mercredi 14 décembre 2016

709 Absurdités sexuelles pensées par les hommes sur les femmes

Découvrant la masturbation masculine manuelle adulte incluant donc l'éjaculation, la plupart des garçons en font une drogue. Ils cherchent à élargir cette pratique masturbationnelle à des « partenaires » éventuels, en fait des objets masturbationnels. Au lieu de se branler avec la main, ils cherchent à opérer leur masturbation dans un orifice naturel d'un homme ou une femme, plus rarement un animal. Ils ne feront pas l'amour. Il s'agira de masturbation. Les garçons et plus tard les hommes qu'ils deviendront croiront néanmoins souvent qu'il s'agit « d'amour ». Mais la réponse donnée à leurs entreprises par les « partenaires » humains éventuels laissera les masturbateurs perplexes. Car ravalés au rang de branloirs, les partenaires humains éventuels spontanément auront naturellement tendance à refuser le rôle proposé. Les masturbateurs croyant qu'il s'agit « d'amour » vont chercher à interpréter les comportements de refus pour y lire le contraire. Cette démarche parfaitement stupide et incalculablement égoïste aura des conséquences catastrophiques. Il existe un véritable panel de descriptions fantaisistes du comportement féminin, destiné à avaliser l'accord des femmes pour se retrouver réduites à des trous à branlette masculine.

Une absurdité très courante se résume à ceci : « quand une femme dit non, en fait c'est oui. »

Une autre absurdité est la suivante : si une femme vous touche le sexe ou accepte de laisser toucher le sien, ça signifie qu'elle est d'accord pour passer à la casserole. Ce propos stupide fait que quantité de femmes vivants en couples seront un jour amenées à éviter de toucher le sexe de leur compagnon, pour qu'il leur foute enfin la paix. Et cesse de les résumer à un trou à branlette perpétuellement disponible.

Une autre absurdité prétend que si une femme dort avec vous, c'est qu'elle est disponible pour passer à la casserole. Une femme peut dormir avec son chat, mais pas avec quelqu'un qu'elle aime bien. À moins d'être prête à satisfaire ses caprices sexuels. Résultat, les humains se privent la plupart du temps du plaisir de dormir à plusieurs, pour éviter d'être emmerdés par des idiots qui confondent « dormir avec » et « baiser avec ». La langue elle-même avalise cette situation aberrante. Dormir avec, coucher avec, aller au lit avec ayant pris le sens de baiser. Il n'existe pas de possibilité linguistique en français pour exprimer le seul et simple désir de partager son lit et son sommeil avec quelqu'un d'autre, sans pour autant s'accoupler ou pratiquer une masturbation intromissive simultanée à deux.

Une absurdité aux conséquences catastrophiques colossales consiste à prétendre que si une femme accepte d'être touchée ou caressée, même de façon très minime, par exemple touchée et caressée au niveau de sa main, elle est d'accord pour servir de trou à branlette. Cette absurdité conduit à empêcher la plupart des câlins, bisous et caresses entre adultes en général.

Au nombre des câlins existent les câlins buccaux : effectués avec les lèvres, la bouche, la langue. Mais ils sont absurdement annexés obligatoirement au coït ou à la double masturbation intromissive simultanée qui lui ressemble. Résultat : ils sont la plupart du temps évités et prohibés.

Là où l'absurdité touche l'ésotérisme, c'est quand les hommes croient que s'ils parviennent à faire rire une femme, ça signifie qu'elle est prête à passer à la casserole.

Une autre absurdité consiste à croire que si une femme se passe la main dans les cheveux ça signifie qu'elle a envie de baiser. Si ! Si ! J'ai entendu cette ânerie proférée avec beaucoup de sérieux dans les années 1970 à Paris.

Autre ânerie entendue du même acabit : si une femme vous fait un compliment sur votre habillement, si vous êtes un homme, ça signifie qu'elle veut coucher avec vous.

Autre ânerie classique : si une femme vous donne son numéro de téléphone c'est qu'elle est d'accord pour coucher avec vous.

Comble du délire : si une femme vous regarde, c'est qu'elle veut coucher avec vous et vous le propose ainsi. Résultat : la plupart du temps les femmes n'osent pas regarder franchement des hommes inconnus qu'elles croisent dans des lieux publics.

Autre ânerie couramment admise par quantité d'hommes : si une femme est nue, légèrement habillée ou habillée « sexy » c'est qu'elle est prête à coucher avec tout le monde. Cette vision des choses conduit un très grand nombre de femmes à s'habiller moche pour qu'on leur foute la paix. Et éviter soigneusement de se retrouver légèrement vêtues ou nues en présence de tiers masculins.

Dans notre société française et parisienne, si une femme couche une fois, son baiseur croit que ça signifie qu'il a désormais une autorisation permanente de baiser. Il a « un trou sur abonnement ». Cette prétention abusive conduit quantité de femmes à éviter de trop se rapprocher d'hommes qui leur plaisent. Et d'y regarder à deux fois avant d'accepter câlins, flirts ou baise.

Les âneries se sont faites soi-disant « scientifiques ». Quand à présent et très sainement une femme rejette tous les obsédés masturbateurs masculins qui la harcèlent, c'est elle qui aurait un problème. Elle doit le régler... pour satisfaire les obsédés masturbateurs masculins ou tout au moins celui qui est son attitré et compagnon. Un mal imaginaire sera attribué à cette femme qui « souffre » d'absence de désir. Baiser devient aujourd'hui une obligation. Ne pas baiser un problème. Et toujours les solutions proposées vont dans le sens de la satisfaction... des hommes.

Ce n'est pas aux hommes qu'il appartiendrait de modifier leur comportement, mais aux femmes qu'il appartiendrait de le faire... pour plaire aux hommes. Cet étrange discours se drapant y compris dans la prétention à l'émancipation des femmes qui pour s'émanciper devraient bien sûr prendre l'homme pour modèle. On nage dans la fumisterie.

Ainsi, par exemple, quantité d'auteurs rapportant que l'homme se branle beaucoup, la femme nettement moins, cette dernière devrait se branler plus. On croirait assister ici à un championnat de branlette. Mais le ridicule ne tue pas.

Toutes les idées régnantes vont bousculer la simplicité et la spontanéité affective des humains. Au nombre des victimes de cette situation on trouvera les enchainements naturels de gestes tendres. Par moments un fragment d'enchaînement naturel apparaitra dans une relation entre deux êtres. Un geste ou une sensation qui sera comme une lueur dans la nuit des rapports humains anémiques et codifiés. Ce sera comme un moment magique et inattendu. Qui laissera vite la place à l'indigence sensuelle habituelle des humains « civilisés ». Qui sont plus aptes à caresser un chat ou un chien qu'un humain.

Tant que les hommes n'auront pas identifié leur comportement masturbationnel pour ce qu'il est, et cessé de harceler les femmes, on ne voit pas bien comment l'amour pourra régir l'Humanité. Plutôt que l'amour dominent aujourd'hui des comportements compensatoires du manque affectif régnant : recherche du pouvoir, de la richesse, de la gloire et autres tristes hochets destructeurs de la Civilisation. Un dragueur professionnel aux multiples « conquêtes » s'exclamait un jour devant moi parlant du désir de coït chez les femmes : « de toutes façons elles ne veulent jamais ! » En fait c'est lui qui ne voulait jamais véritablement et authentiquement aimer. Les hommes ont encore beaucoup à apprendre. Et d'abord apprendre à aimer. Se respecter, s'écouter, respecter et écouter les autres .

Basile, philosophe naïf, Paris le 14 décembre 2016

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