« Je me sens
seul », « je ne suis pas fait pour vivre seul »,
« je ne supporte pas la solitude »... qui de nous n'a pas
entendu à l'occasion ce cri du cœur poussé dans son entourage...
Ou ne l'a poussé lui-même ?
Et la réponse est
toujours la même : « il faut vivre en couple », « vivre
à deux », « se marier », « se pacser »,
« trouver la bonne personne »...
Mais : « les gens
sont trop égoïstes », « en demandent trop »,
« sont trop individualistes », « refusent de faire
des concessions », etc.
C'est quoi, ce chantage ?
Pourquoi faut-il absolument, pour ne plus me sentir seul que
j'accepte un étranger ou une étrangère dans mon lit ?
Vivre, ne signifie pas
forcément « vivre avec quelqu'un », le choix étant
soi-disant entre le désespoir et la marginalisation ou « le bonheur à
deux », quand ça marche. Et si ça marche. Où cherche-t-on à
nous emmener comme ça avec tous ces discours normatifs ? A suivre
une norme, la norme dominante : vivre c'est vivre à deux, avec une
personne, de préférence de sexe opposé, ou pas.
C'est quoi, ce charabia ? Je ne serais pas capable de dormir seul, me faire mon café seul, aller me promener seul, rencontrer des amis seul et ne plus être seul ?
C'est quoi, ce charabia ? Je ne serais pas capable de dormir seul, me faire mon café seul, aller me promener seul, rencontrer des amis seul et ne plus être seul ?
C'est un conditionnement.
Il m'en rappelle un autre, que j'ai bien connu. Jusqu'en 1965 on
crevait la dalle en famille à la maison. Puis, mon père a pris une
bonne place très bien payée et on s'est mis à manger de la viande
à tous les repas. Bien plus tard, il m'a fallu faire un effort
intellectuel important et tout particulier pour admettre qu'un repas
pouvait être réussi sans nécessairement comporter de la
viande.
Pour ce qui est de cette fameuse « vie à deux », c'est pareil : il s'agit d'un conditionnement. Un chantage : « si tu veux être dans la norme, il faut que le matin tu te réveille à côté de quelqu'un ». Et pourquoi donc ?
Pour ce qui est de cette fameuse « vie à deux », c'est pareil : il s'agit d'un conditionnement. Un chantage : « si tu veux être dans la norme, il faut que le matin tu te réveille à côté de quelqu'un ». Et pourquoi donc ?
Parce que c'est, sonnez
trompettes !! Le bonheur ! Quel bonheur ?
Hier, j'entendais quatre
dames parler de la vie à deux. Et l'une d'elles évoquer cette
formule comme permettant « une vie sexuelle ». De quoi
parle-t-on au juste ? Ah oui ! Pour être heureux, il faut, si on est
un homme, pouvoir mettre régulièrement son zizi dans une dame.
C'est quoi ce jargon ?
Pourquoi aurais-je envie
de mettre mon zizi dans une dame, un monsieur ou une chèvre ? Mon
zizi vit très bien sans. « Oui, mais, me diront certains, sans
sexe t'as le sang qui bout ! »
Non, c'est comme les
repas avec viande cités plus haut. C'est un conditionnement, très
fort et très puissant. C'est « le chantage au bonheur ».
Moi, quand je vois une jolie femme, un joli monsieur ou une jolie
chèvre, je me dis : « quelle belle créature ! » Et ma
pensée s'arrête là. Pourquoi vouloir ajouter dedans mon zizi ?
« C'est la Nature » diront certains. Ah bon ! C'est la
Nature ? Et vous lever chaque matin réveillé par la sonnerie du
réveil-matin c'est la Nature aussi ? Cuire ses aliments c'est la
Nature aussi ? Prendre une aspirine quand vous avez la migraine,
c'est aussi la Nature ? Et vous laver à l'eau chaude et au savon,
vous habiller ensuite, c'est la Nature aussi ? En vérité, vous êtes
bien dénaturé ! Alors, arrêtez d'invoquer la Nature pour justifier
votre conditionnement !!
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 juin 2016
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