Le 23 juin dernier un
vote populaire en Grande-Bretagne a acté le départ de ce pays du
panier de crabes européen. Quelle signification, quelle cause,
quelle explication a cet événement qui initie l'amélioration que
sera le démantèlement du système administratif autodestructeur
« européen » ?
Ce qui a conforté la
construction du musée des horreurs « européen » c'est
la peur de la guerre... Très loin d'être le soi-disant « antidote »
à la guerre comme on le présentait, la machine dévastatrice basée
à Bruxelles est une conséquence de la guerre. Tout vaut mieux que
la guerre ! Tel est d'abord et avant tout ce qui a causé
l'acceptation de ce machin mauvais. Avec un plus expliquant la
ferveur allemande pour cette « Europe » : « vous
n'avez pas honte d'être Allemand, avec ce que vous avez fait ? »
Et l'accusé allemand de répondre : « je ne suis plus
Allemand, mais Européen ! »
Seulement le temps à
passé. Soixante-et-onze ans depuis la fin de la guerre en 1945... Et
les acteurs, témoins, victimes survivantes ont vieilli... Et la plupart sont
morts. La guerre à présent ne fait plus peur comme elle fit peur
aux générations qui l'ont connues et subies. Qui se sentaient
proches de ce qui se passait en Russie, en Chine, aux États-Unis,
car là-bas aussi se décidait leur sort.
La Russie, la Chine, les
États-Unis sont à nouveau très loin. Les Allemands ne font plus du
tout peur aux Français.
Certains politiques
cherchent à réchauffer les plats, ressortir et réactiver les peurs
anciennes. Rien n'y fait. Ça ne marche plus. Le public, les lecteurs
des journaux, les électeurs disent en masses : « on est ici,
on vit ici, et pas ailleurs. Ce qui se passe ailleurs est ailleurs.
On veut être bien ici, on veut se sentir à l'aise et confortable
dans nos meubles, notre maison, notre quartier, notre région, notre
pays... »
Alors les charlatans de
la politique de toutes les « couleurs » politiques
poussent une grande clameur hurlante : « comment ça ? Et
l'Europe ? » Et ils s'entendent répondre : « on s'en
fout de l'Europe. D'abord nos meubles, notre maison, notre quartier,
notre ville, notre région, notre pays. Là où on est. Où on vit.
Vos histoires d'Europe c'est de la politique. Ça vous intéresse ?
Nous pas. »
« Mais vous voulez
néanmoins rester européen ? » questionnent les politiques
affolés. « On va améliorer l'Europe, la faire meilleure, plus
juste, plus sociale, pas seulement financière... vous verrez. Vous la voulez, de
cette Europe améliorée ? Vous la voulez toujours l'Europe ? »
Et la réponse tombe :
« Non ». Comme en Grande-Bretagne : NON. Car les
personnes interrogées n'ont plus peur de la guerre, qu'elles n'ont
pas connues. N'ont plus peur des Allemands. Ne pensent plus que la
Russie, la Chine, les États-Unis sont si proches que ça, mais sont
plutôt très loin.
« Mais, font les
politiques, dans notre monde globalisé, mondialisé, face à la
Chine, l'Inde, les États-Unis, il faut être unis pour être forts,
faire face, être efficace... »
La réponse générale du
public, des lecteurs des journaux, des électeurs arrive : « on
vit chez nous, on veut être bien chez nous, arrêtez de nous ennuyer
avec vos discours politiques. ». Alors les politiques
s'énervent et invectivent la foule qui ne les suit plus parce
qu'elle n'a plus peur de la guerre en Europe : « vous êtes des
vieux ! Des nationalistes ! Des souverainistes ! Des populistes ! »
Et la foule ne réagit pas, et continue à dire : « on est chez
nous, on vit chez nous, on veut être bien chez nous, vos trucs
compliqués, bizarres, calamiteux, administratifs et ennuyeux... ça
ne fonctionne plus. On va tout laisser et continuer comme avant ce
machin que vous appelez Europe. »
Basile, philosophe
naïf, Paris le 29 juin 2016
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