jeudi 10 janvier 2013

63 La Révolution pacifique féminine à venir


Quand on parle des bouleversements intervenus depuis plus d'un siècle dans la condition féminine, il n'est pas rare d'entendre aujourd'hui s'exclamer : « les femmes, mais elles ont tout obtenu ! S'il y en a qui réclament encore quelque chose, elles exagèrent ! »

En fait, le point fondamental de la lutte féminine n'a autant dire pas encore été touché. Il y a une Révolution pacifique féminine dont le besoin s'impose et qui n'est pas encore arrivée.

Si j'élève des rats blancs pour les laboratoires, des vers de terre pour la pêche ou des porcs pour les envoyer ensuite à l'abattoir, on me paye. On estime que mes efforts et leur résultat représentent l'expression d'un vrai métier. Toute peine mérite salaire, à condition que mon activité soit reconnue comme utile. Je suis rémunéré ou en droit d'exiger une rémunération.

Mais si une femme porte, met au monde et élève des enfants. Elle n'est pas payée.

Soi-disant c'est la Nature, l'amour, ce qu'on voudra. On ne pose même pas la question.

Pourtant quoi de plus utile que porter, mettre au monde et élever des enfants ? Et quel travail !!!

Pourquoi cela devrait-il être du bénévolat ? POURQUOI ?????

Karl Marx écrit dans « L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État » : « Dans la famille, l'homme est le bourgeois, la femme joue le rôle du prolétariat. »

Pour Marx, un prolétaire est celui qui ne possède que sa force de travail et est obligé de la vendre au capitaliste. Mais la femme qui porte, met au monde et élève les enfants n'est pas payée pour cette activité. Elle effectue un travail gratuit. Quand on travaille sans être payé, cela porte un nom : l'esclavage.

Marx est un macho. Il a engrossé sa bonne et l'a forcé à abandonner son enfant. Par son propos ici il cherche à falsifier la réalité. Car il n'est pas question dans la famille de bourgeois et prolétaire, mais de maître et esclave. C'est très différent.

Et cet esclavage remonte à la nuit des temps. Ce qui ne signifie pas qu'il a toujours existé, mais qu'il existe depuis de nombreux siècles. Quand une nounou garde des enfants, on la paie. La mère, elle, on ne la paie pas. Si une mère se retrouve seule à élever ses gosses, elle doit travailler... c'est-à-dire qu'après qu'on ai nié son travail de mère en refusant de la payer, elle est obligée de travailler pour assurer la subsistance familiale. Et si elle a beaucoup d'enfants, c'est la misère, alors que vue l'utilité essentielle de ce qu'elle fait elle devrait être très bien payée et avoir aussi une très bonne retraite. Et si le père est là, quel que soit l'importance de ce qu'il fait pour les enfants, il n'est pas payé non plus. Sa condition de maître, même si elle est meilleure que celle d'esclave, n'est pas idéale non plus. Car souvent on voit faire le chantage aux enfants. Les parents doivent travailler pour les gosses, alors que la charge financière des enfants devrait être assumée par la collectivité qui en bénéficie pour son indispensable renouvellement. Si la mère travaille pour « gagner sa vie » elle est payée un tiers moins qu'un homme pour un travail équivalant. Si elle exerce un poste de haute responsabilité, l'invisible et non officiel plafond de verre l'empêchera d'accéder à certains emplois parce qu'elle est une femme. Même riche et importante, elle pourra craindre à tous moments d'être violée. La misère frappera en premier les femmes... Vus tous ces éléments, Chères Femmes, il apparaît évident que l'essentiel n'a pas encore été fait. Il faut exiger justice, tout changer et imposer une véritable égalité.

Basile, philosophe naïf, Paris le 10 janvier 2013

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