Le bonheur c'est l'amour,
en théorie. En pratique, c'est très souvent l'inverse ou ça ne
dure pas. Quantité de personnes pourtant très bien intentionnées
et gentilles se font souffrir elles-mêmes et leur entourage avec des
questions relevant de l'amour et sa recherche. Et il est classique
d'entendre dire qu'à l'amour on ne comprend rien ou pas grand chose.
Et s'il suffisait de trouver la bonne et claire explication de
l'origine et la nature de ce désordre et cet embrouillamini, pour
parvenir au bonheur ? Et si cette bonne et claire explication, à
force de la chercher je l'aurais trouvé ? C'est la question que je
me pose ce soir.
J'en parlais au téléphone
tout à l'heure et j'ai eu un sentiment curieux. Comme je donnais mon
explication, au bout du fil j'avais non pas une amie, mais d'abord et
avant tout une femme, qui percevait mon propos, le comprenait et
l'approuvait. Dans mon propos j'ai résumé le fruit de mes
dernières recherches.
Le problème qui cloche
entre l'homme et la femme vient de l'homme, et plus précisément il
débute quand il n'est encore qu'un garçon de 12, 13 ou 14 ans. Il
découvre alors et commence à pratiquer la masturbation masculine
adulte, c'est-à-dire comprenant pour but l'éjaculation. Ce que
l'homme ressent avec cette dernière n'étant pas compréhensible aux
femmes. De même que l'homme ne saurait comprendre exactement ce que
ressent une femme qui attend un bébé ou l'allaite. De la
masturbation, de cette activité très importante, l'homme ne parle
autant dire jamais. Si un garçon se masturbe trois fois par jour
durant trente années, il se sera masturbé
trente-deux-mille-sept-cent-cinquante-sept fois ! Et cette activité
apportera une perturbation majeure dans sa relation sexuelle avec
autrui. Loin de pénétrer éventuellement avec son pénis en
érection un partenaire ou une partenaire quand il éprouvera le
désir de faire l'amour, il va en permanence chercher ce type de
contact pour une toute autre raison. Il va chercher à se masturber à
l'intérieur de son partenaire ou sa partenaire. Ce sera alors un
pseudo-coït. Cet acte procédera d'un raisonnement intellectuel :
« c'est techniquement possible, alors profitons-en, allons-y
! » Le pire est que les deux personnes pratiquant ainsi le
pseudo-coït croiront très souvent pratiquer un coït véritable.
Mais, à la longue, la relation va casser, le problème aura murit et
à l'enthousiasme initial succèdera la déception.
Tout ceci parce que, par
ignorance, culture et tradition les hommes et femmes croient que le
coït peut procéder d'un raisonnement : « c'est possible,
alors on y va. » Mais, pas plus qu'on ne saurait décider de
préférer la couleur bleue quand on préfère la couleur jaune, pas
plus qu'on peut décider de préférer le sucré au salé si on
préfère naturellement l'inverse, on ne peut décider de « faire
l'amour » avec quelqu'un quand le désir authentique fait
défaut.
C'est là la source de
l'essentiel des malheurs chez les humains. L'ignorance de cette
réalité fondamentale de leur sexualité. Ou bien il y a vrai désir
et vrai coït. Ou bien il importe d'éviter de suivre un pseudo-désir
et pratiquer un pseudo-coït. Sinon ça finira toujours très mal.
C'est ce problème qui est à la source du malheur des humains.
L'homme va chercher des compensations : argent, pouvoir, violence,
alcool, etc. Il en voudra à la femme car c'est souvent elle qui
rompt. Mais la solution paraît exister. Car la prise de conscience
de la nature du problème suffirait pour ouvrir une perspective
nouvelle à l'amour ! En le délivrant des chaînes de cette très
vieille et courante erreur ! Tout au moins pour commencer, les hommes
de bonne volonté pourraient corriger leur comportement. Ils vivent
la masturbation comme une prise de drogue. Et cherchent à la
poursuivre en la pratiquant à l'intérieur d'un ou une autre. Qu'ils
réfléchissent et arrêtent cette toxicomanie. Commencent à se
respecter et respecter leurs partenaires. Et alors peut-être enfin
ceux-ci pourront sans peur ni appréhension leur ouvrir les bras ?
Trouver cette explication de l'origine de ce profond malaise entre
les humains à propos de l'amour, c'est peut-être trouver « la
clé du Paradis ».
Basile, philosophe
naïf, Paris le 26 novembre 2016
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