La sexualité est un
terrain de luttes de pouvoir pour la domination des représentants
d'un sexe par les représentants de l'autre sexe. Ce qu'elle ne devrait
pas être. Ce combat se répercute jusque y compris dans la
description de la sexualité humaine qui est orientée, arrangée,
falsifiée. Le discours officiel présentera la femme comme passive
et l'homme comme actif. D'où d'étranges arrangements avec la
réalité.
Une jeune femme qui me paraissait très épanouie en amour m'a un jour expliqué que durant l'acte sexuel son vagin s'animait d'une série de contactions réflexes autour du pénis de son partenaire. Par la suite j'ai lu un jour la précision que le serrage de la base du pénis en érection stimulait cette érection. Tous ces éléments attestaient du caractère actif de la femme au cours de l'acte sexuel. Très loin du propos que j'ai entendu un jour venant d'une amie : « pour la femme c'est très simple, il suffit d'écarter les jambes ! Pour l'homme c'est plus difficile, il doit arriver à bander. »
Or, force est de
constater que très nombreux sont les propos, livres, articles
prétendant décrire la sexualité humaine qui ignorent parfaitement
ces contractions réflexes au cours de l'acte sexuel.
Dans un ouvrage de
physiologie médicale de William Ganong, traduit de l'américain et
publié à Bruxelles en 2005*, j'ai trouvé décrites ces crispations
rythmiques précisées comme relevant de la paroi vaginale et des
muscles bulbo-caverneux et ischio-caverneux, Ces muscles sont des
muscles du périnée.
Pourquoi les prétendus
vulgarisateurs et commentateurs de la sexualité humaine marquent si
souvent par un silence assourdissant ce phénomène essentiel de la
sexualité humaine ? Parce que notre culture avalise la prétendue
domination de la sexualité masculine sur la sexualité féminine.
L'homme déciderait de tout et jouirait automatiquement lors de
l'éjaculation, ce qui est faux. Plus encore : si la femme
n'accueille pas favorablement le pénis de son partenaire les
contractions rythmiques n'ont pas lieu, et... le coït est raté.
Quand bien-même l'homme éjaculerait. Sa « prestation »
factice sera nulle et minable en l'absence d'accord avec la femme. On
comprend que notre très machiste société souhaite ignorer le
phénomène ici décrit par William Ganong.
Mais quel nom donner à ce phénomène de série de contractions rythmiques du vagin au cours de l'acte sexuel ? Je propose de le baptiser : « la danse de Vénus ».
Mais quel nom donner à ce phénomène de série de contractions rythmiques du vagin au cours de l'acte sexuel ? Je propose de le baptiser : « la danse de Vénus ».
Quand celle-ci n'a pas
lieu, au cours de l'acte sexuel l'homme baise dans la guimauve.
S'il se croit malin et triomphateur c'est un pauvre imbécile
ignorant. Et ils sont ma foi extrêmement nombreux.
Un autre phénomène
sexuel chez la femme n'a pas de nom. Il s'agit de l'équivalent
mécanique de l'érection. Le sexe de la femme se met en fleur. Cette
modification de son vagin tout comme l'érection ne signifie pas
nécessairement l'urgence de l'acte sexuel. Je propose de baptiser
très simplement la mise en fleur du sexe féminin « l'inflorescence
féminine ». Ce qui signifie la floraison de son sexe.
L'inexistence de ce terme
jusqu'à présent témoigne aussi de la recherche de la négation du
rôle actif de la femme au cours de l'acte sexuel. Quand il est
réussi, et pas raté, comme c'est ce qui arrive dans la plupart des
cas. Ce qui explique que les femmes préfèrent souvent un bon dîner
à la médiocre « nuit d'amour » que lui propose un mâle
égocentrique, négligent, grossier, ignorant et stupide. Qui n'a pas
encore compris qu'un acte sexuel mal venu est inintéressant, nocif
aux bonnes relations. Et conduit au désaccord et à la séparation
d'avec la partenaire sexuelle ainsi maltraitée.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 24 juillet 2016
*William Ganong Physiologie médicale, chapitre 23, page 412, 1ère colonne, traduction de la
21ème édition américaine par Michel Jobin, De Boeck, Bruxelles
2005.
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