dimanche 31 mai 2015

383 Se désintoxiquer de la sexualité

Il y a des mois, j'ai commencé à vivre nu. Bien sûr, pas en permanence, seulement quand je suis seul, comme à l'instant où j'écris ce texte. Je ne prétends rien imposer aux autres. Mais, considérant le caractère abusif, orienté, faux, artificiel, sexualisant du port permanent de vêtements, j'ai décidé de ne plus être habillé à chaque fois que c'est possible. C'est-à-dire hors de la présence ou la vue des tiers et sans éprouver la morsure du froid.

A l'issue de mois de cette expérience je me suis débarrassé d'un conditionnement dont j'ai par la même occasion pris conscience : la castration visuelle masculine. J'avais remarqué qu'au début de mon expérience nudique j'éprouvais largement celle-ci comme à caractère sexuel. Je n'en ai fait subir aucun effet sur les autres. C'est resté une question entre moi et moi. Avec le temps, cet aspect sexe s'est estompé. Et finalement il y a deux jours j'ai compris par où j'étais passé.

L'absence effective la plupart du temps de regard sur son sexe déforme la conscience masculine. Le membre masculin - qui est une partie du corps comme une autre, la main, le nez ou l'oreille, par exemple, - se métamorphose alors en autre chose. Ce qui fait que, à chaque fois qu'il apparaît à la vue, il est en quelque sorte souligné. Comiquement on pourrait dire qu'il s'exclame : « Coucou ! Me revoilà ! Vous m'aviez oublié ? Vous savez à quoi je sers ? VOUS SAVEZ A QUOI JE SERS ? »

Il faut du temps de nudité pour effacer ce conditionnement. Je me disais que j'y avais mis quelques mois. En faisant hier des recherches dans mon blog philosophique j'ai vu que j'y avais mis bien plus de temps, au moins une année.

Changer son comportement est essentiel pour aller mieux. A force de travailler sur moi, je me désintoxique de la sexualité, cette farce ignoble qui prétend que l'homme doit tout le temps chercher à baiser. Même quand il n'en a pas envie et que la personne qui l'intéresse n'en a pas envie.

En 1986, j'ai connu un début de déconditionnement. Il n'a pas vraiment duré. C'était à l'occasion d'un stage de massage à Paris. La dame qui l'organisait nous avait annoncé au début du stage : « ce n'est pas sexuel ». Nus en groupe nous devions masser nos partenaires en évitant les parties génitales. La technique qu'on nous enseignait était assez spontanée et dérivée du « massage californien ». Au cours de ce stage, et en marge de celui-ci, j'ai pu observer des changements dans le comportements des participants.

Durant ce stage où nous vivions dans un grand appartement, l'un d'entre nous a justifié d'une nécessité le fait de nous quitter et rentrer chez lui pour une nuit. C'était un homme sans caractère particulier à relever, qui s'était empressé de nous annoncer son homosexualité au début du stage.

Au moment de son départ, le stage était largement commencé. Nous avions chacun de nous été massé et avions massé.

L'homme qui devait nous quitter momentanément et qui s'était rhabillé s'approche du groupe pour nous dire au revoir. S'esquisse le mouvement de lui serrer la main. Et puis tout le monde en rit. Il apparaissait évident à tous qu'on ne pouvait pas le quitter autrement qu'en lui faisant la bise, tous. Notre comportement, à chacun de nous avait changé depuis le début du stage et suite à celui-ci.

Une autre modification de comportement que j'ai relevé me concernait ainsi qu'une participante. C'était une grande jeune fille, belle et bien bâtie, avec des longs cheveux blonds et des yeux bleus. Quand la dame qui organisait le stage avait appris par sa bouche qu'elle n'avait que dix-sept ans et était mineure, elle avait fait la grimace mais ne l'avait pas congédié du stage.

Avec cette jeune fille blonde, à diverses reprises, en marge du stage, nous nous regardions et puis nous serrions dans les bras un long instant avec beaucoup de plaisir. Et, je peux l'assurer en tous cas pour ce que je ressentais personnellement, sans aucune connotation sexuelle. Au point que je ne me souviens pas vraiment précisément du contact mais plutôt de la plénitude de l'impression ressentie.

Au sortir du stage, je l'ai écrit déjà ailleurs dans ce blog, je n'éprouvais aucun intérêt pour la pornographie qui m'attirait en temps normal à travers les couvertures plus ou moins dénudées et suggestives des magazines affichés aux devantures des marchands de journaux.

Bizarre conséquence physiologique, j'ai eu au contact de ma petite amie de l'époque des érections que je qualifierais de ligneuses, tant mon membre dressé paraissait en bois. Ma petite amie, qui avait eu pas mal d'amants n'avait jamais vu ça. Ces érections ligneuses n'ont perduré que sur une période limité, disons quinze jours, puis ont disparu. Quand je regarde depuis de la pornographie, je constate que certains hommes y figurent avec une érection moins forte que ligneuse.

Tous ces phénomènes consécutifs au stage de massages n'ont pas duré. J'ai voulu revoir la jeune fille de dix-sept ans. Mais que de confusion revenait dans ma tête ! Pensant la revoir, je commençais à me dire : « oui, mais il y a le SIDA. » J'étais bien conditionné par la sottise masculine baise-partout, tout le temps, régnante dans notre société machiste et coïtolâtre ! J'ai revu la jeune fille une fois. Il ne s'est rien passé de plus qu'une conversation un peu vide dans sa chambre. Et nous ne nous sommes pas revus. La magie entre nous vécue durant le stage était finie. Nous n'avons pas su renouer avec, ni moi, ni elle.

Ce stage de massages m'avait ouvert sur toutes sortes d'interrogations. J'avais découvert le toucher, largement absent dans ma famille. J'ai écrit depuis plein de fois sur le toucher. J'ai cru que tous les changements observés dans le comportement des participants au stage venaient juste du toucher vécu dans son cadre. A présent, je pense que c'était peut-être plus complexe.

La dame qui organisait le stage ne se posait pas visiblement de questions. Pour elle ça paraissait simple : le stage lui apportait 800 francs par participants et durait un bon weekend. Seule perspective pour les participants : participer à un autre stage et repayer. Son but était uniquement lucratif. Il existe semble-t-il une clientèle qui va ainsi de stage en stage sans se poser plus de questions que ça. Je peux me tromper. Je ne fréquente pas ce milieu. Ce stage fut la seule expérience vécue où je l'ai approché.

Par la suite j'ai essayé d'appliquer dans ma vie des changements. Ainsi, six ans après le stage, je recevais chez moi une jolie fille. Comme elle est restée tard, elle a dormi sur le sol, sur un matelas près de mon lit. Le matin, nous avons commencé à échanger des caresses. Et là, je me suis dit expérimentalement : « les problèmes paraissent arriver avec l'acte sexuel. Je vais éviter celui-ci. » C'est ce que j'ai fait. Nous avons passé un moment fort agréable. Il ne s'est pas reproduit durant des années, la jeune fille a évité cela. Puis nous nous sommes revus quelquefois pareillement en caresses. Au final, c'est la jeune fille qui a voulu arrêter les séances de câlins. Formatée par une société machiste et baiseuse, elle voulait que le petit oiseau se mette dans le trou. Et parvenir comme ça à une relation ainsi institutionnalisée à travers le « mariage-baise ». On baise, donc on est « ensemble », et adieu la « solitude » !

Beaucoup d'aberrations dans les relations humaines ont pour origine des comportements erronés fruit des conditionnements reçus. S'en émanciper paraît une piste des plus prometteuses pour arriver à se sentir bien sans faire de mal aux autres. C'est à travers la vie, pas à travers les discours, que si nous le voulons, nous nous changeons. Nous nous améliorons et améliorons d'amour notre monde.

Basile, philosophe naïf, Paris le 31 mai 2015

samedi 30 mai 2015

382 La castration visuelle masculine

Un phénomène aux conséquences psychologiques fondamentales est si simple que personne à ma connaissance n'en a parlé jusqu'à présent. Imaginons que sans explications depuis pratiquement notre naissance il nous soit imposé de cacher à nous-mêmes notre bras droit. Que le laisser voir soit formellement interdit et condamné. Que le laisser voir s'apparente à un crime ou l'acte d'un fou. Ne serions-nous pas très gravement traumatisés par cette situation ?

Imaginons à présent autre chose : à chaque fois que nous nous mettons torse nu nous pousse un bras supplémentaire. Celui-ci nous occuperait bien. Mais si de plus ce bras aurait une réputation sulfureuse. Qu'il serait connu mais qu'il serait interdit de le laisser voir par d'autres. Que le laisser voir à l'occasion impliquerait toutes sortes de choses très importantes, n'en serions-nous pas dérangés, troublés ?

Ces phénomènes de bras droit à cacher ou de bras supplémentaire, c'est d'une certaine façon ce qui arrive aux humains de sexe masculin. A la différence des femmes qui ont quatre membres : deux bras et deux jambes, les hommes en ont cinq. Aux quatre membres précités s'ajoute le membre tout court. Or, celui-ci est systématiquement caché. La première chose qu'on fait d'un nouveau-né lavé, on l'habille ! La première chose que nous faisons le matin au lever : nous nous habillons !

Le résultat revient à une castration visuelle masculine. Le membre sexuel masculin est systématiquement dérobé à la vue. On me dira qu'il n'est pas possible de se promener nu, à cause du froid et des règles sociales, interdits, traditions et lois prohibant la nudité en public. Ce propos évite de répondre à la question : « existe-t-il des conséquences à cette castration visuelle ? » Et aussi : sommes-nous vraiment toujours habillés à cause du « froid » et de la « pudeur » ?

La castration visuelle est une des raisons, voire la première, qui expliquerait l'obsession de leur queue chez la plupart des humains de sexe masculin. Avec les incorrections concomitantes de leur conduite envers le sexe féminin qu'ils harcèlent sexuellement sans arrêts.

Quant à la nécessité proclamée de s'habiller à cause du froid et à la nécessité proclamée de s'habiller pour éviter le scandale, elle est très souvent un argument à caractère démagogique. Si on évite le froid et la nudité publique - ce qu'on fait si on est raisonnable et qu'on veut éviter rhumes et ennuis, - restent de larges plages horaires où nous pouvons rester nus.

Je fais depuis à présent plusieurs mois cette expérience de la nudité domestique à chaque fois que c'est possible. Hors de la vue de voisins ou visiteurs, chez moi, seul, bien protégé du froid. C'est dans cette tenue que je tape ce texte sur le clavier de mon ordinateur.

Cette expérience de nudité, jointe à la réflexion, change la vision de bien des choses. Elle amène - en tous cas elle m'a amené, - une tranquillité d'esprit et une large indifférence aux choses dites « du sexe ». Et me fait prendre conscience de ce phénomène de castration visuelle qui dérange les humains de sexe masculin. En 1968 ou vers ce moment-là, je me souviens d'une phrase alors plus ou moins à la mode : « oui, je ne pense qu'à ça ! » C'est-à-dire à l'acte sexuel. Moi, je crois qu'on m'a encouragé à y penser. Et que, à présent que j'y pense moins et le rejette en tant que soi-disant besoin permanent, je me sens bien mieux et tranquille que bien d'autres. Soit qu'ils sont de sexe masculin et y pensent beaucoup trop. Soit qu'ils sont de sexe féminin et sont dérangées et agacées par l'inconduite obsessionnelle des garçons « qui ne pensent qu'à ça ». Je ne rejette pas la sexualité, mais pense qu'il ne faut lui laisser que sa juste place. Elle n'est pas si grande que ça. Et s'occuper de bien d'autres choses par ailleurs : par exemple l'art, la fête, la tendresse, la fraternité et l'amitié.


Basile, philosophe naïf, Paris le 30 mai 2015

vendredi 29 mai 2015

381 Retrouver des chansons françaises jadis célèbres et aujourd'hui oubliées

Depuis des siècles on chante en France. Quand une chanson remporte un grand et durable succès, ça signifie qu'il y a en elle une qualité intéressante. Or, après des dizaines d'années, elle finit très souvent par être oubliée. La trace de sa notoriété reste dans des écrits anciens qui existent toujours.

Je suis persuadé que retrouver ces chansons et les chanter à nouveau et avec leur air d'origine présente un intérêt certain. Ce n'est pas par hasard si elles ont été célèbres !

Certes, parfois elles ont marqué leur époque pour d'autres raisons que simplement musicales. On les a apprécié pour des raisons politiques, par exemple. Mais d'autres ont simplement frappé l'opinion publique par l'émotion qu'elles dégageaient, la qualité de leur texte.

Parallèlement à la construction de la goguette et la campagne pour la renaissance du bigophone, j'entreprends une récolte de chefs-d'œuvre oubliés de la chanson française. Pourquoi faire ? Pour les chanter et faire connaître, pour le plaisir et la documentation sur la chanson tout simplement.

