Voilà une jeune femme
ayant tout les atouts possibles pour plaire et être appréciée.
Belle, intelligente, cultivée, imaginative, créative, ayant de
l'humour, sachant bien s'exprimer et s'habiller, habitant un bel
appartement bien situé et bien rangé. Elle se retrouve
régulièrement « en couple » avec des hommes qui ne la
rendent absolument pas heureuse. Bizarres ou profiteurs,
déséquilibrés pour divers motifs et porteurs de problèmes variés.
Elle collectionne littéralement les fâcheuses rencontres. Pourtant
l'expérience devrait la guider mieux, mais non. D'un bizarre à
l'autre, d'un triste à l'autre, d'un étrange à l'autre, telle
semble être sa devise. Que se passe-t-il ?
Elle a une peur en
héritage qui l'égare dans ses choix, ses sentiments, les directions
relationnelles qu'elle prend. Certes, quand elle fait son marché
sentimental, les compagnons qu'elle choisit apparaissent tous beaux
et sympathiques... mais, à l'usage, ils se révèlent tous des
calamités ambulantes qui la font souffrir... La peur en héritage
qu'elle a en elle vient en particulier au moins notamment de ses
grands parents, qui ont connu la guerre dans des conditions très
difficiles. Ils ont transmis leur peur à leur fille qui l'a
communiqué à leur petite fille.
La mère de cette jeune
femme est très cultivée, humaine, généreuse, brillante, créative
et raffinée. Pourtant, elle néglige l'ordre dans sa maison au point
que c'en est un poème. En particulier la vaisselle s'accumule près
du lave-vaisselle inutilisé. La peur en héritage rend la vaisselle
quasiment impossible à faire pour cette dame. L'ordre est
impossible. Il entre en résonance avec une peur héritée. Et en
fait une tâche trop dure à entreprendre.
Un homme conserve
précieusement tous les souvenirs de famille possible : lettres,
écrits, photos, etc. Il est très amoureux depuis longtemps et sans
retour d'une femme qui ne le rends pas heureux, ne lui convient pas.
Et dont il est incapable de décrocher. Il est le sigisbé.
L'amoureux qu'on cultive à distance sans répondre à ses
attentes. Un jour, la femme lui tient des propos qu'il interprète
comme une déclaration d'amour. Puis, elle part en vacances. Avant
son retour, voilà cet homme qui ramasse plein de photos qu'il
conserve d'une petite amie qu'il a eu bien des années auparavant, où
elle apparaît nue. Et les détruit ainsi que les négatifs. Il
détruit aussi toutes les revues érotiques avec des femmes nues
qu'il conserve. Comportement frénétique que par la suite il ne
comprendra pas.
Ce qui animait sa fureur
destructrice n'était ni l'amour, ni la crainte de froisser sa
dulcinée. C'était sa peur en héritage et rien d'autre. Qui
l'amenait également à entretenir cet amour sans issues.
Le fruit de la peur en
héritage se caractérise par trois aspects : une intensité
surprenante, une incohérence de comportement, et une souffrance, un
malaise plus ou moins dérangeant. Quand quelqu'un boit au point
d'être alcoolique et n'arrive pas à corriger sa conduite, on pourra
donner plusieurs interprétations à cette manière d'agir. C'est un
trouble du comportement. C'est une maladie. C'est un empoisonnement
qui fait qu'il ne peut plus s'arrêter de boire... Mais, derrière
l'alcoolisme, on trouvera fréquemment la peur ou les peurs en
héritage. Cet héritage explique également quantité de conduites à
risques, suicides, crimes passionnels. Il est temps de considérer
d'abord le manteau explosif porté des peurs en héritage si on veut
répondre aux problèmes qui sont causés par lui. Un manteau est en
principe fait de tissus. C'est pourquoi j'ai appelé cette approche
tenant compte du manteau, l'approche textile. De quoi
s'approche-t-on ? De maladies, troubles comportementaux, problèmes
psychologiques ? Autant ne pas classer ce dont on parle et savoir s'y
attaquer pour améliorer la vie de ceux qui souffrent du manteau.
Appelons cette souffrance un fait psychiatrique, sans préciser
plus. Et pour lequel nous aurons une approche textile.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 30 décembre 2014
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