Cet été, quand je me
promène sur Internet en cherchant des propos sur la sexualité, je
trouve des choses extraordinaires comme exemples de propos
déconnectés de la réalité. Ainsi, je lisais : « À
l'inverse de la pornographie, on peut préférer vivre dans une
société où les enfants apprennent que les rapports sexuels gagnent
à s’inscrire dans des projets durables. » Diable ! Pour
s'opposer à la pornographie, voilà les histoires de zizis appelés
à s'inscrire dans des projets durables. De quels projets s'agit-il
précisément ? Mais faire des enfants, pardi, et les élever...
A lire ses critiques, la
pornographie influencerait les hommes. C'est d'abord le contraire :
ils sont prédisposés à celle-ci et cela crée un marché pour les
fournisseurs de pornographie. Si cette dernière n'avait aucun succès
potentiel on n'en produirait pas ou on en produirait moins.
Ce discours sur l'homme
faible et influençable avalise le mythe de l'homme innocent et
perverti, tenté par des dépravés. L'homme qui se masturbe
régulièrement toute sa vie et dès l'âge de 12-13-14 ans fait bon
accueil à la pornographie. C'est la clé de son succès. On ne
saurait disjoindre la pornographie de la pratique masturbatoire dont
on évite bien souvent de parler. En prétendant faire de la
pornographie un sujet « à part ». Un auteur disait jadis
que les ouvrages pornographiques se lisait d'une main.
Critiquant la
pornographie, un site Internet explique que son tort est de montrer
aux enfants des rapports sexuels « adultes ». Mais, en quoi consistent-ils ? S'embrasser sur la bouche ce serait là des rapports
sexuels enfantins, sodomiser une femme des rapports sexuels « adultes »
? Et ne rien faire, ce serait quoi, alors ?
Peut-on interdire la
pornographie ? Non, par contre on peut convaincre de renoncer à
elle.
Selon beaucoup, la
masturbation enfantine ou adulte serait la même chose. Ce n'est pas
vrai. C'est deux choses complètement différentes chez le sujet
masculin. Car l'enfant ignore l'éjaculation.
Sur divers sites Internet
prétendant nous conseiller pour draguer efficacement en vacances sur
la plage, on trouve des conseils comme celui-ci : « Soyez
direct, ne perdez pas de temps ! » Donc dites aux jeunes filles
: « vous êtes des morceaux de viande, venez dans mon assiette
! »
Autre propos sur un de
ces sites : comment s'y prendre pour « CHAUFFER une Femme ».
En lisant ça, faut-il rire ou pleurer ?
Il est aussi recommandé
aux dragueurs d'éviter de tomber avec les jeunes filles dans la
friend zone. À bas
l'amitié ! Vive le cul ! Voilà des rapports qui iront loin. Pas sûr
aussi que les filles belles et intelligentes s'y laisseront prendre.
Justement, ce qui emmerde
le plus les dragueurs, c'est que les filles puissent regarder,
comprendre, raisonner, analyser... bref, qu'elles sont des êtres
humains et pas des mouchoirs jetables vivants. À
utiliser pour satisfaire les pratiques onanistes masculines
habituelles. Et, chose qui ne gâche rien, les filles font preuve
d'un humour féroce pour se moquer des dragueurs en gros sabots.
L'une d'elle, étrangère parlant seulement un peu le français,
s'est amusée ainsi, m'a-t-elle raconté un jour. Elle a annoncé à
un jeune homme qui la draguait « avoir donné son corps à un
ami ». Croyant à une erreur de français, le dragueur l'a
corrigé : « on ne dit pas ça, c'est sexuel ». En fait
elle avait effectivement « donné son corps » à cet ami.
Et s'était amusée ensuite à le raconter très innocemment. Les
jeunes filles sont souvent bien plus matures que les jeunes hommes
qui leur courent après.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 août 2016
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