Dans la société où je
vis règne l'intolérance idéologique sexuelle. En vertu de
l'idéologie dominante, nous devons tous obligatoirement dès que
nous sommes classés « adultes » être, au choix :
Sans vie sexuelle, soit
que nous sommes des « saints abstinents », on ne voit pas
pourquoi l'abstinence en question devrait nous valoriser ? Soit par
malchance nous serions « privés de vie sexuelle ». Et
serions de ce fait forcément et obligatoirement « très
malheureux ».
Ou, si nous ne sommes pas
dépourvus de vie sexuelle, alors soit : nous avons un « partenaire »
attitré, « sérieux » et sommes heureux, c'est
« l'amour ». Soit nous sommes malheureux et donc
« malheureux en amour ». Il existerait donc un domaine
spécial : « l'amour », où nous devrions avoir notre
« partenaire ». Ou, sinon nous sommes « libertins »,
allons d'aventures en aventures, « faisons n'importe quoi »
et sommes malheureux ou heureux... Enfin, si nous n'appartenons à
aucune de ces catégories obligatoires, nous sommes alors forcément
des déviants, des monstres aux goûts étranges, criminels ou pas,
mais en tous cas douteux et : heureux ou malheureux.
Il existe enfin les
vieillards, les malades et les handicapés, pour ceux-là c'est
simple : ils n'ont pas et ne doivent pas avoir de « vie
sexuelle ».
Telle est l'idéologie
dominante avec ses classifications. Elles sont abondamment
« justifiées » par des références à ce qui serait
sensé être « normal », « moral »,
« ordonné », « allant de soi », etc.
Dans bien des domaines on retrouvera ces « belles » catégories obligatoires et exclusives qui, soi-disant, relèveraient de la nature-même. Ainsi si nous prenons le toucher agréable entre « adultes ». Celui-ci est obligatoirement sexuel, selon notre belle idéologie dominante de merde.
Dans bien des domaines on retrouvera ces « belles » catégories obligatoires et exclusives qui, soi-disant, relèveraient de la nature-même. Ainsi si nous prenons le toucher agréable entre « adultes ». Celui-ci est obligatoirement sexuel, selon notre belle idéologie dominante de merde.
Dans sa vie adulte,
l'humain va soit ne connaître aucun toucher agréable. Il connaît
ce sort par choix ou le subit par malchance et triste sort. Il est
heureux ou malheureux. Ou alors il dissimule derrière son abstinence
apparente d'horribles perversions cachées, ou il est « un
homosexuel qui s'ignore », qui « refoule ses pulsions »,
« ignore son identité ».
Ou alors l'humain connaît
le toucher agréable dans le cadre d'une relation « normale »,
« sérieuse ». Il a un ou une « partenaire »
: mari, amant, fiancé, épouse, maîtresse ou fiancée, et rien
d'autre !!!
Sinon, il est « un
coureur », « un libertin », « une salope »,
« une putain », quelqu'un « qui fait n'importe
quoi ». C'est fou le nombre de fois où l'on peut entendre
cette formule d'anathème dans notre très tolérante et charmante
société parisienne : « moi, je ne fais pas n'importe quoi ».
Enfin, il y a les
déviants, pervers et autres monstres plus ou moins ou tout à fait
criminels qui pratiquent des touchers agréables abominables et
pervers.
Catégorie additive :
elle admet que le toucher agréable est forcément sexuel. Mais qu'il
existe à côté un toucher « neutre » baptisé
« massage ». Il est « innocenté par son caractère
thérapeutique ».
Les soi-disant
obligatoirement pratiquants du « sexe » seront classés :
asexuels, homosexuels, hétérosexuels, bisexuels et parfois
transsexuels. Il n'y aura place pour aucune autre catégorie. Je ne
vois aucune raison de me plier à l'idéologie régnante, ne
serait-ce qu'à la vue du nombre énorme de malheureux en amour que
compte la société. Que cette idéologie de merde aille au diable
avec ses classifications ! Place à la justesse, vérité,
objectivité, authenticité, à L'HUMANITÉ
!
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 avril 2016
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