Voici les premiers titres en vue pour ma récolte :

La Colonne, d'Émile Debraux, Charlotte la républicaine, de Noël Mouret, Jeanne, Jeannette et Jeanneton, de Marc Constantin, Ma Brunette, d'Eugène de Lonlay. Toutes ces chansons ont été célèbres en France. Elles sont à présent oubliées. Pour l'instant j'ai la musique et les paroles de la deuxième et les paroles de la quatrième.

Je tâcherais de diffuser ces chansons via Internet, elles et celles qui suivront. Et d'encourager ce genre de recherches et de diffusions.

J'en parlerais pas seulement aux amateurs de chansons françaises, mais aussi de chansons en d'autres langues, dont dorment des trésors oubliés.

En avant ! Et vive la chanson !!

Basile, philosophe naïf, Paris le 29 mai 2015

jeudi 28 mai 2015

380 Pouvoir et parité

Depuis quelques années la parité en politique est un sujet très à la mode en France. Les femmes ont fait leur apparition dans la poste, la police, l'armée, le pilotage des avions de ligne, et bien d'autres professions où on ne les voyait pas avant. Il fallait bien qu'un jour on pose la question : et en politique ? Combien de femmes députés, sénateurs, ministres, présidentes de la République ?

Certes, des femmes en politique, on en a vu de tous temps. Mais c'était des exceptions : Hatshepsout, Blanche de Castille, Catherine et Marie de Médicis, Maris Tudor, Margaret Thatcher, Angela Merkel... pour ne citer que quelques-unes parmi les plus connues en France. Et de rappeler que la moitié du genre humain ne décide pas au plus haut niveau du sort de l'Humanité. Pratiquement partout ce sont des hommes qui gouvernent et prennent « les grandes décisions ».

Certains diront que derrière chaque homme politique il existe au moins une femme qui l'influence. Il serait plus juste de dire que certains hommes politiques sont derrière ces femmes et formellement décident. C'est moins glorieux pour les hommes qui se veulent « supérieurs » et « décideurs ».

L'Histoire, qui est bien trop souvent une successions de drames, guerres et choses horribles diverses est essentiellement pour ses dirigeants une affaire d'hommes. Ce n'est pas très flatteur pour les hommes... mais ça n'est pas ici le sujet.

Qu'est-ce qui amène les hommes à tant désirer « le pouvoir » ? La très grande majorité d'entre eux et hypersexuée, coïtolâtre. Face à leur harcèlement pour les baiser à tous prix, les femmes n'ont pas trente-six modes d'action :

Elles feignent l'indifférence. C'est le cas, par exemple, dans les lieux publics parisiens comme le métro, les autobus. Elles n'arrêtent pas de regarder les hommes en faisant semblant de ne pas les voir.

La seconde façon de réagir, c'est le rejet, la défensive. Même si un homme paraît pas ou peu dangereux, il sera tenu à distance, au moindre geste « déplacé » rejeté vigoureusement. Le geste « déplacé » pourra même être seulement le soupçon de l'intention possible d'un geste peut-être déplacé.

La troisième attitude possible, c'est la négociation, le contrat, le dressage et la domestication. La femme laisse l'homme s'approcher. Et tache d'en prendre le contrôle.

Tous ces comportements féminins amènent les hommes à la détresse et l'incompréhension. Tel homme qui se croit aimable et pacifique est en fait classé dans les gros lourds. Motif : quand il arrive, six autres qui lui ressemblent et qui sont des gros lourds sont déjà passés par là.

L'homme désemparé ne comprend pas ce qui lui arrive. Cherche des responsabilités. Se culpabilise. Accuse l'autre, les autres, tous les autres, l'Humanité entière, la tradition, la religion, l'église, ses parents, les parents de ses parents, les « secrets de famille », le « subconscient », le « cerveau réptilien », etc, etc.

Mais son besoin de caresses, d'amour est toujours là, insatisfait. D'autant plus insatisfait qu'il se retrouve pris au piège de l'alternative suivante : soit il cherche à baiser et n'y arrive pas. Soit il baise et est déçu. Car ce dont il a besoin, ce n'est pas de la baise, mais de l'amour, des câlins et, éventuellement, à l'occasion, ce qu'il appelle de la baise.

Alors, même s'il continue à harceler les femmes. Même s'il en viole certaines, dans sa conscience se construit un fantasme : celui de la séduction. S'il parvient à une chose extraordinaire, c'est sûr, les femmes qui lui plaisent tomberont dans ses bras. Alors, il lisse ses plumes et fait la roue... mais, il n'a pas de plumes et n'est pas un paon. Il cherche des plumes... et quoi de plus séduisant que la richesse et le pouvoir ? Alors, sans se rendre compte de ses véritables motivations il se met à rechercher le plus grand pouvoir envisageable, la plus grande richesse matérielle possible.

Les uns voudront devenir chef de bureau, les autres chefs de services, d'autres députés, et pourquoi pas président de la République ?

On comprend, vues leurs motivations, que les femmes ne se ruent pas comme eux sur la recherche du pouvoir. La recherche frénétique du pouvoir chez les hommes relève d'un désordre de la sexualité masculine.

Certes, il y a des femmes qui cherchent le pouvoir. Il existe également des hommes qui ne le cherchent pas. Mais, si mon hypothèse est juste, elle expliquerait pourquoi les femmes sont si souvent loin du pouvoir. Et que tant d'hommes se battent entre eux pour l'obtenir.

Ce qui caractérise aussi le pouvoir, c'est la violence sous toutes ses formes. On décide à la place des autres sur ce qui les concerne. On tient compte des intérêts des uns contre d'autres. On parvient au pouvoir par la violence, au moins morale. Comme sont violents les hommes politiques entre eux ! Comme souvent ils s'insultent ! Ça ne donne pas envie à ceux qui sont doux, moi le premier, de faire parti de leur confrérie !

