dimanche 10 avril 2016

530 Pourquoi la plupart des hommes ne comprennent pas les femmes

La plupart des hommes ne comprennent pas les femmes. Ils l'avouent même. Et rejettent systématiquement la responsabilité de leur incompréhension sur les femmes.

La raison effective de cette « incompréhension » est que la plupart des hommes ont reçu un conditionnement imbécile qui leur fait croire que toutes les femmes « désirables » sont à baiser de toute urgence. Comme les femmes, elles, n'ont pas subi un conditionnement allant dans ce sens, elles esquivent, résistent, fuient ces encombrantes « avances ». Dont le but unique est le soulagement de couilles d'hommes qui ne s'assument pas en tant qu'homme. Un vrai homme n'est pas une sorte de Priape en rut permanent. Il adore les femmes. Et, parfois, mais plutôt rarement, il peut arriver qu'il ait effectivement une envie authentique et réelle de coït répondant à une envie symétrique chez son ou sa partenaire éventuel. Et alors, qu'ils « fassent l'amour » ensemble n'est pas un problème et va de soi. Mais, la plupart du temps ça ne se passe pas comme ça.

Le plus incroyable dans le conditionnement qui transforme les hommes en imbéciles en quête permanente de planter leur queue dans un trou auquel ils résument leurs cibles, est que ce conditionnement est aussi transmis aux garçons par leurs mères. J'ai moi-même réalisé il y a peu quand on m'a introduit ce comportement imbécile dans ma tête. J'avais alors 22 ans.

A cet âge, certes, la gent féminine m'attirait, mais je ne pensais nullement à y fourrer ma queue. C'est l'initiative de ma mère et du médecin de famille qui m'a littéralement jeté dans les bras d'une fille de 17 ans, afin que je perde ma qualité de puceau. Cette immonde expérience m'a mis dans la tête par la suite le délire général des hommes consistant à vouloir toujours ramener sa queue dans tous les commerces sympathiques avec des demoiselles. Comme je n'étais pas une grosse brute, les filles me rembarraient sans difficultés. L'une d'elles m'a même expliqué un jour que le problème que je posais est que je ramenais toujours cette histoire de queue et de trou dans notre relation. Cette histoire que j'emballais dans le papier d'aluminium de « l'amour ». J'étais amoureux, donc...

Et les filles, qu'en disent-elles généralement des effets de ce conditionnement imbécile sur les garçons ? La plupart du temps elles n'en disent rien. Car on leur apprend très tôt à se taire, ne pas revendiquer ouvertement, remettre les hommes en question. On leur apprend à fermer leur gueule et subir de préférence en silence. Il n'y a pas si longtemps, en France, la plupart des femmes et jeunes filles victimes de viols n'allaient se plaindre ni à leurs amis, ni à leurs parents, ni à la gendarmerie.

J'ai fini par sortir de mon conditionnement imbécile général il y a peu de temps. J'ai été un con durant quarante ans, même un peu plus. Ce qui m'a fait me remettre en question, c'est que j'ai vu voler en éclats une belle histoire d'amour. Se terminant même par un moment de franche hostilité réciproque. Cette histoire était la mienne et je me suis demandé comment ma copine et moi avons pu en arriver là. A force de creuser le problème, j'ai trouvé le pot-aux-roses. Nous étions amis, ne nous cachant rien, et, un beau jour avons commencé à « y mettre les mains ». Mais comme deux cons en avons conclu que « nous étions un couple » et donc devions forcément « faire l'amour ». Alors, on a suivi le mode d'emploi. Et la connerie s'est installée. Pourquoi si on est proche, on s'aime, s'embrasse, on dort ensemble, devrions-nous forcement chercher à foutre ? Pour suivre le conditionnement con de milliards de cons sur Terre. Résultat, petit à petit, avec cet acte imbécile et mal-venu, car voulu par raisonnement et conditionnement et pas par désir véritable, nous avons rongé la base de notre belle histoire d'amour qui a fini par s'effondrer. A présent, je sais que c'est une très grave erreur de vouloir, y compris de bonne foi, faire en amour « comme tout le monde ». On s'aime ? Aimons-nous ! On s'embrasse ? Embrassons-nous ! On dort ensemble ? Dormons ensemble ! On doit faire l'amour sans vrai désir ? Non, rigoureusement NON !!!

Basile, philosophe naïf, Paris le 9 avril 2016

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