Le principal et premier
problème de l'Humanité n'est pas la misère, les guerres, la
famine, la destruction et la pollution de l'environnement,
l'opposition nomade sédentaire, la criminalité en général,
l'ignorance et l'analphabétisme, la maltraitance des enfants. Le
principal et premier problème de l'Humanité, c'est la maltraitance
de la femme par l'homme, en premier chef le viol. Car, tant qu'un peu
moins de la moitié adulte de l'Humanité sera en guerre contre le
reste de l'Humanité adulte, comment voulez-vous que puissent être
résolu n'importe lesquels des autres grands problèmes de l'Humanité
?
Le viol, quand il est
commis reste le plus souvent impuni, voire absout, encouragé et
pire, c'est la victime elle-même qui est très fréquemment
culpabilisée.
Quelques chiffres
terrifiants : selon un sondage 60 % des hommes au Canada se déclarent
prêts à violer au cas où l'impunité serait assurée pour ce
crime. 25 % des hommes en Afrique du Sud déclarent avoir commis un
viol, souvent en réunion. 65,1 % des Brésiliens déclarent que les
femmes « provocantes » méritent le viol. Et les propos
entendus quand un important homme politique français fut accusé de
viol il y a quelques années ne sont guère plus encourageants. Un
célèbre journaliste parisien déclara, au vu du fait que la
plaignante était une femme de ménage d'un grand hôtel new-yorkais
: « ce n'est qu'un troussage de domestique. » Un ancien
ministre français de la culture eu ces mots : « il n'y a pas
mort d'homme. »
Le viol amène des
questions : comment le prévenir ? Comment soigner les victimes ?
Il serait bon d'ouvrir le
débat sur le viol et sa fréquente impunité. Sachant que sur
l'échelle des incivilités sexuelles on commence avec des petites
blagues « uniquement pour rire » et on fini avec le viol
et le meurtre. Le meurtre d'une femme parce qu'elle est une femme est
défini dans certains pays par un terme spécifique : le féminicide.
On pourrait ajouter un autre terme : le lesbicide. Car si on en croit
des articles sur Internet, des femmes sont assassinées en
particulier en Afrique du Sud, simplement parce qu'elles sont
lesbiennes. Ce mot existe déjà en anglais.
Il ne faut pas passer le
temps à dénoncer les abus antiféminins commis dans divers pays et
oublier ceux qui se commettent chez nous. Parler de certains crimes
commis dans des pays étrangers et lointains sert souvent à
dissimuler ce qui se fait de mal en Occident et en France. Et
notamment la mansuétude à l'égard des violeurs, jusque y compris
dans des articles sensés dénoncer le viol.
Un exemple que j'ai
relevé dans un article très récent sur Internet. On y parle de
l'avortement sélectif des fœtus féminins, du déficit de
naissances féminines qui en résulte en Inde. Pour ajouter que c'est
le manque de filles à marier qui fait augmenter à présent le
nombre de viols. Ce propos apparemment anodin est parfaitement
ignoble. Car il laisse entendre que si on manque de femmes c'est
parfaitement logique, naturel, automatique, allant de soi de violer
des femmes. Pour ma part, tout en rêvant de rencontrer une femme
j'ai passé à plusieurs reprises de longues périodes, jusqu'à dix
ans, sans avoir l'occasion de « faire l'amour ». Je n'en
suis pas devenu un violeur pour autant ! À
lire l'article, on croirait que l'homme violeur est absout, car le
pauvre, il lui manque un trou à remplir avec sa bite dans le cadre
du mariage.
Et ces pauvres Indiens,
il leur manque pour soulager leurs couilles des filles à marier.
C'est donc que les filles à marier servent ici de vide-couilles aux
maris. Ça les calme un peu et ils ne violent plus que discrètement,
« dans le cadre du mariage », leur femme ou leurs filles
! Quelle belle estime ici pour le mariage !
Notre société est
malade. Ses condamnations du viol sont quelquefois des condamnations
des victimes de viols. Ainsi, quand parlant du viol incestueux
certains commentateurs parlent de « meurtre psychique ».
Pensent-ils à l'effet de ces mots sur les victimes survivantes ?