Ce n'est pas aux femmes qu'il appartient de vouloir le pouvoir, mais aux hommes qu'il appartient d'y renoncer. Trouvez-vous humain qu'un individu tout seul décide du sort de millions d'autres ? Ne trouvez-vous pas cela dangereux ? Et si celui qui a le pouvoir a un moment de folie, qu'est-ce qui va se passer ? Combien d'entreprises mal dirigées et viables coulent chaque année entrainant dans leur chute et vers le chômage des milliers d'ouvriers, cadres et employés ? Est-ce si beau que ça « le pouvoir » ? Au point de vouloir faire aux femmes le cadeau empoisonné de « la parité » ? La question ne serait pas plutôt celle de la suppression du pouvoir et la réorganisation du monde sur d'autres bases ? S'agissant de la violence, dans le domaine criminel, le nombre de femmes emprisonnées pour des crimes est infiniment plus réduit que celui des hommes, qui forment là de très loin la très grande majorité des accusés et détenus. Dans le domaine routier, c'est pareil : la très grande majorité des accidents graves est le fait des hommes. Les femmes sont infiniment moins meurtrières que les hommes sur la route. Pourtant les tribunaux, quand ils jugent des femmes, ne sont pas plus généreux avec elles qu'avec les hommes. Et une femme au volant d'une voiture peut faire autant de dégâts qu'un homme. Les commandes sont les mêmes. Alors, devons-nous exiger là aussi la parité ? Faut-il faire en sorte que demain la moitié des criminels soient des femmes ? Et que la moitié des accidents graves sur la route soient provoqués par des femmes ?

Vous me direz, le pouvoir ça n'est pas pareil. Ah bon ! Et les décisions politiques telles que déclarer une guerre, ça ne fait pas des victimes ? Les premières victime du pouvoir, de tous les pouvoirs, ce sont les femmes. Alors, la solution serait de leur donner à elles aussi le pouvoir ? Le pouvoir c'est le manque de respect de l'autre, qui n'a pas le pouvoir. La femme souffre du manque de respect. Alors, donnons à des femmes la possibilité pour elles aussi de manquer de respect aux autres en détenant le pouvoir. Et voilà, le tour est joué, tout s'arrange, tout va bien ? Non je ne crois pas que tout va bien. Que le monde soit « dirigé » par l'amour et la liberté et que les hommes renoncent à cette monstruosité qu'ils ont inventé et font subir à tous, hommes, femmes, enfants : le pouvoir. Mais, pour cela, qu'ils se remettent en question et arrêtent de poursuivre incessamment les femmes avec des revendications sexuelles odieuses et absurdes.

Basile, philosophe naïf, Paris le 28 mai 2015

mardi 26 mai 2015

379 Halte à la dégénérescence de la Civilisation !

Le travail n'est pas une valeur en soi. Le travail n'a de valeur que s'il sert à quelque chose d'utile. Il peut également être nuisible en servant à produire des choses nuisibles. Et le repos, les « loisirs » ne sont pas une mauvaise chose. Vivre, c'est aussi contempler, rêver, ne rien faire, pour faire mieux ensuite. Ou simplement se reposer, bavarder, rire, chanter, festoyer ensemble, danser, écrire un poème, se promener, faire du sport, écouter de la musique, faire une sieste en caresses avec sa copine ou son copain, s'amuser. Le but de la vie c'est vivre. Ce n'est pas « en chier ». Quoiqu'en prétendent certains qui ont beaucoup de loisirs et voudraient voir d'autres en permanence à la peine parce que ce serait « juste » et « indispensable ». Même quand ça ne sert à rien. Même si ça nuit.

Lutter pour les loisirs est un combat de longue date. En France, en juin 1936, quand une grève générale de deux millions de travailleurs allait arracher la semaine de quarante heures, la CGPF versait des larmes de crocodile. Cette revendication satisfaite allait faire naufrager économie et Civilisation ! Obtenue et avec une semaine de congés payés en plus, cette revendication n'a rien fait naufrager du tout. Elle a été une avancée de la culture, du bonheur, de la Civilisation.

La CGPF, mais qu'est-ce que c'est ? C'était le nom de la Confédération générale du patronat français. Qui s'est rebaptisé par la suite : CNPF, Confédération nationale du patronat français. Qui est devenue et est encore à présent le MEDEF : Mouvement des entreprises de France. Qu'est-ce que le MEDEF ? C'est une organisation politique qui regroupe à peine huit pour cent des patrons, dont les plus riches. Et qui affirme représenter les chefs d'entreprises en général. Il a l'oreille de tout un tas de gens que l'or et le pouvoir ne laissent pas indifférents.

Monsieur le ministre, pour vos décisions économiques suivez mon conseil. Plus tard, vous aurez une place dans le Conseil d'administration de mon entreprise. Et toucherez des jetons de présence. C'est-à-dire du bon argent. A utiliser ensuite en toute légalité comme bon vous semblera.

Les « brillantes compétences reconnues » des anciens ministres leur valent souvent des places en or dans l'industrie privée. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi. Il s'agit d'un renvoi d'ascenseurs.

Quand, en 1936, en dépit des larmes hypocrites de la CGPF on obtint la semaine de quarante heures et les congés payés en France, comment était l'économie ? Il y avait des machines à vapeurs, de très nombreux paysans, avec des attelages de bœufs et des chevaux de trait dans les campagnes. Et quantité des travaux s'effectuaient à la main. Par exemple, dans les épiceries de quartier les épiciers fabriquaient eux-mêmes des confitures qu'ils vendaient. Avec des dénoyateurs, ils dénoyataient les cerises à la main pour faire les confitures de cerises. A la campagne les paysans montaient à la main, au bout de leurs fourches, les bottes de paille dans les greniers. En ville, à la campagne, bien des couturières cousaient encore à la main. Et arrivaient à en vivre. On produisait du charbon. En 1936 et jusque dans les années 1960, dans des magasins parisiens on grillait le café. En 1936, tout était plus lent. L'informatique n'existait pas. On connaissait juste les machines mécanographiques à fiches perforées dont l'emploi commençait. Les voitures en France étaient rares et très chères. La vie était différente. C'était un tout autre monde qu'aujourd'hui. Un paysan pouvait vivre avec deux vaches. Il était pauvre. Mais ne mourait pas de faim. Aujourd'hui, avec quarante-cinq vaches il a du mal à s'en sortir. Et elles ne mangent souvent plus de l'herbe, mais du granulé. Comme le monde a changé depuis 1936 et pas que pour l'alimentation des vaches !

Aujourd'hui, grâce à l'informatique et aux progrès techniques qu'elle est loin, la semaine de quarante heures ! On vit très bien. Et on ne travaille plus que douze heures par semaine. On prend sa retraite à quarante ans ! Comment ? Ça n'est pas ça ? On travaille... trente-cinq heures et souvent plus. On prend sa retraite à soixante-six ans ? Et il est question de la prendre demain à soixante-sept ? Mais, c'est quoi ce délire ?

