Par curiosité, j'ai
cherché à voir sur Internet ceux qui parlent des caresses comme une
pratique thérapeutique. Qu'ai-je trouvé ? Diverses choses, un site
de prostitution déguisé en site pseudo-thérapeutique. Des sites
qui eux préconisent des caresses... mais pas pour vous libérer de
vos tensions, mais surtout libérer votre portefeuille d'un contenu
« trop important ». Enfin, j'ai relevé une profonde
absurdité et un profond non sens dans l'énoncé de caresses devant
vous permettre de vous détendre et « lâcher prise »
pratiquées sur des clients nus.
Cette prétention à la
nudité s'oppose au but proclamé comme poursuivi. Elle ne pourrait
être juste que dans une société différente de la nôtre où la
nudité serait innocente, courante et habituelle. Dans notre société
française et parisienne la nudité est associée à la sexualité.
Or, loin d'être source de détente et « lâcher prise »,
la sexualité est au contraire une source fréquente de tensions.
Sans compter qu'elle se rattache à la crainte omniprésente du viol
et au fait qu'une part importante de la population a déjà subit au
moins une agression sexuelle au cours de sa vie. C'est le cas d'au
minimum un tiers des femmes et jeunes filles. Dans ces conditions,
parvenir à la détente et au « lâcher prise » implique
justement de se détacher de toutes références possible à la
sexualité.
La caresse thérapeutique se donne sous une bonne lumière, en aucun cas dans la pénombre ou une lumière tamisée. Elle ne s'effectue jamais en tête-à-tête, mais en présence, sous le contrôle, d'un tiers. La nudité est exclue, qu'elle soit celle de la personne caressée ou celle de la personne qui caresse. On évite de toucher des zones ambiguës, considérées comme « sexuelles » dans notre société. Ce qui fait que ne sont caressés que la tête, les bras, le haut du dos et les jambes en dessous des genoux. On préviendra les personnes concernées que d'éventuelles réactions au niveau génital survenant suite aux caresses sont considérées comme sans importance, ni conséquences ou implications. A tous moments et sans justifications à donner la séance pourra être interrompue par le caressé ou le caresseur, ou les deux d'un commun accord. Le traitement sera sans but lucratif.
La caresse thérapeutique se donne sous une bonne lumière, en aucun cas dans la pénombre ou une lumière tamisée. Elle ne s'effectue jamais en tête-à-tête, mais en présence, sous le contrôle, d'un tiers. La nudité est exclue, qu'elle soit celle de la personne caressée ou celle de la personne qui caresse. On évite de toucher des zones ambiguës, considérées comme « sexuelles » dans notre société. Ce qui fait que ne sont caressés que la tête, les bras, le haut du dos et les jambes en dessous des genoux. On préviendra les personnes concernées que d'éventuelles réactions au niveau génital survenant suite aux caresses sont considérées comme sans importance, ni conséquences ou implications. A tous moments et sans justifications à donner la séance pourra être interrompue par le caressé ou le caresseur, ou les deux d'un commun accord. Le traitement sera sans but lucratif.
Si, par ailleurs, les
personnes concernées souhaiteront s'envoyer en l'air, ça ne
concerne plus la thérapie. C'est une affaire personnelle et
indépendante de celle-ci.
L'esprit de la
coccolazione doit permettre de retrouver une simplicité, une
liberté, une sincérité, une sensibilité, que nous avons tous
étant petits et avons le plus souvent très largement oublié.
Paradoxalement, notre
société vante la caresse et l'interdit de facto au plus grand
nombre la plupart du temps. En la subordonnant chez les adultes à la
« sexualité » la société française et parisienne la
rend le plus souvent complètement inaccessible. Il suffit de ne pas
souhaiter « passer à la casserole » pour que le contact
devienne impossible. On observe dans les transports publics parisiens
aux heures de pointes des jeunes filles, des femmes qui, par
hasard... mettent une partie d'elle au contact d'un homme. Et, au gré
des secousses du voyage, se caressent ainsi. Elles prennent ce que
j'appelle « des échantillons gratuits ». Car les autres
sont payants. Vous voyez une jeune fille dire à un jeune homme :
« je voudrais juste que tu me caresse le dos et les bras et
rien d'autre ? »
J'ai rencontré par deux
fois des jeunes femmes qui avaient déjà eu des amants, et aucun
d'eux n'avait pensé à leur caresser le dos. Une jolie femme que
j'ai connu d'un peu près m'a expliqué qu'aucun de ses amants au
cours de sa vie amoureuse ne s'était avisé de lui caresser les
seins. Qu'elle avait très sensible. Contrairement à ce qu'on
pourrait croire, la vie dite « amoureuse » est très
souvent d'une très grande misère tactile. Il n'y est la plupart du
temps question que « d'affaires sérieuses » (lisez : du
coït). Les personnes qui aiment beaucoup la tendresse finissent
souvent par préférer la solitude à des services faux et
désagréables. L'esprit de la coccolazione c'est tout autre chose.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 8 juin 2016
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