Les humains appartiennent
au groupe des grands singes sociaux. Ceux-ci ne craignent aujourd'hui
que l'homme. Vivant en groupes solidaires, capable de profondes
morsures, à l'origine ils ne connaissaient aucun prédateurs. Leur
vie était tranquille. Pourquoi est-ce qu'un grand carnivore allait
les attaquer, risquant de subir la résistance mordante du groupe
tout entier alors que d'autres proies existaient, ne présentant
aucun danger de réaction de ce type ? Seuls les petits humains
isolés pouvaient attirer la dent des grands carnivores prédateurs.
Mais justement ces petits humains parvenant à courir très vite
pouvaient se réfugier au sein du groupe en cas d'alerte.
Il a fallut quelque chose
qui perturbe la vie des humains pour les inciter à créer leurs
industries, leurs cultures, ce que nous avons l'habitude de baptiser
« la Civilisation », terme élogieux et inadapté qui ne
veut pas dire grande chose. Car les industries humaines ont donné
naissance par exemple à la Joconde et à l'anesthésie médicale,
mais aussi à la bombe à fragmentation et à la pollution des nappes
phréatiques. En fait, ce n'est pas la recherche du « mieux
être » qui est à la base du développement des industries
humaines. Ce besoin au départ n'existait pas.
Certains naïfs
prétendent que l'homme ne courant pas aussi vite que la panthère,
n'ayant pas les griffes du tigre et la force de l'ours s'est mis à
inventer des outils pour pallier à cette « infériorité ».
On ne voit pas pourquoi les lapins ou les girafes n'ont pas fait de
même.
On prétend l'homme
« intelligent » et c'est ce qui a motivé la création de
ses industries. À
regarder le cours de l'Histoire humaine qui est depuis des
millénaires jusqu'à aujourd'hui une succession de massacres et
atrocités diverses, on peut sérieusement douter de cette
« intelligence ». Aucun animal n'a autant fait du mal à
ses congénères que l'homme.
Certains esprits plus
malins ont expliqué que le pouce opposable de l'être humain avait
été à l'origine de ses industries. Là on commence à approcher la
vérité.
La vérité est beaucoup
plus prosaïque. Le pouce opposable a favorisé chez les humains
mâles la découverte de leur première, principale et toujours
principale occupation : la masturbation adulte comportant
l'éjaculation. Activité que les sujets mâles découvrent vers
l'âge de douze, treize ou quatorze ans et continuent à pratiquer
tout le long de leur vie. Cette activité est vécue comme une
véritable toxicomanie. Le sentiment éprouvé lors de l'éjaculation,
et dont les femmes ne peuvent pas avoir idée, est recherché comme
le shoot de drogue du toxicomane à drogues dures et artificielles.
Ce dérangement des mâles
humains adultes aura des conséquences très importantes. Car les
mâles humains adultes vont chercher aussi à se masturber dans le
corps de partenaires sexuels éventuels, singulièrement des femmes.
Cette masturbation transforme les partenaires en simples accessoires
pour la masturbation. Cette masturbation ne correspondant
rigoureusement pas, en dépit des apparences, à un acte sexuel réel
fruit du désir authentique et véritable des partenaires impliqués.
Dans le pseudo acte sexuel en fait masturbatoire, l'outil
masturbatoire est parfaitement méprisé.
Même en se méprenant
sur la réalité du pseudo acte sexuel pris pour un vrai, le ou la
partenaire outil va ressentir un malaise. Ce sera le cas
singulièrement des femmes. Elles vont irrésistiblement être amené
à rejeter l'homme, qui n'y comprendra rien.
Cherchant à réagir,
l'homme cherchera à expliquer, contrôler, dominer l'autre. C'est
ainsi que l'appétit de pouvoir va historiquement naître. Et cet
appétit s'étendant au reste de la vie humaine amènera la création
des industries et cultures humaines, avec ses aspects positifs et
négatifs.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 29 novembre 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire