Le pilier principal du
mariage est représenté par la condition servile traditionnelle de
la femme mariée. La servitude féminine - c'est-à-dire la condition
d'esclave de la femme mariée, - se résume à la non reconnaissance de
son travail domestique, qui n'est pas rémunéré. Et lui est imposé
par ses responsabilités maternelles et par le poids de la société
avec ses règles relevant du pouvoir machiste de l'ensemble des
hommes sur l'ensemble des femmes. Dès à partir du moment où un
très grand nombre de femmes se sont indépendantisées
matériellement - en travaillant de manière rémunérée à
l'extérieur de leur famille, - le nombre de divorces - presque
toujours demandés par la femme, - a explosé.
La possession proclamée
de la femme par l'homme se retrouve dans le langage courant. Un homme
qui s'accouple avec une femme « la prend », « la
possède ». S'il l'épouse il lui donne son nom et même son
prénom. Traditionnellement, une veuve est d'abord la femme d'un
homme décédé avant d'être un être humain indépendant à part
entière. On dira « Madame Veuve Untel ».
Jusqu'à l'image de la
femme « appartiendra » à son mari. En 1964, quand fut
lancé en France la mode du monokini, on interrogeait dans le journal
France Soir le mari d'une femme qui allait seins nus sur la
plage de Cabourg en Normandie. La question posée était : « Ça
ne vous gêne pas que d'autres hommes voient les seins de votre femme
? »
Le second pilier
traditionnel du mariage est le consumérisme conjugal. Un mariage est
« consommé », c'est-à-dire que l'accouplement y est
obligatoire. La non consommation du mariage est un justificatif
d'annulation pour l'Église catholique qui ne reconnaît pas le
divorce. La loi française précise que les époux se doivent soutien
et « fidélité », c'est-à-dire que le cul de l'un des
mariés appartient à l'autre et réciproquement.
Le consumérisme
conjugal, appelé durant longtemps « devoir conjugal »,
consiste en ce que la femme doit accepter de vider régulièrement
les couilles de son mari avec et dans son vagin. Certes, ça peut se
passer bien, exprimer accord et désir. Mais ça peut aussi se passer
mal et représenter une double masturbation plus ou moins réussie.
Avec à la clé et à la fin insupportabilité et brouille.
Certains parleront alors de la nécessité d'établir un « accord sexuel », « une vie de couple sexuellement épanouie ». Ce sera ici l'occasion pour toute une série d'escrocs et de charlatans à prétentions plus ou moins scientifiques de prétendre arranger contre rémunération les affaires de cul du couple. En fait, quand il n'existe pas de désir réciproque, il n'y a tout simplement pas lieu de prétendre « faire l'amour ». Doit-on à tous prix chercher à manger quand on n'a pas faim ?
Certains parleront alors de la nécessité d'établir un « accord sexuel », « une vie de couple sexuellement épanouie ». Ce sera ici l'occasion pour toute une série d'escrocs et de charlatans à prétentions plus ou moins scientifiques de prétendre arranger contre rémunération les affaires de cul du couple. En fait, quand il n'existe pas de désir réciproque, il n'y a tout simplement pas lieu de prétendre « faire l'amour ». Doit-on à tous prix chercher à manger quand on n'a pas faim ?
Le troisième pilier du
mariage est l'amour, qui peut être aussi l'amour des enfants.
L'amour, plus ou moins présent ou absent, rend la vie de famille plus
ou moins agréable et supportable.
Enfin, le quatrième
pilier du mariage ce sont les mensonges et traditions. J'ai assisté
à un mariage civil à Paris où le maire annonçait que les mariés
étaient à présent « unis par les liens du mariage ».
De quels types de liens s'agit-ils ? De quoi sont-ils faits ? De
chanvre, laine, acier, coton ? Je ne les ai jamais rencontré.
Récemment je suis entré dans une église catholique italienne où
se célébrait un mariage religieux. À
un moment-donné j'ai entendu le curé déclarer que : « Dieu
a inventé le mariage ». Son propos allait dans le sens que le
sexe était très mauvais hors mariage et très bon dans le mariage.
A mon avis, quel que soit le cadre proclamé, le sexe n'est bon que
s'il est authentique. Sinon, il n'a pas lieu d'être. La base de
l'accord entre deux individus est l'accord lui-même. Quand il existe
il n'a pas besoin de preuves ou attestations. Il est tout simplement
là tant qu'il dure.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 23 juillet 2016
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