Durant des siècles les
femmes ont vécu sous la dictature machiste la plus féroce. Le viol
était une pratique courante, très rarement dénoncée voire punie.
Recommandée et absoute dans le cadre du mariage, plus encore avec
les femmes seules ou les prostituées. Et même pratiquée au sein
des familles par les pères sur leurs filles, les mères et le
voisinage fermant les yeux. Si la fille se retrouvait enceinte - y
compris des œuvres de son père, - elle était chassée de la
maison. Tel était, durant de nombreux siècles, le tableau
effectif du sort de la femme sous nos latitudes dites « civilisées ».
Cette situation se doublant de l'exploitation des femmes au nom de
« l'amour ». Le travail domestique ni reconnu, ni
rémunéré, qui aujourd'hui se double souvent du travail à
l'extérieur. C'est la double journée de travail de la femme,
souvent présentée comme une émancipation, parce qu'à l'extérieur
elle est payée. Mais motus du travail à la maison.
Le nom même du
comportement masculin violent et dégénéré à la base de la
tragique condition traditionnelle féminine n'est apparut en France
que dans les années 1960 : le « machisme ».
Mot qui vient de l'espagnol macho,
qui signifie mâle. Avant les années 1960, le machisme
officiellement n'existait pas. De même que dans quantité de livres
soi disant informatifs il était expliqué que nos cultures
condamnant le viol des filles par leurs pères, celui-ci n'existait
pas.
Quand le souffle
émancipateur parvint des États-Unis, le féminisme commença à
croitre et s'affirmer vigoureusement en France. Les femmes
commencèrent à résister avec force au machisme. Ce qui marquait un
progrès. Hélas, tous progrès appellent une réaction. Celle-ci ne
tarda pas. Les femmes entrées en résistance durent se poser la
question : « si en résistant nous conquerrons notre liberté,
qu'en faisons-nous ? » Et là, de même qu'elles se mettaient à
fumer autant que les hommes, elles se choisirent le seul modèle
dominant : celui des hommes. Elles commencèrent à draguer, profiter
de l'autre, l'exploiter sexuellement.
Et puis, faire comme les
hommes paraissant un progrès, tout naturellement ceci appela un
nouveau changement. Si on peut faire comme les hommes, pourquoi ne
pas faire mieux que les hommes ? Prendre le pouvoir sur eux ? De très
nombreuses femmes vont alors découvrirent à quel point c'est facile
de manipuler l'homme, s'amuser avec et le jeter ensuite. Les hommes,
de leur côté, restés stupidement à contempler la femme en la
croyant toujours comme avant, se faisant malmener sans bien
comprendre ce qui arrivait. Pour échapper aux nouveaux tourments de
leur condition, certains se tournèrent vers des pratiques sexuelles
sans femmes : boom de la pornographie qui est l'allié habituel de
l'onanisme, boom de l'homosexualité, boom de la pédophilie... Des
pratiques innocentes aux pratiques criminelles, le développement de
celles-ci fut prodigieux. Certains machos plus rusés se contentant
de se chercher des épouses soumises dans des pays où les traditions
machistes règnent encore sans être trop remises en question. On va
ainsi se chercher une épouse japonaise, mexicaine, nigérienne, pour
vivre la vie du mari dominateur d'il y a plus d'un demi-siècle.
Les hommes traités en
jouets qu'on utilise et jette ensuite par les nouveaux dictateurs en
jupons se retrouvent jetés une fois, deux fois, trois fois et plus.
Et finissent par prendre un peu conscience de la situation. Que les
femmes qu'ils rencontrent et les séduisent sont des cauchemars
ambulants, des bombes de chagrin à retardement. Alors, petit à
petit et de plus en plus nombreux, sans devenir dépressifs ou
homosexuels ou pédophiles, ils renoncent aux femmes. Et les
dictateurs en jupons se retrouvent le bec dans l'eau. Certaines
tentent alors le saphisme. D'autres vont se tourner vers des
disciplines physiques solitaires où elles chercheront « la
sérénité » : yoga, sophrologie, méditation... Tout y passe.
Mais, surtout, personne ne veut quitter sa position dans la guerre
civile sexuelle. Machos et dictateurs en jupons ont encore de
l'avenir devant eux. Peut-être un jour prochain certains
belligérants chercheront-ils enfin ensemble la paix et l'amour ? Ce
serait plutôt bien.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 15 décembre 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire