S'efforcer de programmer
abusivement leurs victimes est un des aspects les plus courants de la
publicité. Elle cherche à introduire dans la tête de ses cibles,
nous, un programme parasite. Un raisonnement qui présenterait comme
indispensable et incontournable une chose, un service, dont on peut
parfaitement se passer. Le seul but de la publicité étant de
parvenir à vider nos poches.
Un des mythes
publicitaires abondamment propagé ces dernières années en France
pour intoxiquer les pigeons que nous sommes est le mythe du lait de
vache. Celui-ci, baptisé « lait » tout court, comme s'il
n'existait pas d'autres laits : de chèvre, brebis ou jument, a été
travesti en sorte de boisson magique. Il faudrait soi-disant,
pour se nourrir ou même simplement être en bonne santé,
obligatoirement boire tous les jours du lait de vache.
Alors qu'on peut
parfaitement s'en passer et bien vivre. Et que certaines personnes au
contraire sont rendues malades par la consommation de lait de vache.
L'origine de cette propagande fallacieuse se trouve dans la
surproduction laitière et les intérêts financiers très importants
qui sont confortés par la vente de produits laitiers à base de lait
de vache. Un des moyens pour écouler la surproduction laitière
consistant à en refiler au titre de l'aide européenne aux pauvres.
Ce qui signifie que ce lait est payé par les contribuables européens
pour le proposer d'office aux distributions caritatives. On y trouve
systématiquement et en quantité du lait et des pâtes. Bon appétit
les pauvres !
Un autre chapitre de la
propagande cherchant à nous conditionner s'agissant de notre
alimentation concerne la viande. Le marché de la viande rouge
représente aussi des sommes faramineuses. D'où la volonté de tirer
le maximum de profits en cherchant à nous faire bouffer de la viande
à tire-larigot. J'ai moi-même été victime de ce bourrage de
crâne. Dans les années 1960, le niveau de vie de ma famille s'étant
élevé, nous avons commencé à manger de la viande à tous les
repas. Alors qu'auparavant nous en mangions nettement moins souvent. Au bout
d'années et années de ce régime excessivement carné, il m'a fallu
faire des efforts de réflexion pour me convaincre que oui, je
pouvais parfaitement faire un repas tout à fait correct et dépourvu
de viande.
Une dame m'a expliqué un
jour un autre tour de passe-passe de la propagande publicitaire. Il a
consisté à promouvoir comme d'avant-garde la mode des tee-shirts
unisexe à grande taille unique. En fait, on évite ainsi le coût du
stockage de variétés féminine et masculine et tailles variées de
ce type de vêtement. Soi-disant c'est d'avant-garde. Alors qu'en
fait il s'agit d'une supercherie, destinée à assurer des plus grands
profits aux fabricants et commerçants.
Les politiques cherchent aussi à nous programmer à
leur façon. Quand j'étais un jour à Turin, un Italien m'a appris
que Mussolini avait décidé que toutes les villes et villages
d'Italie devaient avoir obligatoirement une rue de Rome. Ce
qui m'a fait prendre conscience d'une opération de propagande
ancienne dont la France a été l'objet. Il existe partout des rues,
avenues, boulevards ou places « de la République ». Ce
n'est pas un hasard ! On a décidé un jour, qui, où et quand ? Que
le moindre bled devait honorer la République ainsi. Pour enfoncer
dans le crâne du pékin moyen que la République c'est mieux que
tout autre système. Pourtant les Belges, Hollandais, Anglais,
Espagnols, Suédois, Norvégiens et Danois ont un roi ou une reine et
n'ont pas l'air de se porter plus mal que nous. Pour asseoir la
République on a abondamment promu la « fête du 14 juillet ».
Vers 1900, à Paris, par exemple, la ville était discrètement
traitée en un grand nombre de petites fractions, dont chacune était
arrosée d'argent pour payer un bal le jour de la fête nationale.
Proposez à un bistro de l'argent pour faire un bal où il ramassera
les consommations ! Pas étonnant que dans ces conditions il y avait
à une certaine époque des bals partout le 14 juillet ! On a ainsi
fait croire à un engouement républicain. Les subventions supprimées
de nos jours, les bals ont disparu presque partout.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 9 décembre 2015
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