Qu'est-ce qui fait
l'originalité de la communauté humaine partie intégrante du reste
de l'univers ? Certains ont invoqué la « struggle for
life » : la « lutte pour la vie », et ses
conséquences innombrables... C'est un mythe, au départ l'être
humain n'a nul besoin de « lutter ».
A écouter ou lire les
propos des partisans de l'explication de l'Humanité par la
« struggle for life », l'homme courait moins vite que le
tigre... alors, il inventa le char Abrams. L'homme ne volait pas
comme l'aigle... alors il inventa le missile nucléaire
intercontinental. Balivernes, que tout cela !
Au tout début de son
histoire, quand il n'avait pas encore développé d'industries,
l'être humain n'avait besoin de rien. Par sa taille, sa vie en
groupes solidaires, il ne craignait aucun prédateur. Un grand fauve
n'allait pas risquer l'avalanche de morsures de la troupe de singes
furieux de voir un des leurs attaqué. Et ces singes, nos ancêtres,
mangeant des aliments crus, avaient des mâchoires autrement plus
développées que les nôtres aujourd'hui. Elles étaient comme
celles des Esquimaux à l'époque où ils mastiquaient les peaux
qu'ils préparaient.
Le seul humain qu'un
grand fauve mettait volontiers sous sa dent était le petit humain
qui s'était éloigné de son groupe. Mais justement il pouvait
courir très vite pour se remettre sous la protection de son groupe.
Les petits humains courent toujours très vite, ce qui aujourd'hui
pose problème, par exemple quand ils veulent traverser en courant
une route ou une rue où passent des voitures...
Si les humains ont
néanmoins éprouvé le besoin de commencer à développer des
industries, ce fut par jeu. Le jeu est à l'origine du début de la
civilisation humaine.
Je penche à l'idée que
ces jeux furent plus le fait des femmes que des hommes. Bien sûr, je
n'ai aucun élément autre que mon sentiment pour justifier mon point
de vue.
Développer des
industries, le savoir et sa transmission ont occasionné le grand
choc qui marque l’accélération du rythme de la marche de la
civilisation humaine, et la rupture avec l'exclusivité du jeu comme
motivation d'inventer et développer des industries. Par
l'observation, la transmission du savoir et la déduction, les
humains provoquèrent le grand choc propulseur de la civilisation.
Celui qui est aussi à l'origine du patriarcat et de quantité
d'autres choses.
Au départ, seul
l'instinct originel commandait les humains. Dans cet instinct dont
nous héritons tous intact à notre naissance, on trouve ce que nous
appelons « l'instinct de conservation » et « l'instinct
maternel » (de la mère à l'enfant) ou « filial »
(de l'enfant à la mère). Or les humains découvrirent que
quoiqu'ils fassent ils finissaient tous inéluctablement par mourir.
Ce qui dérangeait leur instinct de conservation. Ils découvrirent
également que la grossesse et la parturition avait pour origine la
rencontre entre les parties génitales masculines et féminines. Ils
découvrirent aussi que les mères qui protègent leur progéniture
la mettent néanmoins au monde sous forme mortelle. Et ne la
protègent pas contre l'inéluctabilité de cette perspective. Ce qui
constitue « la trahison des mères ». Toutes ces
découvertes ont violemment contrarié l'instinct chez les humains.
Et amené toutes sortes de comportements que nous trouvons plus ou
moins supportables, ou insupportables. Entre autres, pour compenser
son désarroi, l'être humain a développé une volonté illimitée
pour chercher à posséder l'autre, but par définition impossible à
réaliser. Ce qui amène la recherche de compensations. Les humains
cherchent sans fin à posséder des objets, du pouvoir ou des savoirs
pour compenser ce manque. Cette volonté est à l'origine de nos
civilisations telles que nous les connaissons à présent. En prendre
à présent conscience nous permettra d'échapper aux conséquences
calamiteuses possible : changement climatique, guerres
nucléaires, démoralisation généralisée, pollutions, etc.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 6 juin 2017
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