mercredi 3 juin 2020

1313 Imaginaire vertigineux

J'ai renoncé à chercher l'amour
Et suis enfin tranquille.
Bien des poètes ont exalté la vertigineuse
Et imaginaire beauté de la souffrance amoureuse.
Moi je n'en veux pas,
J'y ai gouté,
J'en ai même été gavé,
Elle ne m'a rien apporté,
Je n'en veux plus,
Je n'en veux pas,
Très peu pour moi.
Une douteuse calembredaine
Prétend que la vie
Sans la souffrance d'amour
N'en vaut pas la peine.
Que toute autre activité
N'est qu'une vaine vanité.
Vous aimez souffrir ?
Vous aimez vous languir ?
De toutes ces horreurs
Vous êtes amateur ?
Je vous laisse ma part de souffrance
Et m'en vais ailleurs
Me promener, boire et manger.
Souffrez si ça vous amuse,
Moi je ne fais pas
De Cupidon ma muse.
À la quête impossible
De l'amour introuvable
Je préfère la beauté
Et la richesse de l'amitié.
Courir derrière des chimères
Est humiliant, pénible et amère.
L'amitié nous tend les bras.
Oublions les mythes factices,
Et s'ils nous obsèdent
Appelons la police.

Basile
Paris, le 3 juin 2020

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