Si on est amoureux de
quelqu'un dont on est convaincu qu'il vous aime, on se sent
parfaitement bien. Rien que penser à son objet d'amour, le voir,
l'entendre, l'approcher : c'est le bonheur. On est rassuré. Rien de
grave ne peut vous arriver tant que l'amour est là. Cet état
euphorique est produit par un Niagara d'endorphines. Qui, à un
moment-donné va être brutalement stoppé. Alors, comme tous drogués
subitement privé de sa drogue, ce sera l'effondrement, les larmes,
le désespoir, la dépression, la tentation suicidaire, les drogues
alcooliques ou médicamenteuses.
L'amour est très bien
symbolisé par la fable de Roméo et Juliette. Ils croient, à treize
ans, avoir conquit leur moitié d'orange... Ils nagent dans
l'hébétude endorphinique. La contrariété arrive. Ils se tuent
tous les deux. Histoire horrible et sinistre que, depuis des siècles,
des troupeaux d'imbéciles trouvent belle. Vous seriez un proche ou
un parent de Roméo, de Juliette, vous trouveriez beau de voir l'un
et l'autre transformés en cadavres ? C'est pourtant ce que plein de
gens font : trouver beau et exaltant un atroce et tragique fait
divers.
On parle de « Grand
Amour ». J'ai connu le « Grand Amour ». Ce furent
deux années de Paradis. Rien que zyeuter ma moitié d'orange, je
baignais dans le bonheur... puis, ça a commencé à foirer. Deux
années et quelques mois d'enfer ont suivi. Puis, enfin, la moitié
d'orange a sonné la fin de la partie. Elle s'en est allé voir si
l'herbe était plus verte ailleurs. C'était parfaitement son droit.
Pour moi, une année de forte déprime a suivi. Inutile de dire que
je ne suis pas pressé de recommencer ce genre de comédie-tragédie.
Comment parvenir à y échapper ? Le désordre mental est
psychologique. Les remèdes et antidotes sont simples et également
psychologiques.
Il faut savoir s'occuper.
C'est ce qui m'a sauvé du pire. Que votre vie ne se résume pas aux
rapports avec les autres. Il faut avoir une occupation qui vous
tienne à cœur. Que ce soit le jeu de cartes, la peinture, le
jardinage, etc. De préférence pas le travail ou les études où
vous risqueriez de vous noyer. Moi, j'avais le Carnaval de Paris a
organiser et les recherches historiques à poursuivre.
Il faut savoir aimer,
c'est-à-dire aimer son prochain. Si on aime un tas de gens, la
contrariété amoureuse sera moins pesante. Ce qui tue, c'est croire
que l'amour c'est forcément la conjugalité, le sexe, la moitié
d'orange... Non, c'est tout le monde.
Il faut savoir regarder.
C'est-à-dire ne voir que ce qu'on voit et pas plus. Éviter de
mélanger le rêve avec la réalité. Le résultat, jouissif, vous
emportera dans la spirale de la surcharge endorphinienne. Vous
gâtiserez en pensant à Lollotte. Et puis, quand la surcharge
endorphinienne cessera brusquement, ou bien vous irez vous abrutir
ailleurs en rêvant à une deuxième « créature de rêve »,
ou bien, pris par le manque de votre drogue auto-produite ce sera le
pendant du mélange rêve-réalité : le mélange cauchemar-réalité.
Tout vous paraîtra sombre, horrible, désespéré, à commencer par
votre situation et l'ensemble des personnes du sexe de la personne
convoitée qui vous a fait rêver. Les rêves sont dangereux. Bien
qu'agréables, il est préférable de les éviter.
Quand je regarde
aujourd'hui une très jolie fille, je me dis : « elle est très
jolie ». Je ne m'en dit pas plus. Je ne me dis pas : « je
voudrais la connaître », « l'aimer » et autres
fadaises de ce genre.
Pour éviter le piège des rêves et cauchemars, il importe de se délivrer des programmes parasites et du système-verrouillages des épithètes. Quand vous vous dites : « elle me plaît, donc je dois faire ceci ou cela avec elle » vous mettez en route un programme. Ce programme fonctionne comme un virus de la pensée et de la perception qui vont être bloquées au bénéfice d'actions programmées et non réfléchies. Vous allez vous aveugler pour suivre le programme. Et votre perception sera neutralisée par des épithètes : « c'est la femme qu'il me faut », par exemple. Pourquoi une femme, celle-ci et pour en venir à quoi au juste ? Au mariage ! Ah oui, et pourquoi ? « Parce que le couple X et Y c'est le comble du bonheur ! » Il y a toujours dans votre entourage, ou dans la presse, la littérature LE couple qui fait rêver. Si ça se trouve, vous vous faites un film. Si ça se trouve, ce que ce couple vit, pour rien au monde vous ne voudriez le vivre. Mais, ça ne fait rien. Ce couple est comme un soleil aveuglant qui vous empêche de voir la réalité. Par exemple, qu'au fond, ça vous emmerde passablement de partager votre vie avec quelqu'un d'autre. Que, au fond, votre désir d'enfants est aussi vaste qu'un filet d'eau. Qu'à cela ne tienne ! Le modèle est là ! Arrêtons de réfléchir et suivons le modèle ! De préférence avec quelqu'un qui ne vous convient pas. Mais qui convient à votre vie rêvée, fantasmée. Et si « ça marche », gare au réveil brutal futur !