Comment se fait-il qu'en dépit de l'informatique et tous les progrès scientifiques et techniques on continue à travailler tant et parte de plus en plus tard à la retraite ? Où est le problème ? Pourquoi travaille-t-on encore autant et si longtemps ? Et où va toute cette productivité ? A quoi peut-elle bien servir ? Si elle sert à quelque chose.

D'abord au gaspillage. On produit et détruit. 70 à 80 % des fruits et légumes frais français, vendus trop chers et restés invendus finissent à la poubelle. Il y a aussi les guerres, qui ne servent à rien et détruisent beaucoup, y compris des humains. Dans ce domaine, rien n'a changé. La sottise humaine est toujours aussi forte, et l'industrie d'armements florissante. Notre président est très fier de se faire le vendeur d'avions de guerre. Il fait vivre l'industrie d'armements. Qui sert à tuer des gens.

La production anti-écologique et destructrice de la Nature comme celle de l'huile de palme donne aussi du travail. Cette saloperie est cultivée à la place de forêts qu'on détruit. Et ensuite vous et vos enfants la bouffez.

Le travail en excédent sert aussi à produire de l'excédent de richesses. Les milliards que les milliardaires amoncèlent dans leurs coffres, à quoi servent-ils ? A strictement rien, sauf à satisfaire leur superficielle vanité. Sans compter leurs dépenses inutiles et dispendieuses : voitures de luxe en quantité, montres hors de prix, résidences où on ne met les pieds que deux jours par an, etc.

L'excès de travail, la durée trop longue de celui-ci, les retraites tardives, contribuent aussi à créer le chômage de masses avec la misère et le désespoir de masses.

Une perversion de la Civilisation consiste dans l'uniformisation forcenée. Alors que la diversité fait la richesse du monde, de mauvais esprits s'acharnent à uniformiser ce qui n'en a pas besoin. Quand j'étais petit, dans les années 1950-1960, on trouvait à Paris des pommes en vente. Peu chères, d'aspect misérable et bonnes au goût. La catastrophe a commencé avec le calibrage : il fallait que toutes les pommes soient approximativement de la même taille. On y est parvenu. Les pommes appartenant à une catégorie donnée en vente à Paris sont aujourd'hui approximativement toutes de la même taille. Très décoratives, elles n'ont également aucun goût. Ou alors une saveur préfabriquée, identique. Il existait un certain nombre de variétés de cerises. Il n'y en a plus que très peu, très décoratives et hors de prix. On cherche a u-ni-for-mi-ser, tout... même les seins des femmes. On voudrait les uniformiser avec des machins munis d'armatures baptisés hypocritement « soutiens-gorges ». Qu'on devrait plutôt appeler caches-seins-uniformiseurs. A présent, pour aggraver la démarche : c'est au bistouri qu'on égalise les seins. Frankenstein au pays des mamelles.

Tous ces efforts nuisent. Ne servent pas. Coutent beaucoup d'énergie. Produire, produire, produire, croitre, croitre, croitre, devenir compétitifs... Alors qu'il faudrait prendre les problèmes à l'envers et poser d'abord la question : de quoi avons-nous besoin ? Et de quoi n'avons-nous pas besoin ?

De par le monde on construit des tours les plus hautes possible. La vanité, le lucre et la stupidité commandent ces « exploits » techniques. Qu'on arrête et qu'on retourne aux petites maisons ! Hier soir, un ami pas vu depuis longtemps, me disait que habitant à la campagne il avait pour voisins « chevreuils et sangliers ». Il en était tout fier et heureux. Il avait bien raison.

Qu'on arrête les hémorragies d'efforts. Qu'on se repose un peu. Que ceux qui veulent qu'on produise toujours plus dans un monde qui n'en a pas besoin ; que ceux qui veulent devenir toujours plus riches alors qu'ils n'en ont pas besoin soient pris en charge par la médecine. Et que ces enrichisseurs à tous prix d'eux-mêmes et appauvrisseurs du reste du monde nous laissent enfin en paix !

Basile, philosophe naïf, le 26 mai 2015

dimanche 24 mai 2015

378 Les femmes prises au piège sophistiqué de la jalousie

Ce qui différencie l'humain des autres espèces animales, c'est sa sexualité et le travail. Allez voir des girafes qui vivent dans la brousse. Vous verrez des girafes dans la brousse. Allez voir des humains qui vivent en ville. Vous verrez des maisons avec des humains dedans. C'est dire que l'organisation du travail a une importance fondamentale chez les humains. Or, une chose qui pourrit tous les rapports humains est que le travail de plus de la moitié des humains, choisi pour son sexe, n'est ni reconnu, ni rémunéré. Il s'agit du travail des femmes à la maison. Élevez des rats ou des souris blanches : c'est un métier, on vous paye. Élevez vos enfants, avenir de l'Humanité, de votre pays, votre famille : vous n'êtes pas payé. C'est du bénévolat. Faites des ménages chez les autres. C'est un métier, on vous paye. Faites le ménage chez vous, rangez la chambre de vos enfants, lavez leur linge, repassez-le : c'est du bénévolat. Tenez la comptabilité de la famille, suivez les études de vos enfants, etc. C'est la même chose. Un comptable est payé. Un enseignant est payé. Une mère de famille pour un travail similaire, la responsabilité maternelle en plus, n'est pas payée. Cette immense part du travail non reconnu, méprisé, déséquilibre et gâche l'ensemble des rapports humains et tue l'amour.

Si je vais vers une femme qui me plaît, elle s'attachera à trois choses : il faut un rapport sexuel, base de la relation. Il faut que l'homme que je suis soit solvable. Un homme qui n'est pas solvable n'est pas un homme. Car il ne peut pas jouer son rôle de béquille de sa femme. Et la jalousie doit régner. Car si l'homme qui a pour rôle de subvenir largement aux ressources d'une famille où la femme travaille sans être rémunéré va s'en aller, la femme perdra ses ressources. Et n'aura plus son gagne-pain : l'homme qui la nourrit et l'entretient. Ou dont le rôle théorique est en tous cas traditionnellement celui-là. Même si le monde change, les idées anciennes perdurent encore.

Certes, de nos jours, bien des femmes travaillent à l'extérieur de leur foyer en plus du travail qu'elles y effectuent. Elles ont donc gagné une certaine autonomie financière. Le résultat ? Elles divorcent en masse. Et c'est presque toujours elles qui prennent l'initiative de la séparation.

