Aujourd'hui, un être
humain a le droit de mettre d'autres êtres humains dehors de leur
maison et y compris à la rue au seul motif que leur maison « lui
appartient » et qu'il souhaite « la vendre ». C'est
vrai en France comme au Canada et dans d'autres pays auto-proclamés
« civilisés ». Ce fonctionnement de notre société va à
l'encontre des Droits de l'Homme. Un homme, dès à partir du moment
où il est vivant, quoi qu'il fasse ou ne fasse pas, qu'il travaille
ou non, a le droit de vivre. Ce qui implique qu'il puisse manger,
boire, s'abriter sous un toit, se soigner s'il est malade ou blessé,
accéder à la culture et l'éducation et d'autres choses encore. Ce
n'est pas le cas jusqu'à, présent.
Notre société fait des
produits ou services vitaux des marchandises assujetties aux « lois
du commerce » ou « lois du marché » pour utiliser
un terme aujourd'hui à la mode. Ainsi, par exemple, le blé ou le
riz, loin d'être traités comme des substances vitales à l'homme se
retrouvent classées parmi les « matières premières »
et soumises aux spéculations des affairistes dont le seul but et
d'accumuler « de l'argent ». Mais qu'est-ce que
« l'argent » ? C'est un outil dont on a fait une fin en
soi. Accumuler le plus d'argent possible entre les mains du moins
d'individus possible devient le but ultime de la société.
L'association OXFAM révélait très récemment que 62 particuliers possédaient autant que la moitié la plus pauvre de l'Humanité. 62 particuliers qui ne
parviendront jamais à dépenser tout cet argent dont il dispose et
qui en définitive ainsi ne vaut rien.
Le monde est aujourd'hui
dominé par des organismes dont seul l'argent est le but, la raison
d'être, l'homme est oublié. Banque Mondiale, Organisation Mondiale
du Commerce, Fond Monétaire International, Banque Centrale
Européenne, et d'autres encore règnent sur le gâteau financier
mondial et se le partagent pour en faire profiter une poignée de
nantis généralement enrichis par héritages. Le seul effort qu'ils
ont fait pour devenir riches est d'être nés.
L'argent n'est rien, il
devient tout. Et, outil créé par l'homme, fini par lui commander.
Au nom des « lois du marché » on affame, alors qu'il n'y
a jamais eu autant de richesses de par le monde.
Ne craignant pas le
ridicule, des politiques ont parlé de « millénaire contre la
pauvreté », mais ce n'est pas avec de belles phrases qu'on
nourrit les pauvres !
Quand je critique
l'argent, on me rétorque très souvent que c'est la meilleure
solution pour sortir du troc. Si j'élève des éléphants et ai
besoin d'une boite d'allumettes, je ne vais pas troquer un éléphant
contre une boite d'allumettes. Miracle ! Oh joie ! Grâce à l'argent
je me sors bien de cette situation et échange la boite d'allumettes
désirée contre quelques pièces de monnaie.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 29 avril 2016
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