Pour éviter le piège des rêves et cauchemars, il importe de se délivrer des programmes parasites et du système-verrouillages des épithètes. Quand vous vous dites : « elle me plaît, donc je dois faire ceci ou cela avec elle » vous mettez en route un programme. Ce programme fonctionne comme un virus de la pensée et de la perception qui vont être bloquées au bénéfice d'actions programmées et non réfléchies. Vous allez vous aveugler pour suivre le programme. Et votre perception sera neutralisée par des épithètes : « c'est la femme qu'il me faut », par exemple. Pourquoi une femme, celle-ci et pour en venir à quoi au juste ? Au mariage ! Ah oui, et pourquoi ? « Parce que le couple X et Y c'est le comble du bonheur ! » Il y a toujours dans votre entourage, ou dans la presse, la littérature LE couple qui fait rêver. Si ça se trouve, vous vous faites un film. Si ça se trouve, ce que ce couple vit, pour rien au monde vous ne voudriez le vivre. Mais, ça ne fait rien. Ce couple est comme un soleil aveuglant qui vous empêche de voir la réalité. Par exemple, qu'au fond, ça vous emmerde passablement de partager votre vie avec quelqu'un d'autre. Que, au fond, votre désir d'enfants est aussi vaste qu'un filet d'eau. Qu'à cela ne tienne ! Le modèle est là ! Arrêtons de réfléchir et suivons le modèle ! De préférence avec quelqu'un qui ne vous convient pas. Mais qui convient à votre vie rêvée, fantasmée. Et si « ça marche », gare au réveil brutal futur !
Nous avons une formidable
capacité d'auto-illusions. Prenons trois exemples qui illustrent
bien cette capacité :
Un petit enfant tombe. On
lui dit : « allons, relèves-toi, ce n'est rien ! » Il se
relève et continue ses activités. Le même petit enfant tombe. On
se précipite vers lui, on le prends dans les bras, on s'exclame avec
émotion : « oh ! le pauvre chéri, il a mal ! » Le
« pauvre chéri » en question se met alors à brailler et
il a mal.
Autre exemple : faites un
mouvement du bras quinze fois tous les jours, toujours le même, en
imaginant que vous portez dans votre main une haltère très lourde.
Vous allez avoir de la peine et vous vous musclerez. A
présent, imaginez que vous vous dites : « tout le monde me
déteste », vous voyez le résultat ?
Vous êtes chez vous dans
votre lit et vous dites : « je vis dans un logement froid et
exigu, tandis qu'il y a des gens qui, sans aucun mérite ni efforts
se retrouvent en ce moment dans un appartement vaste, spacieux,
chauffé et confortable. » Vous enragerez. Inversement, vous
vous dites : « j'ai un lit, un toit et de très bonnes
couvertures, tandis qu'il y a des malheureux à Paris qui, sans
l'avoir demandé, dorment dans la rue et meurent de froid »,
vous vous direz : « ma situation n'est pas si mal ! »
En « amour »
c'est pareil : nous passons notre temps à nous auto-abreuver de
messages contradictoires, exaltants ou désolants. Ce qui entraîne
la recherche du suicide c'est assimiler l'amour en général pour
notre prochain à l'amour particulier et conditionnel d'une
demoiselle ou d'un damoiseau donné. Il ou elle vous envoie balader
et le monde s'effondre. Ce serait comique si ça ne finissait pas
tragique. Pour attirer l'attention sur vous, sans l'analyser, vous
mettrez votre vie en jeu pour interpeller l'autre : « eh !
j'existe ! Aimes-moi ! » Comportement infantile et stupide. Qui
peut aussi être décliné sur le mode meurtrier : « ma vie est
foutue par ta faute, je te tue ! »
L'auto-suggestion de
masses existe également. Quand la guerre a éclaté le deux août
quatorze, la population programmée par des décennies de bourrage de
crâne patriotique est partie se faire trouer la peau en chantant. Au
nom de « la France » ou « la Russie » ou
« l'Allemagne » ou « l'Angleterre », on a
ruiné et saigné la France, la Russie, l'Allemagne, l'Angleterre et
d'autres pays encore. Pourquoi ? Pour strictement rien. Un bref
moment de folie à vingt millions de morts. Si des peuples entiers
peuvent délirer à ce point, chacun d'entre nous a également de
telles capacités.
