Je ne m'intéresse pas trop
à la politique, car je n'en attend pas grand chose.
Ces temps derniers, il a été
question de faire une union droite-gauche en France. Cette union est
proposée par des personnalités politiques se réclamant de
l'héritage historique de Jean Jaurès.
Or il se trouve que tout à fait par hasard, au cours de mes recherches historiques sur le Carnaval de Paris, je suis tombé sur le point de vue de Jean Jaurès sur cette union.
Or il se trouve que tout à fait par hasard, au cours de mes recherches historiques sur le Carnaval de Paris, je suis tombé sur le point de vue de Jean Jaurès sur cette union.
Le voici, exprimé dans
un article paru le 10 mars 1893 dans l'édition du matin du Journal
des débats, page 2, 4ème colonne :
M.
Jaurès, dans la Petite République, rappelant les paroles par
lesquelles M. Andrieux demandait l'union des conservateurs et des
socialistes, déclare que jamais les socialistes ne consentiront a ce
marché honteux.
— Ce ne serait pas seulement un marché honteux ce serait un marché de dupes. Car ce qui fait la force du socialisme en ce moment, c'est qu'il est le seul parti qui ait une doctrine nette et une attitude claire.
En face des forces conservatrices, opportunistes et radicales qui se divisent, le parti socialiste s'organise et se concentre, ajoute M. Jaurès ; il est déjà fort par lui-même. De plus, n'ayant jamais été au pouvoir, il est pur de toute compromission.
Et c'est à ce parti clair et intact qu'on ose proposer des solidarités compromettantes ou des promiscuités déshonorantes ! Il n'a aucune coalition à nouer avec les conservateurs ; pas plus qu'il n'a de cellule à occuper dans le système gouvernemental. Il fera tout simplement, et au nom de la République sociale, appel au pays, et il recueillera, toutes les forces qui s'échappent de tous les partis désorganisés.
Journal des débats, 10 mars 1893
Basile, philosophe
naïf, Paris le 19 avril 2016
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