samedi 26 novembre 2016

692 Et si j'avais trouvé la clé du Paradis ?

Le bonheur c'est l'amour, en théorie. En pratique, c'est très souvent l'inverse ou ça ne dure pas. Quantité de personnes pourtant très bien intentionnées et gentilles se font souffrir elles-mêmes et leur entourage avec des questions relevant de l'amour et sa recherche. Et il est classique d'entendre dire qu'à l'amour on ne comprend rien ou pas grand chose. Et s'il suffisait de trouver la bonne et claire explication de l'origine et la nature de ce désordre et cet embrouillamini, pour parvenir au bonheur ? Et si cette bonne et claire explication, à force de la chercher je l'aurais trouvé ? C'est la question que je me pose ce soir.

J'en parlais au téléphone tout à l'heure et j'ai eu un sentiment curieux. Comme je donnais mon explication, au bout du fil j'avais non pas une amie, mais d'abord et avant tout une femme, qui percevait mon propos, le comprenait et l'approuvait. Dans mon propos j'ai résumé le fruit de mes dernières recherches.

Le problème qui cloche entre l'homme et la femme vient de l'homme, et plus précisément il débute quand il n'est encore qu'un garçon de 12, 13 ou 14 ans. Il découvre alors et commence à pratiquer la masturbation masculine adulte, c'est-à-dire comprenant pour but l'éjaculation. Ce que l'homme ressent avec cette dernière n'étant pas compréhensible aux femmes. De même que l'homme ne saurait comprendre exactement ce que ressent une femme qui attend un bébé ou l'allaite. De la masturbation, de cette activité très importante, l'homme ne parle autant dire jamais. Si un garçon se masturbe trois fois par jour durant trente années, il se sera masturbé trente-deux-mille-sept-cent-cinquante-sept fois ! Et cette activité apportera une perturbation majeure dans sa relation sexuelle avec autrui. Loin de pénétrer éventuellement avec son pénis en érection un partenaire ou une partenaire quand il éprouvera le désir de faire l'amour, il va en permanence chercher ce type de contact pour une toute autre raison. Il va chercher à se masturber à l'intérieur de son partenaire ou sa partenaire. Ce sera alors un pseudo-coït. Cet acte procédera d'un raisonnement intellectuel : « c'est techniquement possible, alors profitons-en, allons-y ! » Le pire est que les deux personnes pratiquant ainsi le pseudo-coït croiront très souvent pratiquer un coït véritable. Mais, à la longue, la relation va casser, le problème aura murit et à l'enthousiasme initial succèdera la déception.

Tout ceci parce que, par ignorance, culture et tradition les hommes et femmes croient que le coït peut procéder d'un raisonnement : « c'est possible, alors on y va. » Mais, pas plus qu'on ne saurait décider de préférer la couleur bleue quand on préfère la couleur jaune, pas plus qu'on peut décider de préférer le sucré au salé si on préfère naturellement l'inverse, on ne peut décider de « faire l'amour » avec quelqu'un quand le désir authentique fait défaut.

C'est là la source de l'essentiel des malheurs chez les humains. L'ignorance de cette réalité fondamentale de leur sexualité. Ou bien il y a vrai désir et vrai coït. Ou bien il importe d'éviter de suivre un pseudo-désir et pratiquer un pseudo-coït. Sinon ça finira toujours très mal. C'est ce problème qui est à la source du malheur des humains. L'homme va chercher des compensations : argent, pouvoir, violence, alcool, etc. Il en voudra à la femme car c'est souvent elle qui rompt. Mais la solution paraît exister. Car la prise de conscience de la nature du problème suffirait pour ouvrir une perspective nouvelle à l'amour ! En le délivrant des chaînes de cette très vieille et courante erreur ! Tout au moins pour commencer, les hommes de bonne volonté pourraient corriger leur comportement. Ils vivent la masturbation comme une prise de drogue. Et cherchent à la poursuivre en la pratiquant à l'intérieur d'un ou une autre. Qu'ils réfléchissent et arrêtent cette toxicomanie. Commencent à se respecter et respecter leurs partenaires. Et alors peut-être enfin ceux-ci pourront sans peur ni appréhension leur ouvrir les bras ? Trouver cette explication de l'origine de ce profond malaise entre les humains à propos de l'amour, c'est peut-être trouver « la clé du Paradis ».

Basile, philosophe naïf, Paris le 26 novembre 2016

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