Il est classique
d'entendre dire que l'espèce humaine, à la différence notamment
des autres « grands mammifères », a envie de baiser et
baise toute l'année. C'est faux. Parmi les humains seuls les hommes
ont pour la plupart toute l'année envie de baiser. Et pourquoi ?
Parce qu'à la différence des autres grands mammifères mâles ils
se branlent toute l'année. Vivant cette activité comme une
toxicomanie, car c'en est une. Un ennui ? Une situation pénible ?
Hop ! Une branlette ! Pour préserver sa ou ses branlettes
quotidiennes, l'homme, drogué aux endorphines masturbationnelles
pourra y compris éviter les femmes. Il préférera regarder de la
pornographie et se satisfaire tout seul devant des images que la
plupart des femmes ne regardent pas et n'ont pas envie de regarder.
Quand le garçon, puis
l'homme, devient ainsi endorphinomane, il va avoir à se situer par
rapport aux vagins des femmes. Sa prise de position sera très clair
: il souhaitera se branler dedans. Se branler et non pas « faire
l'amour ». Même s'il croira sincèrement le faire. Il ne
s'agira pas d'un acte relationnel, mais juste du contact de deux
muqueuses en vue de la satisfaction de qui ? De l'homme, bien sûr,
la femme servant juste ici d'accessoire, de « branloir ».
Que la femme soit y
compris intellectuellement d'accord, son organisme, sa physiologie,
ne le sera pas. Alors, pour des raisons claires ou non dans son
esprit, elle va tout simplement et naturellement tôt ou tard rejeter
l'homme. Ne plus le supporter. Vouloir s'en éloigner. L'homme alors,
au lieu de s'interroger sur sa propre conduite, en déduira que ce
sont les femmes qui sont incompréhensibles et « posent
problème ». Pourquoi ? Parce qu'elles n'acceptent pas de se
soumettre aux désirs de leur « seigneur et maître » !
Un jeune homme pourtant plutôt intelligent me disait il y a une
trentaine d'années : « je ne comprends pas pourquoi une femme
peut refuser de faire l'amour avec moi ».
Rejetés par les femmes, qui sont les êtres les plus proches d'eux, les hommes connaîtront un large malaise. Comme ils ne démordront pas de leur comportement odieux et imbécile qui prétend résumer les femmes à des trous à branlette, ils vont fantasmer. Imaginer des créatures fabuleuses : la princesse charmante. Elle est l'équivalent dans le domaine des pizzas de la pizza « quatro stagione ». Celle où on trouve tout et pas uniquement du fromage et de la purée de tomates. Elle sera parfaite. Reste à la trouver. Si nous considérons par exemple la région parisienne, six millions d'habitants. Parmi ceux-ci, environ la moitié sont des habitantes. Une sur dix sera adulte et pour vous séduisante. En comptant dans cet ensemble y compris les femmes mariées, les religieuses et les lesbiennes. Quelle est votre probabilité si vous êtes Parisien pour rencontrer l'être unique fait pour vous qui fera rimer « amour » avec « toujours » ? Elle est nulle. Ce fantasme est une ânerie. Une autre créature fabuleuse est la « super pute ». Elle ne rêve que de faire des cabrioles au lit avec vous. Seulement avec vous et pas avec les autres. Elle vous apportera le bonheur parfait. C'est encore une ânerie. D'où viennent ces âneries et d'autres encore ? Du cerveau divaguant d'hommes affamés et drogués, abrutis qui font fuir les femmes et se retrouvent seuls. Les « créatures de rêve », on les rencontre dans les films, chansons, poèmes, contes et romans, pas dans la réalité.
Rejetés par les femmes, qui sont les êtres les plus proches d'eux, les hommes connaîtront un large malaise. Comme ils ne démordront pas de leur comportement odieux et imbécile qui prétend résumer les femmes à des trous à branlette, ils vont fantasmer. Imaginer des créatures fabuleuses : la princesse charmante. Elle est l'équivalent dans le domaine des pizzas de la pizza « quatro stagione ». Celle où on trouve tout et pas uniquement du fromage et de la purée de tomates. Elle sera parfaite. Reste à la trouver. Si nous considérons par exemple la région parisienne, six millions d'habitants. Parmi ceux-ci, environ la moitié sont des habitantes. Une sur dix sera adulte et pour vous séduisante. En comptant dans cet ensemble y compris les femmes mariées, les religieuses et les lesbiennes. Quelle est votre probabilité si vous êtes Parisien pour rencontrer l'être unique fait pour vous qui fera rimer « amour » avec « toujours » ? Elle est nulle. Ce fantasme est une ânerie. Une autre créature fabuleuse est la « super pute ». Elle ne rêve que de faire des cabrioles au lit avec vous. Seulement avec vous et pas avec les autres. Elle vous apportera le bonheur parfait. C'est encore une ânerie. D'où viennent ces âneries et d'autres encore ? Du cerveau divaguant d'hommes affamés et drogués, abrutis qui font fuir les femmes et se retrouvent seuls. Les « créatures de rêve », on les rencontre dans les films, chansons, poèmes, contes et romans, pas dans la réalité.
Si vous arrêtez la
branlette. Si vous remettez les pieds sur Terre, en quittant cette
fâcheuse habitude toxicomaniaque. Vous découvrez un jour autour de
vous des êtres humains ordinaires, y compris de sexe féminin. Et
même s'ils sont parfois très séduisants, parmi eux il n'y a
aucune « princesse charmante », aucune « super
pute ». C'est assez troublant de se réveiller et sortir de la
nuit fantasmique où la plupart des garçons et des hommes sont
plongés. Peut-être ainsi rencontrerez-vous des événements plus
sympathiques que d'habitude s'agissant de ce que vulgairement on
appelle « l'amour » ? Peut-être, mais en tous cas
vous rencontrerez quelqu'un qu'il vous est indispensable de
rencontrer pour pouvoir aller vraiment à la rencontre des autres :
vous. Sans vous être rencontré d'abord vous-mêmes, aucune
rencontre véritable avec d'autres n'est possible.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 5 novembre 2016
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