Le patriarcat nuit à la
vie de tous, hommes et femmes, en confisquant et de ce fait
interdisant la plupart du temps la tendresse entre humains. Le
patriarcat prétend ramener à tous bouts de champs, dès le moindre
contact physique, l'acte sexuel. Cet ultimatisme aberrant est
contraire à toute réalité y compris « sexuelle ».
Pourquoi les hommes ne peuvent pas la plupart du temps se faire des
câlins ? Parce que c'est aussitôt considéré et vécu comme
de l'homosexualité, de l'appel au coït gay. Résultat, quand un
homme apprécie beaucoup un autre homme, il en est réduit à lui
serrer très longuement la main en guise de seul témoignage possible
d'affection. C'est en tous cas le phénomène que j'ai pu observer en
France et à plusieurs reprises.
La tendresse homme-femme
souffre aussi énormément du poids du patriarcat qui prétend que
toutes sortes de gestes tendres sont forcément des préludes au
coït. Le concept même de « préliminaires » nie que la
simple tendresse puisse exister indépendamment de la recherche du
coït. Cette façon de considérer et interpréter la tendresse
l'empêche ou la perturbe le plus souvent.
L'interprétation
réductive de certaines réactions physiques, comme l'érection
masculine, la sécrétion des glandes de Cowper ou des glandes de
Bartholin, ou la turgescence des mamelons féminins, renforce la
difficulté à communiquer. Ces phénomènes dits « physiques »
ne sont pas liés la plupart du temps au coït, contrairement à ce
que croie quantité de gens. Ils surviennent pour d'autres raisons.
Ne pas le comprendre entraîne des troubles dans les relations.
Le patriarcat réussit le
plus souvent à confisquer littéralement et anéantir la caresse
entre les humains. Ceux-ci en arrivent à devenir de véritables
analphabètes tactiles, ne sachant ni donner ni recevoir des caresses
y compris quand ils ont affaire à leurs amis les plus proches.
Le patriarcat va aussi
ruiner l’élégance féminine. Craignant de se voir apostropher,
aborder, maltraiter dans les lieux publics par des hommes imprégnés
de patriarcat, un très grand nombre de femmes, surtout les jeunes et
jolies, vont très souvent s'évertuer à s'habiller le moins
fémininement possible. N'oseront pas mettre pour sortir de chez
elles les tenues qui leur vont le mieux et les mettent le plus en
valeur.
Le patriarcat tue un
grand nombre de gens et pas seulement les femmes battues à mort par
leurs conjoints ou assassinées après avoir été violées.
Dévastant le continent des amours le patriarcat engendre des
situations dites « amoureuses » décevantes et
inextricables. Il conduit ainsi des dizaines de milliers d'hommes et
femmes, dont un très grand nombre de jeunes, à s'ôter la vie. Le
suicide est la principale cause de mortalité en France chez les
jeunes. Prisonniers des fumées asphyxiantes des fantasmes
patriarcaux quantité de jeunes se tuent. Mettre un terme au
patriarcat, le détruire, est une œuvre de salut public. Pour sauver
la vie de dizaines de milliers de jeunes hommes et jeunes femmes
chaque année il faut en finir avec le patriarcat.
Ce dernier engendre
également des conduites à risques et la tentation pour l'usage de
drogues. Ce n'est pas un hasard si c'est souvent vers l'âge de
treize ans que quantité de jeunes se mettent à fumer. Les malheurs
sentimentaux ruinent la santé des jeunes. L'origine de la plupart
des accidents graves sur la route est sexuelle : ce sont des
conducteurs de sexe masculins qui sont responsables de ces accidents
dans leur très grande majorité. Ils connaîtraient un monde plus
tendre et aimant, débarrassé du patriarcat, ils seraient moins
tentés de faire les cons sur la route. La violence en générale
entre les humains, quelle qu'elle soit, est le fait de garçons
plutôt que de filles, quel que soit le motif invoqué. Par delà les
apparences, le motif de la plupart des violences entre humains, de
leur intensité, c'est le patriarcat. En finir avec lui mettra un
terme à la plupart des actes violents.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 21 mai 2017
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