jeudi 29 juin 2017

795 Tout le monde ne fait pas de la philosophie...

Tout le monde ne fait pas de la philosophie, mais la philosophie concerne tout le monde. Et, faute d'en faire... bien des soucis arrivent qu'on ne comprend pas très bien. En particulier je remarque que l'amour peut dissimuler des pièges extrêmement subtiles. Qui font que des personnes en couple et apparemment parfaitement accordées finissent incompréhensiblement par ne plus se supporter. La raison traîtresse est bien cachée.

Est-ce que ceux qui se séparent se sont jamais parlé à propos de certaines choses intimes ? Non, elles étaient sensées être d'évidence. Et c'est là que se dissimulait le piège, dont les mâchoires se sont progressivement refermées.

Vous voulez détruire à terme une « relation d'amour » ? Et bien, programmez votre sexualité à deux, c'est le plus sûr moyen pour arriver à ne plus se supporter. Programmez ! C'est le cri du cœur des médias, des « spécialistes », des articles croustillants en tous genre... Programmez votre bonheur au lit ! Combattez la routine, les « pannes de désir », baisez, baisez le plus possible ! Et finalement, retrouvez-vous seul.

Une femme me drague. Nous faisons l'amour, ou tout au moins en faisons les gestes. Tout va bien... Et crac ! Tout casse. En fait l'erreur était présente dès le début. J'ai mis presque vingt-cinq ans pour le comprendre. Mon amie avait voulu me connaître, approcher, faire des bisous. Faire l'amour ? Point, ni moi itou. Mais programmés par notre société nous devions bien en passer par là. Aucun de nous deux ne voulait s'avouer et avouer à l'autre que nous aimions les câlins mais ne désirions physiquement rien de plus. Comment ? Un homme et une femme vont se faire des câlins nus et pas « faire l'amour » ? C'est impensable ! Et voilà comment on détruit une relation qui avait bien commencée.

Tous les discours ineptes déversés à torrents par les médias brament en faveur de l'incontournable accouplement. Sans ça, il y a problème. Mettre le truc dans le machin et en extraire les liquides réglementaires est synonyme et gage du « bonheur ». Jeunes et moins jeunes se retrouvent à suivre le mode d'emploi.

Baisez ! Baisez ! Baisez ! A deux, trois et plus, entre hommes et femmes, hommes et hommes, femmes et femmes, ce sont les ordres que nous dictent « la pensée unique ». Et si la vérité était ailleurs ?

Depuis que je suis sorti du petit théâtre de la baise impérative, je vis avec une bien plus grande liberté qu'avant. Ça peut baiser autour de moi. Ça ne me concerne pas. Une amie m'a annoncé qu'elle a trouvé « un fiancé. » Je ne lui ai rien dit à ce propos. Je m'en fous complètement. S'il s'agit de baise programmée, ça ne me concerne plus du tout, c'est totalement faux. Un ami me dit aujourd'hui qu'il a « une amie ». Ça ne veut pas dire grand chose pour moi.

Je croise des hommes, des femmes, qui pratiquent la baise programmée. Je me sens totalement indépendant de ces pratiques. Elles leur réussissent ? Tant mieux ! Elles ne leur réussissent pas ? Tant pis pour eux !

Le monde est comme un très grand théâtre où d'innombrables acteurs passent le temps à mimer des comportements artificiels. Et prétendent nous présenter leurs salades comme étant « la vie-même. » Je les laisse à leurs efforts et leurs illusions, leurs enthousiasmes et leurs indignations. Qui ne me concernent pas. Je suis trop authentique pour m'y intéresser. Seule la vérité m'intéresse absolument.

Basile, philosophe naïf, Paris le 29 juin 2017

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