Depuis 1898 jusqu'à 1914
une association mondiale des étudiants, forte de dizaines de
milliers d'adhérents sur les cinq continents, a stimulé la fête et
la fraternité étudiante. Ni politique, ni religieuse, ni
commerciale, ni humanitaire, elle s'appelait la Corda
Fratres, ce qui signifie en latin : les Cœurs Frères.
La Corda Fratres a
disparu victime de faiblesses internes d'organisation et de la
persécution fasciste en Italie au début des années 1920. La
section italienne fondatrice était la colonne vertébrale de
l'association. Celle-ci anéantie, les morceaux de la Corda Fratres
ont poursuivi de façon indépendante leur chemin. Mais le désir et
le besoin de fête demeurent.
Sans prétendre organiser une structure mondiale centralisée, ce qui n'aurait pas beaucoup de sens, ni des sections continentales ou nationales, il est possible de renouer avec l'esprit festif de la Corda Fratres. En tirant le bilan de son expérience et avançant des propositions nouvelles.
Il existe des fêtes étudiantes. Par exemple : la fête des étudiants de Porto en mai, le défilé des Quat'z'arts fin juin, début juillet à Paris, la parade annuelle des étudiants de l'université de Columbia à New York en septembre, la Saint Verhaegen ou « Saint V » à Bruxelles, fête annuelle des étudiants de l'Université libre de Bruxelles (ULB), chaque 20 novembre, le Concours national des fanfares des Beaux-Arts tous les 4 ans en juillet à Paris. Les étudiants pourraient aussi renouer avec leur tradition festive qui faisait de la Mi-Carême à Paris leur fête. Son défilé est reparu depuis 2009 sous le nom de Carnaval des Femmes.
On peut et on a tout
intérêt à mutualiser les fêtes existantes. Que l'information
circule, que les étudiants prennent contact ensemble, se fassent
héberger les uns chez les autres. Pour que ces fêtes augmentent
d'importance et soient encore plus réussies.
Durant les périodes de
vacances pourraient être fixés des rendez-vous de plusieurs jours
entre les étudiants de plusieurs écoles. Pour faire la fête
ensemble dans d'agréables lieux de villégiature.
Développer des contacts
bilatéraux. Il existe par exemple de nombreuses tunas,
groupes festifs et chantants d'étudiants, qui ont l'habitude de voyager. Faire de ces voyages l'occasion de
rencontres et hébergements entre étudiants. On peut aussi imaginer
des initiatives festives nouvelles, comme des expositions d'arts
itinérantes où les auteurs des œuvres servent d'hommes sandwichs
et défilent en musique en les portant dans le dos, sur la poitrine
et la tête.
Toutes ces initiatives
dans l'esprit de la Corda Fratres sont possible. Elles ne s'opposent
pas aux échanges existants déjà, telles les bourses Erasmus.
Mais elles s'y ajoutent, les complètent. En assurant un contact
direct entre étudiants ou groupes d'étudiants festifs.
Certaines époques
historiques ont nuit à la festivité étudiante, notamment en
France. Par exemple les époques de guerre, comme celle de la guerre
d'Algérie. Aujourd'hui de larges possibilités d'initiatives
festives sont possible. Les Bureaux des élèves d'écoles les plus
diverses peuvent établir des contacts ensemble. Par exemple, le 14
décembre prochain plusieurs Bureaux des élèves vont se réunir
avec le Bureau des élèves des Beaux-Arts de Paris dans la
perspective du Carnaval de Paris 2017. Contacté pour cette réunion,
le Bureau des Arts de Sciences Po ne pourra pas y participer du fait
des vacances, mais a établi le contact avec le Bureau des élèves
des Beaux-Arts de Paris. Des perspectives festives s'ouvrent et vont
aller en s'élargissant à de plus en plus de villes et d'étudiants.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 novembre 2016
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