lundi 3 décembre 2012

9 La marmotte de la gare de Chamonix

Durant l'été ensoleillé de 1968, nous sommes partis en vacances en famille à Servoz, dans la vallée de Chamonix.

Mon frère aîné et ma mère ont fait un jour une excursion dans cette dernière ville et m'ont raconté ceci :

A la gare de Chamonix vivait alors une splendide marmotte parfaitement apprivoisée par le chef de gare. Celui-ci l'avait recueilli un jour, alors que, sauvage, elle s'était aventuré sur les rails du train. Ayant touché le rail électrique, elle était resté collée et avait été gravement brulée.

Le chef de gare l'avait approché avec difficultés, car la marmotte affolée et ayant mal l'avait alors férocement mordu.

Puis, transporté chez un vétérinaire, soigné et finalement apprivoisé, elle était devenue un ornement pittoresque de la gare.

Je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer la marmotte, pas plus que son sympathique sauveur.

Cette histoire m'a inspiré un parallèle : il arrive que, tout comme cette marmotte, une personne que vous cherchez à aider, secourir, commence par vous mordre, au sens propre ou figuré. Parce qu'elle a mal et ne sait pas où elle en est.

Dans ce cas, ce serait une erreur de lui en vouloir. Car elle est comme la marmotte de la gare de Chamonix.

Si quelqu'un que vous cherchez à aider vous mord, souvenez vous de la marmotte !

Il m'est arrivé à l'occasion de m'en souvenir et ça m'a permis d'éviter de maltraiter des amis.

Basile, philosophe naïf, Paris le 1er novembre 2012



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