Un exemple classique de
ces programme-parasite : je me dis que je dois faire telle chose
demain. Le lendemain arrive, je me pourris la vie pour arriver
absolument à réaliser aujourd'hui cette chose. Pourquoi ? Parce que
hier j'ai programmé, je me suis programmé ainsi. Alors que cette
chose peut être faite un autre jour bien plus tranquillement.
La programmation parasite
est utilisée pour manipuler les gens en politique, dans les sectes,
au travail, etc. Elle peut être implicite. Et n'est pas forcément
formulée avec des mots.
La « morale
dominante », autrement dit : la pensée « unique »
est riche en programmes parasites. Ainsi, influencé par elle, je me
souviens de moments où je me tourmentais ainsi : « Mon Dieu !
Depuis combien, de temps n'ai-je pas fait l'amour ? » A
présent, je m'en fous. La vie n'est pas un cortège de statistiques,
un concours où nous devons remplir des cases selon un programme
stupide qui ne nous corresponds pas. On peut être très bien sans
faire l'amour pendant dix ans, voire plus. Inversement, on peut être
mal en ne faisant pas l'amour durant trois semaines et en se disant :
« Mon Dieu ! Je n'ai pas fait l'amour une seule fois depuis
trois semaines ! »
Quand j'avais vingt-deux
ans je n'avais pas envie de faire l'amour, m'en passais sans
problèmes. Les personnes stupides de mon entourage m'y ont poussé
parce que, à mon âge, il fallait absolument que je mette mon oiseau
dans le nid féminin. Connerie que tout cela ! On aurait dû me
laisser tranquille. Et, aurais-je finalement fait l'amour ou jamais,
où est le problème ? L'essentiel est de se sentir bien et être
heureux, ce qui est parfaitement possible sans baiser. Des dizaines
de millions de personnes vivent très bien sans baiser, mais ne
peuvent guère le clamer sur tous les toits. D'abord, parce qu'elles
n'ont aucune raison de le faire. Ensuite, parce que si elles le
faisaient, on les traiterait immanquablement de malheureux, pauvres
types, etc.
Quand on déclare qu'on
se passe de compagnie et qu'on vit très bien tout seul, on ne manque
pas de se faire insulter avec les qualificatifs : « individualiste »,
« égoïste », ou encore : « tu renonces à vivre
! » Des paroles comme ça, sensées vous déstabiliser. Dès
que vous sortez du lot, ne suivez pas le troupeau, même sans tout
casser, vous dérangez. J'étais en vacances il y a plus de quinze
ans chez des amis très gentils et bien intentionnés envers moi. Ils
m'ont questionné un jour, car ils s'inquiétaient que, vivant alors
seul, je n'étais pas en train de me plaindre et déclarer que je
suis malheureux ! Ça les aurait rassuré de me voir geindre !
Quant aux qualificatifs
« individualiste », « égoïste », ce ne sont
que des épithètes destinés à faire mal, des mots creux et vides.
Laissez pisser ! « Individualiste », « égoïste »
aux yeux de telle ou telle personne ? Ou tout au moins dans sa bouche
on trouve ce qualificatif ? Et alors ? On s'en fout. De toutes
manières, chacun sa vie et comme disait Molière : « On ne
peut pas plaire à tout le monde et son père ».
Notre société française
et parisienne voyait jusque dans les années soixante la baise d'un
mauvais œil. A présent, c'est l'inverse : elle est devenue
obligatoire. Et demain, quel nouveau discours normatif et stupide
devrons-nous entendre ?
Il existe un
je-m'en-foutisme positif, une inertie positive, qui dit que : « ici,
c'est chez moi et je range mes affaires comme bon me semble.
Occupez-vous des vôtres, et laissez-moi tranquille ! » Une
personne que je connais un peu me disait un jour qu'elle voulait mon
bonheur et me proposait de vivre, c'est-à-dire coucher, avec une
dame qui était présente. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de
lui répondre avec justesse : « occupes-toi de ta vie ! »
Cette personne est assez étrange, c'est un hétérophobe, un homo
qui déteste les hétérosexuels de la même façon qu'il existe des
hétéro qui sont homophobes.
La parole quelquefois
libère au moins un peu. En 1972, deux médecins écrivirent et
diffusèrent un tract très imparfait qui fit scandale. Il parlait
crûment de la sexualité. Une phrase me fit le plus grand bien. Elle
disait que la masturbation n'était pas une chose condamnable.
C'était la première fois que je lisais un tel avis. Partout
ailleurs je rencontrais la condamnation ouverte ou implicite de cette
activité.
