J'organise le Carnaval de
Paris. Cette fête amène des rencontres qui autrement n'auraient pas
lieu, et cela entre des festifs les plus divers. Et je suis frappé
par une parenté commune extrêmement proche entre trois peuples,
apparemment très éloignés, que notre Carnaval devrait voir
participer en 2016.
Il s'agit des Aymaras, peuple amérindien de Bolivie, des Basques et des Tibétains.
Ils ont plusieurs points très importants qui les rassemblent :
Chacun de ces peuples a
une très forte personnalité, une grande spiritualité, une langue
très originale, une culture et des traditions très riches et
colorées. Habite la montagne. Et a été ou est encore l'objet de
persécutions dévastatrices du pouvoir central pour anéantir leur
culture. Et ces trois peuples, en dépit d'extrêmes difficultés,
ont résisté et résistent encore à ces tentatives de destruction
si elles se manifestent. Ce qui malheureusement arrive encore ou peut
encore arriver.
C'est seulement depuis
l'arrivée au pouvoir en Bolivie de l'actuel président, Evo Morales,
que la culture Aymara et les autres cultures indiennes de Bolivie sont
officiellement reconnues et respectées. Avant, pour le pouvoir
politique seul comptait vraiment la culture hispanophone.
Les Basques ont énormément souffert de la volonté d'éradication de leur langue et leur culture. Leur situation géographique leur a valut de graves ennuis venant de Paris et Madrid. Sous le règne du général Franco, l'usage du Basque était interdit dans la partie du pays basque située à l'intérieur des frontières de l'Espagne.
Les Basques ont énormément souffert de la volonté d'éradication de leur langue et leur culture. Leur situation géographique leur a valut de graves ennuis venant de Paris et Madrid. Sous le règne du général Franco, l'usage du Basque était interdit dans la partie du pays basque située à l'intérieur des frontières de l'Espagne.
Les Tibétains sont
toujours victimes de la volonté du pouvoir pékinois de voir
disparaître leur identité et leur culture.
L'étendue du prestige et
de l'influence des Basques et Tibétains dépasse largement les
frontières de leurs terres d'origines. La Bolivie doit son nom et sa
création à Simon Bolivar, qui était d'origine basque. Depuis
quelques années se sont affirmées unies dans leur but « les
républiques bolivariennes ». En Argentine vivent plusieurs
millions d'habitants d'origine basque. Quand je parle des Tibétains,
je n'entends que des avis enthousiastes pour soutenir leur cause,
émanant de personnes d'opinions politiques ou religieuses les plus
diverses. C'est proprement impressionnant.
Dans le cadre du prochain Carnaval de Paris nous devrions avoir – en plus des Boliviens et Basques de Paris déjà habitués de cette fête, – la venue de Tibétains de Paris. Ce sera un plaisir pour les yeux et les oreilles de voir réunies ensemble sur le pavé parisien les représentants de ces trois peuples.
Dans le cadre du prochain Carnaval de Paris nous devrions avoir – en plus des Boliviens et Basques de Paris déjà habitués de cette fête, – la venue de Tibétains de Paris. Ce sera un plaisir pour les yeux et les oreilles de voir réunies ensemble sur le pavé parisien les représentants de ces trois peuples.
J'ai fait un rêve : que
demain à l'image de ce qui se passe au Carnaval, ces trois peuples
frères se rapprochent et développent significativement des échanges
entre eux. Il doit déjà en exister. Que ceux-ci prennent de
l'ampleur. Et que participent à cette amitié d'autres peuples également proches, notamment des Amérindiens
boliviens autres que les Aymaras.
Ceux qui pourront être
un lien important entre les divers peuples concernés, ce sont les
Basques, nombreux, fiers à juste titre de leur langue et leur
culture, et présents sur tous les continents du monde. Je vais
donner à lire ce modeste essai d'une page à mes amis des trois
peuples frères montagnards : Aymara, Basque et Tibétain. À
notre époque, où bien trop souvent on voit l'argent préféré à la
vie humaine, il importe plus que jamais de défendre les arts, les
langues, les cultures, la fraternité, la fête, le Carnaval et la
beauté.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 1er novembre 2015
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