La faim sexuelle
permanente produite par la masturbation masculine régulière est une
faim inassouvissable qui perturbe en permanence la sexualité
humaine. Cette perturbation est omniprésente dans les relations
homme-femme et empêche la bonne entente.
Voilà deux jeunes filles
de quinze ans. Elles sont déjà des petites femmes depuis plusieurs
années. L'amour, le sexe ? Elles en rêvent. Pour elles ça doit
être quelque chose de fameux, inénarrable et qui plus est un
passeport d'entrée dans « le monde des adultes ». Les
parents ne sont pas opposés à ce que leurs filles aient diverses
expériences. La contraception est là pour éviter une maternité
trop précoce. Bref, rien ne s'oppose aux desseins de ces vaillantes
jeunes et jolies filles. Rien ne s'oppose, sauf l'inconduite des
garçons. Chaque fois qu'une de ces deux jeunes filles commence à
choisir l'heureux élu qui aura le privilège de lui ôter sa
virginité, elle le jauge. Et cherche à bien choisir. Et sent que
quelque chose cloche, qu'elle va qualifier comme étant de la
« grossièreté ». En fait, ce qu'elle perçoit, c'est
que le garçon n'est pas attiré, motivé par elle. Mais qu'à la
base de sa conduite il y a autre chose, de bien peu ragoutant pour
elle. Le jeune homme est en fait motivé par la masturbation, qu'il
souhaiterait reproduire dans un vagin accueillant. Il n'a pas envie
de « faire l'amour », mais de se branler autrement.
Alors, finalement et pour la énième fois, la jeune fille passe son
chemin. Non, encore une fois, ce ne sera pas l'occasion de faire la
fête des corps dont elle rêve.
Un père adore sa fille.
Celle-ci croit qu'il ne l'aime pas particulièrement. Motif : il est
physiquement glacé avec elle, pas même juste un bisou sur la joue !
En fait, conditionné par sa faim sexuelle artificielle et
permanente, son père ne connaît comme tendresse « physique »
que celle qui mène au coït. Résultat, il lui est impossible
d'exprimer gestuellement un amour exempt de désir sexuel, comme
celui qu'il éprouve pour sa fille.
Le plus étonnant est que
son comportement, que sa fille lui reproche, elle l'a adopté elle
dans sa vie amoureuse. C'est comme un modèle à suivre. Elle est
très distante et froide avec les garçons en général. Et quand
l'un d'eux lui plaît, elle pratique une communication sommaire, et
très ouvertement sexualisé.
Cependant, elle se fixe
des limites à cette sexualisation. La morale traditionnelle, sa
jeunesse lui servent de points d'appuis pour ne pas aller « trop
loin ». C'est-à-dire faire l'amour alors qu'elle n'en a pas
envie dans les conditions qui lui sont proposée. Et où elle sent
qu'il n'y a pas d'authenticité et de respect pour elle.
La faim sexuelle
permanente et inassouvissable des garçons peut se fixer avec avidité
sur un objet unique. Ainsi le garçon passera des années à
poursuivre de ses assiduités une même fille. Il lui donnera une
place prioritaire dans sa vie. Y compris si elle ne lui a jamais
demandé cette place.
La faim pourra aussi
poursuivre un nombre multiple d'objets. Ainsi, un homme consacrera
tout son temps libre à construire des plans plus ou moins
réalisables pour amener le plus grand nombre de filles dans son lit.
Et, à chaque succès enregistré, ne sera nullement satisfait. Car
il poursuit un but irréalisable : calmer sa faim sexuelle permanente
entraîné par sa pratique masturbatoire régulière.
Pour remédier à cette faim, il n'existe qu'une solution : renoncer à la cause de celle-ci. Cesser l'activité de masturbation régulière commencée vers l'âge de 12-13-14 ans. Il s'agit d'une toxicomanie endorphinique. Le garçon, puis l'homme, puis le vieillard, se drogue. Arrêter la drogue, c'est recouvrer la santé et s'ouvrir sur le monde. Et sur des relations véritables avec le sexe opposé. Certains le font. Mais bien peu parlent de ce problème et jamais objectivement.
Pour remédier à cette faim, il n'existe qu'une solution : renoncer à la cause de celle-ci. Cesser l'activité de masturbation régulière commencée vers l'âge de 12-13-14 ans. Il s'agit d'une toxicomanie endorphinique. Le garçon, puis l'homme, puis le vieillard, se drogue. Arrêter la drogue, c'est recouvrer la santé et s'ouvrir sur le monde. Et sur des relations véritables avec le sexe opposé. Certains le font. Mais bien peu parlent de ce problème et jamais objectivement.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 5 août 2016
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