mercredi 16 août 2017

841 Théorie des phéromones

Il a été découvert qu'existent des odeurs naturelles émises aussi par les humains, qui ne sont pas perçues par eux comme des odeurs, et agissent sur leurs comportements relationnels. De quelle façon et en quelle mesure, c'est l'objet de débats. Comme d'habitude on a vu avancer des propos exagérant ou minimisant ce phénomène, ou encore cherchant à le spécialiser à une chose aux contours imprécis qu'on a baptisé « sexualité ». J'avance l'hypothèse que les phéromones tiendraient un rôle majeur dans le fait simplement d'être au contact des autres et le besoin de ce contact.

Ces phéromones, qui pourraient aussi avoir d'autres rôles, nous enverraient des signaux agréables. On pourrait diviser leur action pour l'analyser :

Action virtuelle : elles nous rappelleraient des moments agréables déjà vécus. Action d'appel : elles nous attireraient vers des personnes rencontrées. Action tactile : elle contribuerait au plaisir du toucher. Carence phéromonique : le manque de phéromones créerait un sentiment de solitude qui nous inciterait à aller vers les autres en général, ou d'autres en particulier. Enfin, existerait des troubles de la perception phéromonique qui auraient divers effets.

S'agissant de la carence phéromonique, il m'arrive par exemple de ressentir subitement un sentiment de solitude qui serait simplement un effet entraîné non pas par la situation vécue mais par les phéromones. Celles-ci commanderaient en fait toutes nos démarches relationnelles, y compris celle qu'on a baptisé « l'amour ».

Résumer ainsi nos relations à l'effet d'odeurs chimiques peut paraître décevant. Mais si nous décrivons la digestion d'un excellent repas pris entre amis, nous pouvons aussi en faire un tableau tout ce qu'il y a de plus chimique. Qui ne retire rien à la qualité de ce moment passé de convivialité.

S'agissant de l'utilité des phéromones, on peut se demander si par exemple certains états dépressifs pourraient se soigner avec des parfums. Si c'est le cas, cela représenterait un apport à la médecine.

Je ne suis pas spécialiste des phéromones et en ai seulement un peu entendu parler. Il est possible que je me trompe ici à leur sujet. Mais il est possible aussi que mes idées soient justes. Dans le doute, il était en tous les cas justifié de mettre ici mes idées par écrit.

Il m'arrive parfois de ressentir subitement et sans raison nouvelle visible un sentiment de solitude. Je me dis à présent à ces occasions : « c'est juste un manque de phéromones ! » Et ça m'aide à minimiser le phénomène et me débarrasser de cette détresse.

Mieux se connaître aide toujours à mieux vivre.

Le docteur Pierre Madeuf, qui était le médecin de l'équipe de France d'athlétisme dans les années 1930, proposait de créer un Institut d'étude de l'homme sain. Plutôt que se consacrer uniquement à l'étude de l'homme malade ou déficient. Il avait raison.

Un tel institut ne manquerait pas d'étudier l'action des phéromones sur notre vie relationnelle et affective, et notre relation à nous-mêmes. Sans aller s'embrouiller dans les discours de braves gens ou moins braves gens qui ont pris l'habitude de se faire une idée fixe de la « sexualité ». Le domaine relationnel humain est infiniment plus vaste que celui des obsessions de certains chercheurs qui reportent celles-ci sur le domaine de leurs recherches. Et prétendent, au nom de la Science, réduire l'homme à l'éjaculation du monsieur dans la dame.

Basile, philosophe naïf, Paris le 16 août 2017

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