La situation est-elle devenue bonne pour autant ? Non, une quantité énorme de gens déclare souffrir de la solitude. Parmi eux trente pour cent des étudiants de France seraient concernés !

J'ai été essentiellement élevé par ma mère. Mon père ne s'est pas beaucoup occupé de mon éducation. Comme je n'allais pas à l'école, l'influence maternelle a été plus grande que si j'avais eu des contacts extérieurs : camarades d'école, leurs familles, enseignants. Je suis devenu longtemps et sans le savoir jusqu'à très récemment deux tiers femme, un tiers homme. Très sentimental, pas attaché au cul d'un côté. Et d'un autre côté un peu porté sur le cul à la façon des hommes, c'est-à-dire bête, superficielle et égocentrique. Je n'avais pas de message clair à délivrer aux femmes qui attendaient de ma part le comportement d'un individu ordinaire, un homme classique : deux-tiers homme au moins et un tiers femme ou moins encore. Résultat, les femmes m'ont laissé la plupart du temps sur la touche. N'étant pas dans la norme, même inoffensif, je n'étais bon à rien pour elles.

Au début des années 1970 j'ai entendu une jeune fille parlant de moi à sa copine lui dire : « lui, il n'est pas comme les autres ». Mais quand on n'est pas comme les autres on est rejeté, c'est la règle. Très longtemps je n'ai pas compris pourquoi. C'est seulement à présent que je réalise quelle était ma situation.

Ce n'était pas évident pour moi. Car, dans le domaine de l'amour, le mensonge est omniprésent. Je me souviens d'une amie et sa collègue de bureau. L'une et l'autre étaient très « classiques ». La première jurant les grands dieux qu'elle avait pour principe de vie d'être « fidèle » et refuser l'infidélité. « Je n'ai pas envie de passer la main dans les cheveux de quelqu'un où une autre main est passée avant » se plaisait-elle à répéter comme une formule favorite. Une fidélité en bronze, inébranlable, principielle, un blason de noblesse de la femme classique, « sentimentale », fidèle, exclusive... jeté à la face de l'homme que j'étais. A l'écouter, étant seulement ami, je devais considérer le cul et le cœur de cette femme « fidèle » comme un trésor mille fois précieux et totalement inaccessible pour moi.

La seconde femme, orientale et mariée ne jurait que par son petit mari chéri. Son petit mari chéri par ici, son petit mari chéri par là, rien de plus important pour elle que son petit mari chéri ! La porte de ce ménage sacré ne pouvait pas, c'était visible, être franchi par une queue étrangère sacrilège, par exemple : la mienne.

Et puis, un jour au restaurant, il y a quelques années, voilà que nos deux partisanes intraitables de l'amour avec un grand A et de la fidélité avec un grand F m'ont surpris. Elles étaient là à bavarder ensemble. Et m'ont complètement oublié quelques instants. J'entends et vois alors deux autres personnes, complètement étrangères. Que je n'avais jamais rencontré. Elles parlent d'une vedette de cinéma et j'entends : « c'est sûr, s'il vient coucher à la maison, je ne dormirais pas dans la baignoire ! » Voilà qu'elles révèlent le fond de leur pensée. La « fidélité » en bronze, le « petit mari chéri » : du vent ! Ou, plutôt, des mensonges classiques, à servir sans modération aux hommes. Hommes qui, de leur côté, mentent également aux femmes. Mais voilà, je n'aime pas le mensonge et croit vraiment à la valeur de la vérité. Je suis un Martien égaré sur Terre...

Les humains mâles sont détraqués, hypersexués et baise-partout. Une voisine jeune et jolie m'a montré sa réponse à la baisomanie de son petit copain. Elle ne vivait pas avec lui. C'était soi-disant un « couple moderne ». En fait, c'était une ruse. En ne voyant son obsédé de la queue qu'une ou deux fois par semaine, il ne l'embêtait pas plus d'une ou deux fois par semaine. Vive la modernité !

Mais arrive le problème des enfants. On peut ne pas vivre ensemble. Mais si les enfants arrivent, il faut bien se mettre ensemble... Et l'homme est toujours autant baisomane. On va donc s'appliquer à... le castrer moralement. Ou le rejeter tout en conservant ses produits : les enfants qu'on a fabriqué en ajoutant aux ovules ses spermatozoïdes.

C'est ce que font quantité de femmes. Après avoir accepté d'être « limée » régulièrement durant quelques années, arrive le deuxième et dernier enfant programmé. Alors, le vagin se ferme. La boîte à plaisirs met la clé sous la porte. Fini, le trou à branlette et les exercices de gymnastique en chambre du samedi soir ! La femme refuse de continuer à faire semblant de s'intéresser au cul.

C'est un grand classique. L'épouse d'un ami à moi lui a fait le coup. L'amie et collègue africaine d'une amie européenne a également agit pareil. L'Européenne me disait : « tu sais, après son deuxième enfant elle a arrêté de faire l'amour, c'est fréquent ça. Alors, il l'a quitté. » Les projets d'enfants régissent la fermeture ou l'ouverture du trou à branlette. Une amie m'avait dragué dans la perspective que je lui fasse des enfants. Quand elle a réalisé que ce projet lui paraissait difficile à réaliser, elle s'est débarrassé du papa potentiel. Subitement, les « sentiments d'amour » de sa part se sont éteints façon extinction du gaz quand on tourne le robinet. Et elle a cherché quels défauts elle pouvait déclarer trouver chez l'homme merveilleux que j'étais paraît-il jusqu'à là. Il faut bien justifier le résultat de ses calculs quand il amène hypocrisie et brutalité morale !

Et pourquoi autant de bruit fait aujourd'hui autour de la « Procréation matériellement assistée » ? Parce que si on se reproduit avec des éprouvettes et plus avec une bite et des couilles montées sur un homme, ça change bien des choses. Et cette situation envisagée trouble plus d'un individu !

La base du désordre général des rapports humains c'est la non reconnaissance du travail domestique de la femme et les besoins sexuels artificiels, intellectualisés et hypertrophiés de l'humain mâle.

Mais si homme « je sors du jeu », déclare ne pas baiser ? Que m'arrive-t-il avec les femmes ? Pour elles, je deviens inclassable, incontrôlable, bizarre. On me déclare pédé. Éventuellement pédé refoulé, qui s'ignore. Le terme de « refoulé » est très pratique à utiliser. Les autres savent mieux que vous qui vous êtes. Et vous pouvez même être quelqu'un d'autre sans le savoir ! Bouffonnerie ! En fait, l'homme qui ne baise pas dérange beaucoup de monde. La « norme fatale » cesse d'être fatale. Et on ne peut pas envisager de le capturer et l'attraper par la queue !

