La plupart des hommes ne
comprennent pas les femmes. Ils l'avouent même. Et rejettent
systématiquement la responsabilité de leur incompréhension sur les
femmes.
La raison effective de
cette « incompréhension » est que la plupart des hommes
ont reçu un conditionnement imbécile qui leur fait croire que
toutes les femmes « désirables » sont à baiser de toute
urgence. Comme les femmes, elles, n'ont pas subi un conditionnement
allant dans ce sens, elles esquivent, résistent, fuient ces
encombrantes « avances ». Dont le but unique est le
soulagement de couilles d'hommes qui ne s'assument pas en tant
qu'homme. Un vrai homme n'est pas une sorte de Priape en rut
permanent. Il adore les femmes. Et, parfois, mais plutôt rarement,
il peut arriver qu'il ait effectivement une envie authentique et
réelle de coït répondant à une envie symétrique chez son ou sa
partenaire éventuel. Et alors, qu'ils « fassent l'amour »
ensemble n'est pas un problème et va de soi. Mais, la plupart du
temps ça ne se passe pas comme ça.
Le plus incroyable dans
le conditionnement qui transforme les hommes en imbéciles en quête
permanente de planter leur queue dans un trou auquel ils résument
leurs cibles, est que ce conditionnement est aussi transmis aux
garçons par leurs mères. J'ai moi-même réalisé il y a peu quand
on m'a introduit ce comportement imbécile dans ma tête. J'avais
alors 22 ans.
A cet âge, certes, la
gent féminine m'attirait, mais je ne pensais nullement à y fourrer
ma queue. C'est l'initiative de ma mère et du médecin de famille
qui m'a littéralement jeté dans les bras d'une fille de 17 ans,
afin que je perde ma qualité de puceau. Cette immonde expérience
m'a mis dans la tête par la suite le délire général des hommes
consistant à vouloir toujours ramener sa queue dans tous les
commerces sympathiques avec des demoiselles. Comme je n'étais pas
une grosse brute, les filles me rembarraient sans difficultés. L'une
d'elles m'a même expliqué un jour que le problème que je posais
est que je ramenais toujours cette histoire de queue et de trou dans
notre relation. Cette histoire que j'emballais dans le papier
d'aluminium de « l'amour ». J'étais amoureux, donc...
Et les filles, qu'en
disent-elles généralement des effets de ce conditionnement imbécile
sur les garçons ? La plupart du temps elles n'en disent rien. Car on
leur apprend très tôt à se taire, ne pas revendiquer ouvertement,
remettre les hommes en question. On leur apprend à fermer leur
gueule et subir de préférence en silence. Il n'y a pas si
longtemps, en France, la plupart des femmes et jeunes filles victimes de viols
n'allaient se plaindre ni à leurs amis, ni à leurs parents, ni à la
gendarmerie.
J'ai fini par sortir de
mon conditionnement imbécile général il y a peu de temps. J'ai été
un con durant quarante ans, même un peu plus. Ce qui m'a fait me
remettre en question, c'est que j'ai vu voler en éclats une belle
histoire d'amour. Se terminant même par un moment de franche
hostilité réciproque. Cette histoire était la mienne et je me suis
demandé comment ma copine et moi avons pu en arriver là. A
force de creuser le problème, j'ai trouvé le pot-aux-roses. Nous
étions amis, ne nous cachant rien, et, un beau jour avons commencé
à « y mettre les mains ». Mais comme deux cons en avons
conclu que « nous étions un couple » et donc devions
forcément « faire l'amour ». Alors, on a suivi le mode
d'emploi. Et la connerie s'est installée. Pourquoi si on est proche,
on s'aime, s'embrasse, on dort ensemble, devrions-nous forcement
chercher à foutre ? Pour suivre le conditionnement con de
milliards de cons sur Terre. Résultat, petit à petit, avec cet acte
imbécile et mal-venu, car voulu par raisonnement et conditionnement
et pas par désir véritable, nous avons rongé la base de notre
belle histoire d'amour qui a fini par s'effondrer. A présent, je
sais que c'est une très grave erreur de vouloir, y compris de bonne
foi, faire en amour « comme tout le monde ». On s'aime ?
Aimons-nous ! On s'embrasse ? Embrassons-nous ! On dort ensemble ?
Dormons ensemble ! On doit faire l'amour sans vrai désir ? Non,
rigoureusement NON
!!!
Basile, philosophe
naïf, Paris le 9 avril 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire