Dans notre culture existe
un concept complètement faux et très dangereux auquel nous avons
été habitués : celui de « l'amour physique ». Il
correspondrait soi-disant à une forme d'amour particulier, taillé
sur mesure pour les hommes et contraignant pour les femmes, les
subordonnant à eux. Quand on aborderait cette forme d'amour
particulier on se retrouverait subitement régit par des règles et
principes particuliers. Tous en fait destinés à la « satisfaction »
de l'homme. Ce dernier étant dissimulé par des phrases du genre :
« c'est la Nature », « ce n'est pas possible de faire
autrement », « l'homme est ainsi », sous-entendu :
« la femme doit faire avec ».
La prétention dissimulée
sous le concept d'« amour physique », qui est aujourd'hui
rebaptisé « sexualité », « amour », « amour
sexuel », est qu'on peut décider de « faire
l'amour ». Quand on décide ici on n'est pas dans le désir
vrai mais dans un raisonnement intellectuel. On peut également
se dire : « j'ai faim » ou « j'ai soif »,
sans avoir faim ou soif et arriver à s'autosuggestionner plus ou
moins la faim ou la soif. Ce qui peut avoir des conséquences graves
pour la nourriture s'agissant d'un obèse qui pourra avec les années
en agissant ainsi devenir cardiaque et diabétique.
Quand on admet
l'existence de l'« amour physique » on dévaste le champ
relationnel amoureux. Là où l'amour pourrait vivre librement,
prospérer, fleurir, se renforcer, va se développer la crainte et la
violence morale et physique.
Qu'est-ce qui empêche
une femme qui vous apprécie de vous prendre dans ses bras, vous
serrer contre elle, vous embrasser et vous dire qu'elle vous aime ?
Le fait qu'elle se dit : « si j'agis ainsi, il va me ramener
son zizi. » C'est aussi simple et prosaïque que ça. L'amour
est bloqué par cette prétention d'origine culturelle et non
naturelle. L'homme passe son temps à harceler les femmes y compris
en se bornant à accepter le cadre que nos cultures offre à l'amour.
Si j'aime une fille,
qu'est-ce qui m'empêchera le plus souvent de le lui dire ? La
prendre dans mes bras ? Ce qui va m'empêcher de le faire sera la
pensée que : « si je lui dis ça, si je tente ça, elle se
dira que je veux ramener mon zizi dans sa fente. » Alors, lui
dire : « je t'aime, mais ça ne signifie pas que je veux du
sexe... » Là on glisse dans le maladroit et le ridicule. Ou
bien lui dire : « je t'aime bien »...? Ce qui revient
finalement à ne rien dire et surtout abandonner le champ amoureux à
l'abominable culture machiste régnante qui ramène la baise partout.
C'est cette culture anti-amoureuse qu'il faut chasser de nos vies. C'est possible, car la chasser corresponds aussi à un besoin et à la réalité. Nous sommes empêtrés dans un ensemble de règles très anciennes qui nous disent : « tu ne peux pas aimer sans baiser. » Or ce discours est faux. Il existe l'amour qui n'implique en rien du tout la sexualité, l'acte sexuel. Celui-ci peut arriver quand il existe un désir réciproque et authentique. Sinon imiter l'acte sexuel sans désir authentique est une calamité dévastatrice qui viole la Nature et les humains. Et la Nature n'aime pas du tout ça.
C'est cette culture anti-amoureuse qu'il faut chasser de nos vies. C'est possible, car la chasser corresponds aussi à un besoin et à la réalité. Nous sommes empêtrés dans un ensemble de règles très anciennes qui nous disent : « tu ne peux pas aimer sans baiser. » Or ce discours est faux. Il existe l'amour qui n'implique en rien du tout la sexualité, l'acte sexuel. Celui-ci peut arriver quand il existe un désir réciproque et authentique. Sinon imiter l'acte sexuel sans désir authentique est une calamité dévastatrice qui viole la Nature et les humains. Et la Nature n'aime pas du tout ça.
Les femmes le sentent
mieux que les hommes. C'est pourquoi on dit souvent d'elles qu'elles
sont plus sentimentales que les hommes.
C'est aux hommes qu'il
appartient de se corriger en renonçant à cette prétention stupide
à imposer l'acte sexuel aux femmes. S'il y a un domaine où d'aucune
façon on doit imposer quelque chose, c'est bien celui-là. Quant aux
femmes qui acceptent cette situation, elles finissent par en revenir,
déçues et blessées moralement. On peut réformer et pacifier le
champ amoureux à condition de nous réformer nous-mêmes, nous les
hommes. Certains seront d'accord. Une amélioration du monde autour
de nous est d'ores et déjà absolument possible. Il suffit de la
décider et faire savoir.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 28 novembre 2016
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