Quand le mensonge fleurit, on n'aime pas se laisser découvrir. Et montrer qui on est quand on fait partie des menteurs. Certaines femmes, une fois qu'elles ont un jour « baissé la garde », n'apprécient pas d'être identifiées pour ce qu'elles sont. Une femme « fidèle » qui m'a laissé voir qu'elle bricole et baisouille dans les coins, a baisouillé un soir avec moi. Puis m'a rejeté en me traitant de profiteur. Une autre, se laissant caresser, mais n'étant pas baisée, déçue de ne pas voir fonctionner son vagin-piège s'est éloigné subitement de moi. Elle voulait capturer un homme et pas vivre quelque chose avec moi. Ne parvenant pas à me capturer, en me faisant un enfant dans le dos, elle est partie chercher un autre naïf. Le plus caricatural fut une femme qui s'éclipsa quelques instants de la pièce où nous étions à bavarder en tête à tête. Revint, me pris la main et la mis directe dans sa culotte ! Je n'en revenais pas. N'ai pas fait grand chose. Elle m'a alors engueulé pour n'avoir pas été jusqu'au bout, c'est-à-dire l'avoir baisé. Puis, le lendemain au téléphone m'a accusé d'en avoir profité !

L'incohérence relationnelle est difficile à gérer. Surtout quand l'incompréhension, le désordre et le mensonge règne.

Des fois, les plans extraordinaires des autres n'apparaissent pas. Mais, subitement, une femme de votre entourage disparaît. Cesse de vous voir sans raisons visibles. Vous avez fait partie sans le savoir d'un plan à elle qui n'a pas fonctionné. Vous aviez cru être son ami. Vous étiez juste pour elle une chose, un pion, une pièce d'un jeu inconnu aux règles inapplicables. Dans son rêve voilà que vous ne serviez plus à rien. Sans problème ni hésitation, elle vous a mis au rebut. C'est ainsi qu'il arrive qu'une amie se mariant, se mettant « en couple », vous oublie soudain et complètement. Vous avez cru être indispensable dans sa vie ? Pas plus qu'une chambre à air usée avec des rustines. Elle s'en est procuré une neuve, plus besoin de vous. J'ai ainsi servi de Sigisbé durant onze ans. Amoureux transi et jamais admis dans le cœur et le cul de la belle de mes rêves. Et puis la belle s'est mariée. Est passée à autre chose. Alors, elle a jeté son Sigisbé dans les WC et tiré la chasse.

Je me dis à présent qu'en amour il faut faire comme en informatique. Quand un mail paraît bizarre, ne pas y répondre. Quand une pièce jointe paraît douteuse, ne pas l'ouvrir. Et qu'ainsi j'éviterais à l'avenir beaucoup d'ennuis et de complications.

Je ne veux plus me prendre pour le sauveur des autres. Commençons par nous sauver nous-même ! N'oublions jamais qu'un individu qui se débat dans l'eau peut entrainer dans le fond le bon nageur imprudent qui est venu lui porter secours. Faisons juste ce que nous avons à faire. N'en faisons pas trop.

On peut très bien vivre sans cul et sans « amour », c'est-à-dire seul. On peut aussi être très malheureux avec du cul et en vivant avec quelqu'un. Il faut arrêter de s'obnubiler sur quelques centimètres d'organes reproducteurs. Et sur une compagnie qui est bien plus encombrante qu'un chat, un chien, une perruche, un poisson rouge, une souris blanche ou un géranium en pot. Quand vous voyez une femme qui vous plaît, commencez par vous dire : « me mérite-t-elle ? » et « mérite-t-elle que je m'emmerde à tenter quelque chose avec elle ou dois-je passer mon chemin ? » Si vous passez votre chemin, n'ayez surtout pas de regrets. La route est vaste, l'horizon lointain, la liberté extraordinaire, formidable, et mille fois plus belle et prometteuse que toutes les fables.

Basile, philosophe naïf, Paris le 24 mai 2015

jeudi 21 mai 2015

377 Révolution et contre-révolution sexuelle

A lire certains le devenir de notre vie sexuelle, sentimentale, relèverait de notre destinée, celle-ci dépendant de nos choix personnels. Il suffit qu'on évoque des lois, des comportements généraux, pour s'entendre souvent clore le débat avant même qu'il soit ouvert. On se voit opposer le catégorique : « la vie sexuelle, ça dépend des gens, de leurs choix personnels ». Il n'y a soi-disant rien à dire au plan général. Si on essaye, on se voit accuser de vouloir généraliser son parcours personnel et unique. Cette négation du débat apparaît beau, bon et bien rassurant à beaucoup. Sur ces choses « intimes » il n'y aurait pas et ne pourrait y avoir de débat. « Les goûts et les couleurs » seraient comme, par exemple : « la masturbation et la sodomie ». Moyen facile de ne pas ouvrir un débat que certains trouvent gênants, préférant agir dans l'ombre. Faites ce que je dis. Quant à ce que je fais, c'est exclusivement mon affaire... Surtout quand je fais exactement le contraire... Pourtant il y a des lois, des règles, des traditions, un contexte culturel et social qui marquent profondément et orientent bien des choix qu'on prétend ou croit personnel. Par exemple, dans un pays de tradition végétarienne il est infiniment probable que vous adoptiez une alimentation végétarienne. Même sans approuver clairement, consciemment les motifs idéologiques, philosophiques ou religieux qui sous-tendent cette tradition. C'est ainsi que j'ai entendu des personnes justifier maladroitement leur soumission à certaines règles religieuses de leur société par des raisons autres : d'hygiène, de santé. Et j'ai pu observer sur moi-même l'influence des règles sociales et morales dominants mon époque.

Il arrive qu'à l'échelle de la société ces règles soient remises en question. C'est alors comme une « révolution ». Qui est immédiatement suivie par son contraire : la contre-révolution. Il en a été ainsi il y a une cinquantaine d'années. Une remise en question inachevée de la société, à travers une grave crise sociale a touché un certain nombre de pays, dont le nôtre. La crise sociale a libéré des questionnements interdits dans le domaine des mœurs. On a été jusqu'à évoquer une « libération sexuelle » ou « révolution sexuelle ». Mais cette « révolution » dont on parle tant inclut aussi ici son contraire : la contre-révolution. Et quelles ont été les conséquences de cette dernière ?

