La masturbation masculine
adulte énerve et fait peur. Voilà comment : elle détraque l'appétit
sexuel masculin. Résultat : l'homme harcèle sexuellement sans
arrêts les femmes, ou se tient en permanence prêt à la moindre
« occasion visible » à les solliciter pour réaliser le
coït. Les femmes, qui ne sont pas déformés comme eux sont amenées
à les rejeter et tenir à distance. L'homme ne comprend pas ce qui
lui arrive. Il considère que la femme est capricieuse,
incompréhensible, que « le monde est mal fait ». Un
jeune homme me disait très sérieusement : « je ne comprend
pas pourquoi une femme peut refuser de faire l'amour avec moi ».
Un de mes amis que sa femme quittait s'étonnait : « mais je
lui demande juste d'accepter de vivre avec moi ». Cette
contrariété de l'homme détraqué sexuellement va le conduire à
s'énerver du refus et du rejet féminin. Loin de la femme, il
s'ennuiera. Et alors, pour calmer son énervement, remédier à son
ennui... il se masturbera. On n'en sort pas. C'est un cercle vicieux.
Comme l'homme rejette sur
la femme « mystérieuse », « injuste »,
« incompréhensible », la responsabilité de la situation
dont il est responsable, il s'énerve et s'affole aussi. Il a peur et
ne comprend pas. Par sympathie pour son propre sort il recherchera...
l'énervement et la peur.
Je connais des personnes
très pacifiques qui, en paroles, tuent plein de « méchants »
qu'ils n'ont jamais rencontrés. Ils font profession de les
combattre. S'inscrivent dans des organisations politiques et vont
défiler dans la rue pour des causes qui ne les concernent pas.
Cette question de
l'énervement, l'ennui, la peur et sa connexion avec la masturbation
masculine adulte ne risque pas d'être décryptée par les
« spécialistes ». D'abord, pour eux, la masturbation
masculine adulte est une très bonne chose, au minimum à condition
de la pratiquer dans un vagin. Ce qu'ils ne qualifieront pas de
masturbation, même si la démarche est la même qu'avec la main.
Et puis ils confondent
ensemble des choses différentes. La masturbation infantile et
adulte, et celle féminine et masculine. La masturbation masculine
infantile ignore l'éjaculation. Celle masculine et celle féminine
suivent des chemins très différents. Ce sont deux phénomènes
différents.
La femme ne cherche pas
sans arrêt le coït, quand bien-même elle se masturbe, l'homme oui.
Résultat, il emmerde la femme dont l'appétit sexuel est plus
authentique que celui de l'homme.
Pour beaucoup de femmes,
l'amour des enfants les comblent et leur permet de zapper le chapitre
de la déplorable sexualité masculine harcelante et
masturbationnelle. En élevant ses enfants, la femme qui a jeté son
mari trouve amour et câlins et supporte l'absence d'un mâle
maladroit à ses côtés. Il n'est pas étonnant que pour beaucoup
finalement le seul amour qu'ils reconnaissent comme existant est
celui d'une maman pour son enfant ou ses enfants. Les femmes
finissent souvent par définir l'homme adulte comme un petit garçon
attardé. Un ami, amusé, me disait il y a bien longtemps que sa femme
consentait à ce qu'il la pénètre sexuellement comme pour rendre
service à un gamin. Visiblement elle ne prenait pas au sérieux sa
demande et sa prestation. Cet homme était plutôt naïf, car par
ailleurs, il m'affirmait que les prostituées qu'il avait fréquenté
à une époque de sa vie « étaient toutes amoureuses de lui. »
Certaines jeunes filles
aujourd'hui cherchent à comprendre comment se rapprocher des hommes
et se fourvoient dans une démarche provocante et pornographique, des
fois que ça marcherait. J'en aperçois quelquefois. Je pense
qu'elles doivent plutôt s'attirer gamelles et déceptions et
finirent par renoncer à leur démarche erronée. Pour sortir de
l'impasse amoureux, c'est à l'homme qu'il appartient de changer pour
devenir ou redevenir le vrai compagnon de la femme.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 24 septembre 2016
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