Elles n'auraient guère plus autre chose à faire que se supprimer !
Pour prévenir les viols,
il faut mettre en garde les hommes sur l'origine de ceux-ci. Il
s'agit d'un dérèglement de l'appétit sexuel combiné avec les
effets d'une mauvaise éducation machiste. Le dérèglement de
l'appétit sexuel est causé par la pratique régulière de la
masturbation à partir de l'âge de 12-13-14 ans. Au bout de dix
années de branlette quotidienne le garçon se sera branlé 3650 fois
! Et on prétend que ça n'a aucune conséquence psychologique et
physiologique ! Bien sûr, de nos jours, dès qu'on critique la
sacro-sainte masturbation on se fait traiter de curé. Car les curés
ont condamné la masturbation en tous cas manuelle. Ils ont aussi
condamné la guerre ou la torture. Si on condamne la guerre ou la
torture, se fait-on traiter de curé ? Mais mettre systématiquement
en doute et tourner en dérision ceux qui critiqueraient la baise
tout azimuts est très à la mode aujourd'hui. On le fait souvent
chez nous en faisant référence aux curés, au pape ou à la
religion.
Il faut dire à tous les hommes :
« branlez-vous si vous voulez. Mais sachez que cet acte qui
n'est pas anodin, ne fait pas forcément du bien même s'il est
agréable. Car il perturbe votre appétit sexuel, ce qui a pour
résultat d'engendrer une discorde entre vous et les filles. Vous
aurez envie tout le temps de baiser, elles non. Quant à la
pornographie, c'est une saloperie commerciale qui renforcera le
désaccord affectif entre les filles et vous. » Il faut que les
hommes soient conscients de l'existence de la toxicomanie
masturbationnelle endorphinique masculine. Après, c'est à eux de
prendre leurs responsabilités et faire leurs choix de vie.
Il faut également
mettre en place une thérapie efficace, c'est-à-dire des soins
efficaces pour les violés. La violence physique et morale sans
limites du viol se soigne par la douceur physique et morale
strictement encadrée.
Un viol est une blessure.
On ne saurait soigner une blessure simplement avec des propos doux et
rassurants, même s'ils aident à soulager la souffrance. Il faut des
soins physiques. Le viol est une agression violente. Il faut en
réaction contre elle donner des caresses pacifiques et rassurantes.
Dans un cadre correctement éclairé, en présence de tiers proches,
faire de douces caresses sur des parties sensibles de la victime non
connotées comme « sexuelles ». Telle est la base du
traitement.
Ces parties non connotées
comme « sexuelles » sont la tête, le cou, le haut du
dos, les bras, les jambes au dessous des genoux. Il faut que la
personne violée se ré-apprivoise progressivement au contact tactile
rassurant. Ce genre de traitement s'effectuant bien sûr avec un
patient habillé autant qu'il est possible sans contrarier les soins.
La caresse sera similaire à celle donnée par les petits enfants. Il
s'agit d'un toucher particulier et très doux difficile à expliquer
ici avec des mots.
La seule difficulté pour
mettre en place de tels soins étant l'hégémonie des traitements
verbeux ou médicamenteux aujourd'hui privilégiés. Sans compter
qu'il existe un pouvoir des spécialistes médecins ou non qui
verraient d'un mauvais œil des soins concurrents des leurs. Surtout
s'ils se révèlent plus performants et efficaces. Beaucoup de
traitements de personnes choquées, notamment par des viols, sont
également des sources de revenus non négligeables. Ce qui sera une
raison de plus pour certains profiteurs de s'opposer à des
traitements basés sur des caresses. Si par chance les résultats
sont rapides et positifs, les spécialistes traditionnels actuels mis
au chômage n'apprécieront pas. Ni les laboratoires pharmaceutiques
commercialisant des spécialités dont on n'aura alors plus besoin.
Le traitement des violés est aussi une source d'argent et un enjeu
commercial. Certains défendront d'abord leur gagne-pain avant la
santé des victimes. C'est à ces dernières et leurs amis qu'il
appartiendra de mettre en place ces nouveaux traitements à base de
caresses.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 septembre 2016
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