Alors, peut-être en
lisant ce que j'écris, certains mots, certaines phrases aideront
d'autres à vivre ? Je ne peux en être sûr. Je l'espère, en tous
cas. Et c'est juste de s'exprimer.
Tout ce qui nous libère
de nos conditionnements et nous rends le pilotage de nous-mêmes est
juste, enrichissant et bon.
Les épithètes, les
légendes qui imprègnent notre monde nous font le plus grand mal.
J'ai parlé un jour d'histoire ancienne avec un marchand d'armes.
Tout au moins, un fournisseur pour les fabricants d'armes. L'échange
a été agréable et fructueux. Si je m'étais dit : « ah !
C'est un fournisseur pour fabricant d'armes ! C'est horrible ! »
et j'aurais renoncé à le rencontrer et parler d'histoire ancienne,
qu'est-ce que ça nous aurait apporté ? Qu'est-ce que ça aurait
apporté au monde ? Si j'avais renoncé à parler avec lui, aurait-il
pour autant cessé son activité ? La paix universelle serait-elle
arrivée ? Alors ? Au diable les épithètes qui bloquent la pensée
et prétendent définir et condamner les coupables et régler les
problèmes.
Je fais pareil avec les
épithètes positifs : si je vois une jolie fille, je refuse de me
dire des âneries classiques du genre que c'est « la femme de
mes rêves ». Non, c'est juste une jolie fille, point.
Les épithètes sont à
mettre à la poubelle. Et nous devons libérer notre pensée de leurs
cages, leurs chaînes. Ils donnent aussi une valeur sous-jacente à
certains mots, sans être formulés avec des syllabes. L'argent, par
exemple. Si on en parle, subitement quantité de gens ne sont plus
les mêmes. On dirait qu'on ne parle plus aux mêmes personnes. Elles
sont prêtes à tout oublier, ne pas vivre, pour en gagner ou ne pas
le dépenser. Alors qu'on peut très bien vivre une frugalité
heureuse. On a de quoi manger, un toit au dessus de sa tête : on est
aussi heureux que Diogène dans son tonneau. Et on ne se pourrit pas
la vie comme Alexandre qui voulait conquérir le monde entier.
Pourquoi faire ? Pour rien. Pour pourrir la vie des autres avec ses
fantasmes guerriers.
Quand, commençant à
s'extraire du conditionnement imbécile, les soldats français se
mutinèrent en mil-neuf-cent-dix-sept, ils ne cherchaient pas la
révolution. Ils cherchaient juste à vivre, tout simplement.
S'échapper de la contrainte meurtrière des ordres de tuer les gens
d'en face. Et se promener en forêt. On les a fusillé pour
l'exemple, un sur dix, pour remettre le troupeau en marche.
La vie est une chose
simple et artificiellement compliqué. Faire la fête et oublier
tout. Laissons d'autres s'ennuyer à construire ou détruire des
empires politiques, industriels ou financiers à la façon d'enfants
construisant des châteaux avec des briques en plastique pour les
détruire ensuite. Ce sont des jeux vains, nuisibles et stupides.
Plus c'est grand, moins ça fonctionne bien. Voyez l'Europe, cette
calamité qui finira comme les autres empires qui l'ont précédé.
Un suicide collectif de vingt-huit nations pour rien, comme en
quatorze, mais, avec des traités. En quatorze c'était à la
baïonnette, aujourd'hui, c'est avec un stylo pour signer d'infâmes
torchons style TAFTA. Le résultat ? Hausse de 40 % de la mortalité
infantile en Grèce. C'est du terrorisme politique et social. C'est
plus discret qu'avec des bombes. Et tout aussi efficace. Les
criminels en col blanc et costard cravate ou jupe tailleur et sans
turbans programment tranquillement la mort sur leurs ordinateurs.
Vivons quand-même, sans
eux, loin d'eux, malgré eux. C'est largement possible. Avez-vous
entendu parler d'Oppède ? Durant l'occupation, un groupe
d'intellectuels partit restaurer un vieux village abandonné de
Provence nommé Oppède. Parmi eux se trouvait l'épouse de
l'écrivain Antoine de Saint-Exupéry. Consuelo a écrit un livre qui
retrace cette expérience. Sans cris, sans violences, sans
collaboration ou résistance, ces gens d'Oppède passèrent
agréablement et honnêtement les années de guerre. J'admire les
héroïques résistants. Mais je suis plutôt oppédien. Je ne sauve
pas le monde de tout ce dont il souffre. Je fais le Carnaval,
l'amitié, les aquarelles et la philosophie. Faire le bien
m'intéresse. Vivre en étant d'un commerce agréable avec les autres. Et faire de jolies choses sans être un héros, si ce n'est un héros
du quotidien, comme plein d'autres, me suffit pour remplir
correctement ma vie.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 6 décembre 2014
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