Vers l'âge de douze,
treize, quatorze ans les humains mâles découvrent la masturbation
masculine adulte comprenant donc l'éjaculation. Ils commencent à la
pratiquer régulièrement et continueront tout le long de leur vie.
Ils vivent cette activité qu'ils cachent comme une véritable
toxicomanie. Ils vont élargir cette addiction en perturbant leur
relation avec des partenaires sexuels éventuels. De ceux-ci loin
d'en faire des partenaires, ils les voudront comme outils
masturbatoires. Ils ne vont pas « faire l'amour » avec ou
chercher à le faire, ce qui nécessiterait la présence d'un désir
authentique et véritable. Ils vont chercher à se branler dedans.
Ignorant le caractère abusif et aberrant de la démarche, les
partenaires en présence pourront croire sincèrement qu'ils « font
l'amour » alors qu'ils le caricaturent. Il n'y a pas échange,
en dépit des apparences, mais simple contact et abus.
Qu'elles voient
clairement ou pas quelle est la situation, les femmes finiront par ne
plus supporter d'être ainsi utilisées et vont finir par rompre, se
séparer de leur partenaire. Celui-ci, désemparé, cherchera à
comprendre, contrôler, dominer la femme. Cette recherche du pouvoir
s'élargissant en une quête obsessionnelle du pouvoir dans tous les
domaines.
Même si l'homme le
perçoit plus difficilement que la femme, il sentira le malaise et
l'inadéquation entre sa quête masturbationnel et l'amour véritable.
Cette perception se traduira par un mal-être avec tout ce qui relève
de la pseudo-relation amoureuse et en fait masturbationnel. C'est de
cette perception confuse que naîtra la gêne vis-à-vis du « sexe »,
la pudeur comme on l'appelle souvent.
Les règles régissant la
pudeur varient selon les époques et les cultures, mais le principe
est toujours le même : il est des choses mal vues, interdites,
définies comme immorales et dégoutantes sans qu'on sache
précisément pourquoi.
Le malaise à l'origine
de la pudeur est aussi la source de ce qu'on appelle souvent « la
timidité ». On n'osera pas aller vers l'autre parce qu'en fait
on sentira confusément le caractère abusif et inadapté des
revendications en fait masturbatoires masculines adultes.
Cette gêne va définir
les contours plus ou moins précis des choses à ne pas dire. Parmi
celle-ci surgira un vocabulaire spécialisé pour parler de façon
interdite de choses interdites : les « gros mots ».
Ceux-ci fascineront les petits enfants quand ils les découvriront.
Tout ce qui se rattache à
la relation masturbatoire masculine adulte ou paraît s'en rapprocher
sera rejeté, interdit. Ce qui crée des phobies et interdits
visuels, verbaux et tactiles. Défense de voir ou laisser voir ce qui
est officiellement défini comme une invite de facto à la
masturbation masculine adulte. Ou encore par exemple il sera interdit
de facto de dire à une inconnue : « j'aime vos seins ».
Car cette phrase signifiera dans le sous-entendu : « je veux me
masturber à l'intérieur de vous ». La plupart du temps dire
« je t'aime » aura la même signification implicite et
sera donc impossible.
Le domaine tactile sera
totalement sinistré. Prendre quelqu'un dans ses bras, le caresser
sera considéré comme une invite à l'acceptation de la masturbation
intra-corporelle. Il y aura un blocage général de la communication
entre les humains causé par cette culture masturbationnelle
masculine adulte.
Il serait bien de penser
à s'en débarrasser et libérer les rapports humains de cette
tutelle absurde et fatigante qui ne profite à personne. Abandonner
des revendications et attitudes qui finalement empêchent les
relations de s'établir entre les humains est souhaitable, juste,
possible et bienvenu.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 décembre 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire