samedi 24 septembre 2016

656 La masturbation masculine adulte, l'ennui, l'énervement et la peur

La masturbation masculine adulte énerve et fait peur. Voilà comment : elle détraque l'appétit sexuel masculin. Résultat : l'homme harcèle sexuellement sans arrêts les femmes, ou se tient en permanence prêt à la moindre « occasion visible » à les solliciter pour réaliser le coït. Les femmes, qui ne sont pas déformés comme eux sont amenées à les rejeter et tenir à distance. L'homme ne comprend pas ce qui lui arrive. Il considère que la femme est capricieuse, incompréhensible, que « le monde est mal fait ». Un jeune homme me disait très sérieusement : « je ne comprend pas pourquoi une femme peut refuser de faire l'amour avec moi ». Un de mes amis que sa femme quittait s'étonnait : « mais je lui demande juste d'accepter de vivre avec moi ». Cette contrariété de l'homme détraqué sexuellement va le conduire à s'énerver du refus et du rejet féminin. Loin de la femme, il s'ennuiera. Et alors, pour calmer son énervement, remédier à son ennui... il se masturbera. On n'en sort pas. C'est un cercle vicieux.

Comme l'homme rejette sur la femme « mystérieuse », « injuste », « incompréhensible », la responsabilité de la situation dont il est responsable, il s'énerve et s'affole aussi. Il a peur et ne comprend pas. Par sympathie pour son propre sort il recherchera... l'énervement et la peur.

Je connais des personnes très pacifiques qui, en paroles, tuent plein de « méchants » qu'ils n'ont jamais rencontrés. Ils font profession de les combattre. S'inscrivent dans des organisations politiques et vont défiler dans la rue pour des causes qui ne les concernent pas.

Cette question de l'énervement, l'ennui, la peur et sa connexion avec la masturbation masculine adulte ne risque pas d'être décryptée par les « spécialistes ». D'abord, pour eux, la masturbation masculine adulte est une très bonne chose, au minimum à condition de la pratiquer dans un vagin. Ce qu'ils ne qualifieront pas de masturbation, même si la démarche est la même qu'avec la main.

Et puis ils confondent ensemble des choses différentes. La masturbation infantile et adulte, et celle féminine et masculine. La masturbation masculine infantile ignore l'éjaculation. Celle masculine et celle féminine suivent des chemins très différents. Ce sont deux phénomènes différents.

La femme ne cherche pas sans arrêt le coït, quand bien-même elle se masturbe, l'homme oui. Résultat, il emmerde la femme dont l'appétit sexuel est plus authentique que celui de l'homme.

Pour beaucoup de femmes, l'amour des enfants les comblent et leur permet de zapper le chapitre de la déplorable sexualité masculine harcelante et masturbationnelle. En élevant ses enfants, la femme qui a jeté son mari trouve amour et câlins et supporte l'absence d'un mâle maladroit à ses côtés. Il n'est pas étonnant que pour beaucoup finalement le seul amour qu'ils reconnaissent comme existant est celui d'une maman pour son enfant ou ses enfants. Les femmes finissent souvent par définir l'homme adulte comme un petit garçon attardé. Un ami, amusé, me disait il y a bien longtemps que sa femme consentait à ce qu'il la pénètre sexuellement comme pour rendre service à un gamin. Visiblement elle ne prenait pas au sérieux sa demande et sa prestation. Cet homme était plutôt naïf, car par ailleurs, il m'affirmait que les prostituées qu'il avait fréquenté à une époque de sa vie « étaient toutes amoureuses de lui. »

Certaines jeunes filles aujourd'hui cherchent à comprendre comment se rapprocher des hommes et se fourvoient dans une démarche provocante et pornographique, des fois que ça marcherait. J'en aperçois quelquefois. Je pense qu'elles doivent plutôt s'attirer gamelles et déceptions et finirent par renoncer à leur démarche erronée. Pour sortir de l'impasse amoureux, c'est à l'homme qu'il appartient de changer pour devenir ou redevenir le vrai compagnon de la femme.

Basile, philosophe naïf, Paris le 24 septembre 2016

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