Les
endorphines ont très bonne réputation. Auto-produites,
s'auto-éliminant naturellement à la différence des drogues de
synthèse, on ne cesse d'entendre vanter leur rôle agréable et
positif. Pourtant, contrairement à cette très bonne réputation
très largement colportée dans la presse et sur Internet, les
endorphines ne sont pas si innocentes que ça. Elles peuvent aussi
causer le pire.
Vous
êtes amoureux ? Sur votre nuage vous voyez la vie en rose
bonbon ? Survient une rupture, avec l'arrêt brusque du
déversement d'endorphines causé par vos échanges amoureux et
rêveries amoureuses. Vous êtes en état de manque. On pourrait
appeler ce manque une dépression endorphinique. Si le manque est
violent, le suicide vous guette. La vie n'a plus de sens pour vous.
Le drogué n'a plus sa drogue. Il se sent mal. Vite ! La
fenêtre, une corde, un revolver ou du poison et finissons-en !
Qui n'a pas connu ne serait-ce qu'au moins une fois une telle
tentation suicidaire ?
En
France, le suicide est la cause numéro un de décès dans la
jeunesse. Et le motif numéro un de ces suicides c'est « l'amour ».
Traduisez : l'arrêt brusque du déversement endorphinien, le
manque...
Sont-elles
donc alors si inoffensives que ça, les endorphines ? Non, bien
sûr, là elles tuent, et souvent des êtres jeunes et en bonne
santé.
Le
suicide peut également suivre le deuil d'un être cher. Là, l'arrêt
brusque des endorphines sera baptisé « désespoir »,
traduisez : brusque manque de drogue.
En
cas de rupture ou absence d'entente entre un homme et une femme
intervient parfois aussi un phénomène pire que le suicide. C'est le
meurtre de la femme qui a clos la relation ou l'a refusé. Le meurtre
est très souvent suivi par le suicide du meurtrier. Cette pratique
criminelle touche toutes les couches et tous les milieux de la
société. On l'appelle « le féminicide ».
D'où
proviennent tous ces crimes ? De l'arrêt brutal des endorphines
auto-produites par le futur assassin. Au contact ou à la pensée
d'une femme il se shootait. La femme était sa dope. Elle se
rebiffe ? Se refuse à lui ? Il la tue. Puis se tue.
Il
ne s'agit en aucun cas d'excuser ou justifier le crime commis avant
de se suicider. Un meurtre reste un meurtre. Mais il s'agit
d'analyser la situation pour, espérons-le, développer une
prévention, pour réduire le nombre de victimes.
Le
rapport entre les endorphines et l'argent est la cause de crimes ou
comportements légaux mais antipathiques dans les domaines
économiques et financiers.
Le
comportement irrationnel d'accumulation d'argent sans fin ni autre
but que l'accumulation d'argent a des conséquences nuisibles des
plus vastes. Très loin de profiter de la masse financière
accumulée, les ultra-riches souvent en demandent toujours plus.
Quitte à utiliser des moyens malhonnêtes pour gagner plus et éviter
de payer leurs impôts. Cet amas d'argent sans usage autre que sa
contemplation sert aux ultra-riches à s'auto-droguer avec leurs
endorphines.
Les
endorphines peuvent donc ainsi provoquer et provoquent d'innombrables
malheurs et pas que du bien, comme persistent à vouloir nous le
faire croire articles, livres, vidéos et interviews divers. Il
serait très utile de se livrer à une étude sérieuse du rôle des
endorphines dans nos vies et cesser de faire à leur propos des
louanges inconditionnelles. Mieux connaître les endorphines et leur
rôle précis permettrait de mieux nous connaître et ainsi
certainement améliorer nos vies.
Basile,
philosophe naïf, Paris le 1er août 2017
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