dimanche 11 septembre 2016

648 Critiques de la « Révolution sexuelle » des années 1970

À lire ou écouter certains auteurs, les années 1970 furent merveilleuses. On baisait à couilles rabattues dans tous les coins et sans mettre de préservatifs. C'était soi-disant l'époque merveilleuse de la « parenthèse enchantée », après l'arrivée de la pilule et avant celle du SIDA. Ce propos tendancieux et exagéré est néanmoins l'écho de certains bouleversements dans le domaine des mœurs. Ils ont touchés un certain nombre de gens et méritent d'être considérés d'un œil critique.

Tout d'abord, pour un certain nombre de gens révolutionner la sexualité consistait à suivre le comportement bébête, absurde voire monstrueux consistant à faire ce qui était interdit parce que c'était interdit. Et que le contraire de l'interdit c'était forcément bien. Cette manière de voir à conduit à toutes sortes d'excès et comportements incohérents. Ce n'est pas parce qu'une chose est interdite qu'elle est nécessairement juste et bonne. Quand bien-même les interdicteurs vous dégoutent. Cette façon de faire a laissé des traces. Ainsi, il était déconseillé de faire l'amour trop, trop tôt dans la vie, trop souvent. Aujourd'hui, on trouve dans quantité de journaux ou sites Internet se prétendant « modernes » la recommandation inverse. Il faudrait baiser le plus tôt possible dans la vie, beaucoup et souvent. Pourquoi ? Parce que.

La seconde erreur importante qui s'est commise durant les années 1970 et pèse toujours est de faire de l'homme le modèle absolu à suivre par la femme pour son émancipation. L'homme se branle souvent ? Donc, la femme doit se branler souvent. L'homme veut faire souvent l'amour ? Donc, la femme doit souvent vouloir faire l'amour. On ne voit pas pourquoi l'homme devrait servir de modèle à la femme en recherche d'authenticité.

La troisième erreur importante a été de maintenir un haut niveau d'ignorance de la sexualité. La femme qui n'a pas envie de faire l'amour a un vagin qui n'est pas tonique durant l'acte. Il ignore la série de contractions réflexes quand l'homme y enfonce son pénis en érection. Il baise alors dans de la guimauve. Ça, je ne l'ai lu nulle part. De même je n'ai jamais lu que si au fond de lui l'homme n'a pas un vrai désir de coït, son acte se résume à une masturbation intra vaginale, buccale ou anale. Il remplace sa main par un orifice anatomique de la partenaire ou du partenaire sexuel.

La quatrième erreur importante a été d'ignorer le poids pervers du commerce. Il n'est pas vrai que le développement immense de la pornographie représente un progrès. Il s'agirait plutôt d'un pourrissement. Aujourd'hui de nombreux jeunes et moins jeunes prennent la pornographie comme une sorte d'éducation sexuelle. Le résultat est déplorable.

La pornographie représente la mise en scène à but exclusivement lucratif de fantasmes essentiellement masculins. Croire voir juste en cherchant à les imiter dans la vie conduit droit dans le mur. De plus, la pornographie accompagne, nourrit, encourage la masturbation masculine adulte qui détraque l'appétit sexuelle. Habitué à se masturber régulièrement et discrètement, car n'en parlant pratiquement jamais, l'homme a tout le temps envie de baiser et emmerde les femmes.

De ce problème il n'en est pas et n'en a jamais été question chez les thuriféraires de la masturbation masculine adulte. Ils la décrivent comme innocente, inoffensive, nécessaire et bienvenue. Comme elle a été plus ou moins condamnée par l'Église, pour nombre de critiques de l'Église la masturbation devient automatiquement merveilleuse. Mais l'Église a également condamné la guerre ou la torture. Cela signifierait-il en conséquence que la guerre ou la torture sont bonnes ?

Il est grand temps de réviser les fruits pas toujours très sains que nous ont laissé les années 1970 dans le domaine des mœurs. Pour aller de l'avant et devenir plus heureux, tout simplement.

Basile, philosophe naïf, Paris le 11 septembre 2016

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