour draguer efficacement en vacances sur la plage, on trouve des conseils comme celui-ci : « Soyez direct, ne perdez pas de temps ! » Donc dites aux jeunes filles : « vous êtes des morceaux de viande, venez dans mon assiette ! »

Autre propos sur un de ces sites : comment s'y prendre pour « CHAUFFER une Femme ». En lisant ça, faut-il rire ou pleurer ?

Il est aussi recommandé aux dragueurs d'éviter de tomber avec les jeunes filles dans la friend zone. À bas l'amitié ! Vive le cul ! Voilà des rapports qui iront loin. Pas sûr aussi que les filles belles et intelligentes s'y laisseront prendre.

Justement, ce qui emmerde le plus les dragueurs, c'est que les filles puissent regarder, comprendre, raisonner, analyser... bref, qu'elles sont des êtres humains et pas des mouchoirs jetables vivants. À utiliser pour satisfaire les pratiques onanistes masculines habituelles. Et, chose qui ne gâche rien, les filles font preuve d'un humour féroce pour se moquer des dragueurs en gros sabots. L'une d'elle, étrangère parlant seulement un peu le français, s'est amusée ainsi, m'a-t-elle raconté un jour. Elle a annoncé à un jeune homme qui la draguait « avoir donné son corps à un ami ». Croyant à une erreur de français, le dragueur l'a corrigé : « on ne dit pas ça, c'est sexuel ». En fait elle avait effectivement « donné son corps » à cet ami. Et s'était amusée ensuite à le raconter très innocemment. Les jeunes filles sont souvent bien plus matures que les jeunes hommes qui leur courent après.

Basile, philosophe naïf, Paris le 3 août 2016

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