Dans le monde, depuis de nombreux siècles, la femme a connut un intense
travail casanier lui étant imposé et n'étant ni reconnu, ni
rémunéré. Son statut social a put donc être consécutivement
défini comme celui d'esclave domestique de l'homme. Une dame me
disait récemment : « ce n'est pas vrai, la femme n'est pas une
esclave, car elle choisit son sort. » Je ne suis pas
d'accord. Certes, la femme peut choisir de devenir mère. Et encore,
en quelle mesure ce choix est guidé par sa pensée ou par la volonté
de se reproduire, émanant de la Nature et s'exprimant à travers
elle ? Mais, qu'elle choisisse ou non de devenir mère, choisit-elle
que son travail de mère et épouse ne soit ni reconnu, ni rémunéré
? Je n'ai pas cette impression. Cette situation lui est imposée sans
discussion.
J'ai lu que dans la Rome
antique le mari avait droit de vie ou de mort sur sa femme. Mais de
nos jours, un artiste connu, ayant tué sa compagne à coups de poing
en pleine figure a, au total, effectué trois années de prison.
Alors que le « tarif » habituel aujourd'hui en France
pour un homicide, via les remises de peine, est de dix années. Ce
« fait-divers » me rappelle quelque chose.
Mon père me racontait
que jusque dans les années 1920, quand était jugé un « crime
passionnel », le scénario final était toujours le même.
L'avocat de l'homme assassin de sa compagne partait dans une grande
envolée lyrique. Dont le thème était : « mais, il l'aimait
trop ! » Et peu de temps après, le juge annonçait
l'acquittement et la salle applaudissait. Ce fut le cas jusqu'au jour
où le public prêt à applaudir, entendit à sa grande déception le
verdict : « trois ans de prison ».
Si mon père m'a rapporté
fidèlement les faits, ça signifie que jusque dans les années 1920
le droit de tuer sa femme était reconnu et effectif pour les hommes
en France.
Le statut social de la
femme a évolué depuis les années 1950 environ. Tout au moins sous
nos latitudes. La grande masse des femmes a vu s'ajouter au statut
d'esclave domestique celui de « travailleur libre ». Le
terme de « libre » étant tout relatif. Car une personne
est-elle libre de travailler ou pas quand elle doit payer son loyer,
sa nourriture, celle de ses enfants ? Et qu'elle ne possède pas des
richesses personnelles lui permettant de le faire sans prendre un
travail ? Comme le statut combiné d'esclave domestique et
travailleur libre assurait aux femmes pour la première fois une
certaine indépendance matérielle vis-à-vis des hommes, ça a
entrainé une grande modification dans le domaine des mœurs. Les
femmes avaient pour la première fois et en nombre la possibilité de
dire merde à leur mari ou compagnon. Elles ne s'en privèrent pas.
D'où une pluie de divorces dans toute la société, le plus souvent
demandé par la femme.
Qu'est-ce que les femmes
fuient chez les hommes ? Leur habitude de traiter la femme comme un
objet masturbationnel. Prétextant « l'amour » ou « le
désir » ou « la Nature », d'innombrables hommes
prétendant « faire l'amour » se branlent en fait dans le
ventre, le cul ou la bouche des femmes. Cette situation immémoriale
et inconfortable des femmes jointe à la facilité pour se séparer a
amené la naissance d'innombrables familles « mono-parentales ».
Et d'innombrables situations où on voit des femmes préférer
tristement vivre seules que servir de multi-trous à branlette à un
compagnon. Le nombre d'hommes qui pratique la masturbation intensive
manuelle et en solitaire a aussi explosé, si on en juge par le
chiffre d'affaires colossal de la pornographie mondiale.
Les femmes, en cherchant à
arracher une indépendance chèrement payée à beaucoup de points de
vue, se sont faites piéger avec les drogues considérées jadis comme
essentiellement masculines. Croyant faire œuvre d'émancipation, les
femmes ont augmenté très considérablement leur consommation
alcoolique et tabagique. Le nombre de cancers consécutifs chez elles
a explosé. Ce qui montre qu'en matière d'égalité, la femme peut
également égaler l'homme dans sa faiblesse.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 6 novembre 2016
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