mardi 2 mai 2017

749 Comprendre la psychologie féminine

Pour comprendre la psychologie féminine il faut penser à la Résistance française sous l'Occupation. Le couvre-feu, la Wehrmacht et la Gestapo qui patrouillent dans les rues, les alertes, les pénuries... et de temps à autre une ombre qui se faufile dans les rues désertes. Glisse des tracts dans des boîtes aux lettres, écrit vite sur un mur un slogan anglo-gaulliste et disparaît... Et le voilà recherché par la police française qui collabore... mais, au sein de celle-ci il y a aussi des résistants, qui protègent les résistants, les Juifs et les Tziganes qui se cachent... Cette situation tragique de conflit est celle des femmes. Elles doivent faire très attention face à l'ordre patriarcal régnant. Elles ne peuvent pas se jeter dans les bras d'un homme inconnu ou peu connu, même le plus séduisant et charmant du monde, car il peut se révéler être un violeur, un assassin... Il n'y a pas besoin d'aller sous des latitudes exotiques pour trouver des femmes tuées par des hommes détraqués et rendus fous par l'ordre patriarcal régnant, qui en fait les dominateurs, seigneurs et maîtres de la société humaine.

Tous les jours en France des femmes tombent sous les coups d'hommes. Qui, quand on les entend décrit par leurs voisins étaient les plus charmants et serviables qui soient. Ils étaient aussi corrects et polis que d'aimables fonctionnaires de la Gestapo prenant leur café au bar avant de retourner torturer des résistants.

La société toute entière vit sous le règne de la peur patriarcale. Et comme celle-ci est sensée correspondre à l'état normal et inévitable des relations humaines, sa qualité horrible de peur est même niée. L'homme courtise les femmes, qui sont capricieuses, compliquées, imprévisibles... mais si tout simplement au lieu de proférer des conneries sur les femmes les hommes les écoutaient ?

C'est si difficile que ça de comprendre qu'une femme n'est pas une machine à baiser ? Un égout à sperme ? Apparemment pour énormément d'hommes ça paraît très difficile à comprendre. Quand une femme se déplace seule, surtout si elle est jeune et belle, elle subit un Niagara d'insultes émanant d'hommes y compris d'apparence très correct et comme il faut. Une amie me disait : « à partir de l'âge de treize ans, je ne pouvais plus sortir seule chercher le pain en étant tranquille. »

Elle habitait à Paris dans le quartier de Ménilmontant. Elle a eu treize ans en 1958. Une étude réalisée en 2014 chez les étudiants à Bordeaux indique que 72 % des étudiantes sont stressées quand elles sortent le soir. Contre seulement 10 % de leurs homologues masculins.

C'est la guerre pour les unes, les femmes, la paix pour les autres, les hommes. Les hommes qui, même respectueux et se conduisant donc bien, font peur aux femmes qui ne les connaissent pas... Quand le hasard m'a amené un soir tard à marcher dans la même direction qu'une jolie fille seule qui me précédait de quelques mètres, j'ai bien vu que je lui faisais peur. Est-ce bien normal ? Non, cette situation est ignoble et la changer ferait le plus grand bien à tous, hommes et femmes !

Comme la Nature veut que les hommes et les femmes cherchent à se rapprocher, se connaître, s'entendre, pas nécessairement baiser, les femmes sont amenées à résister. Chercher à déceler à quel genre d'hommes elles ont affaire : ami ou ennemi ? Elle lance des sondes, posent des questions plus ou moins indirectes pour connaître mieux l'inconnu. Il y a tout un jeu qui fait croire aux balourds et aux imbéciles hommes que les femmes sont imprévisibles, incompréhensibles et « ne savent pas ce qu'elles veulent ». Elles savent très bien ce dont elles rêvent et qui ne correspond pas aux fantasmes machistes imbéciles des hommes imprégnés de patriarchisme. C'est même assez étonnant pour moi de voir à quel point les idées et réactions des femmes sont précises. Elles réagissent au quart de tour. À condition que adulte on soit pour elles autre chose que ce qu'elles appellent « des petits garçons ». Ce qui signifie beaucoup de choses vraiment peu flatteuses pour les mâles qui se croient supérieurs.

Basile philosophe naïf, Paris le 2 mai 2017

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