Quatre choses fondamentales ont été maltraitées par la contre-révolution sexuelle. La première c'est la recherche de la nature en l'être humain. La vérité est que les humains sont des « singes ». Ce qui signifie que, comme les autres espèces simiesques, la base de leur comportement est instinctive. Cet instinct qu'ils ont hérité de la Nature et possède à la naissance vient à être ensuite plus ou moins contrarié par l'éducation. Qui est le produit de l'évolution culturelle au cours de nombreux siècles. Le fruit de cette contradiction forme le comportement humain tel qu'on le rencontre avec ses grandes lignes et aussi sa diversité. Ce comportement est plus ou moins vécu comme harmonieux, agréable, ou pas. Rechercher comme est son instinct fait partie des efforts de l'humain pour vivre plus confortablement sa vie. Qu'il puisse suivre exactement cet instinct ou pas. La recherche de l'instinct par l'humain, c'est la recherche de la Nature en lui. C'est aussi le but de la philosophie. Comprendre pour vivre mieux ses contradictions ou les réduire, s'en débarrasser plus ou moins. Voilà qui améliore la vie et la convivialité et le sort de l'Humanité.

Au nombre des contradictions d'origine culturelle on trouve le sevrage tactile. Après la très petite enfance où on est touché, lavé, caressé, câliné, c'est le stop. Le sevrage tactile est une réalité. Il n'y a pas de « latence », mais une privation subite qui s'exprime également par des choses comme devoir dormir seul, se laver seul. C'est un rejet qui trouble et pas une évolution naturelle.

Un autre élément essentiel est qu'entre les humains de sexe féminin et masculin existe un décalage astronomique. Les premiers sont infiniment plus sensuels que les deuxièmes. Après avoir vu son instinct lessivé culturellement, la femme recherche l'amour et éventuellement la sexualité. L'homme recherche la sexualité et éventuellement l'amour. Grossièrement parlant la femme rêve au prince charmant. Cependant que l'homme se branle devant des vidéos pornos sur Internet.

Élément fondamental du tableau de la sexualité humaine : la non reconnaissance du travail domestique qui est essentiellement assuré par la femme et donc reparti sur une base sexuelle. Ce travail est imposé à la femme, jamais reconnu et rémunéré. Le travail imposé et non rémunéré porte un nom : l'esclavage. Officiellement, les esclaves noirs ont été émancipé en 1848 en France. Les femmes de France attendent encore. Leurs chaînes sont toujours intactes. L'existence de leur esclavage est même niée au nom d'une prétendue émancipation qui serait déjà pleinement réalisée.

Élever des rats, des crocodiles ou des autruches est un métier : on vous paye pour. Élever ses enfants, qui sont l'avenir du genre humain et de son pays, n'est pas payé. Pourquoi ?????

Dans les années 1960 finissantes et 1970 la contre-révolution sexuelle s'est vite déchainée pour éviter un progrès décisif pour l'Humanité.

Son axe a été simple : à toutes les revendications plus ou moins d'ordre sexuel elle a opposé le « modèle » masculin comme le seul et unique possible et souhaitable. La sexualité traditionnelle est remise en question ? Il ne doit pas y avoir de recherche de nouveaux modèles à suivre pour la relation homme-femme. Il y a un seul et unique modèle à suivre, c'est l'homme. Et le but est sa satisfaction à lui... Ainsi, la « liberté sexuelle » devient l'obligation pour la femme de dire oui à toutes les demandes de l'homme. Sinon, elle est ringarde, coincée, vieux jeu, « a des problèmes »...

La question du sevrage tactile et ses conséquences sur les enfants reçut une réponse totalement folle. Dans les années 1970 s'est déroulé en France une campagne délirante pour le coït et la sodomie des enfants !!! Celle-ci pris notamment la forme détournée consistant à demander « innocemment » l'abrogation du concept de majorité sexuelle dans le code pénal. Cherchant aujourd'hui à expliquer et absoudre les supporters de cette campagne, certains vont prétendre les excuser au nom des excès et errances idéologiques qui auraient été habituels dans ces années-là... Il faut aller plus loin dans les explications : la contre-révolution sexuelle a pour axe fondamental de ne pas toucher au statut dominant socialement et hyper-baiseur du masculin adulte. A toutes les revendications elle répond en mettant en avant l'homme et sa queue fouailleuse. Quand on parle des gosses, ça donne le délire auquel on a assisté. Et que beaucoup voudrait faire oublier et même justifier comme des sortes d'erreurs de jeunesse sans gravité. Aux crétins qui croient que les petits garçons rêvent de se faire sodomiser, je répondrai avec les souvenirs de mon sevrage tactile. Quand j'étais petit, j'aimais beaucoup qu'on me passe de temps en temps la main sur la peau du haut de mon dos, en entrant cette main par le col de mon vêtement quand j'étais assis. Un beau jour, ça s'est arrêté. J'étais devenu « grand » aux yeux de mon entourage... fin de cette caresse. J'en ai été désolé et désemparé. Et n'ai pas posé de questions. Des caresses en haut du dos, voilà ce qui me manquait. Je n'ai jamais rêvé d'être sodomisé ! Ceux qui croient que ce serait là le désir des petits garçons attribuent leurs désirs malades à leurs victimes. La police est là pour s'occuper de ceux qui, au nom de la liberté des petits garçons, veulent leur imposer de telles choses dont ils n'ont pas envie.

Dans le domaine général des femmes, la contre-révolution sexuelle a donné la prétention de transformer la société en un immense bordel gratuit.

Le problème du travail domestique non reconnu ni rémunéré a été ignoré. En revanche, se penchant sur le confinement au foyer des femmes, la réponse est venue que la « liberté » de la femme serait d'y ajouter le travail à l'extérieur en plus ! Une campagne de publicité a même proclamé : « La femme change : elle veut travailler ». Comme si à la maison elle ne travaillait pas ! La contre-révolution sexuelle a systématiquement nié la femme et sa dignité. Et au nom de la « liberté » elle a ouvert en grand les vannes de la pornographie. C'est la société où nous vivons à présent. Certains progrès marquants sont arrivés dans les années 1970. Mais pour le reste, on a fait du sur place.

Basile, philosophe naïf, Paris le 21 mai 2015

mardi 19 mai 2015

376 L'origine sexuelle de l'hécatombe des enfants grecs

Un slogan hippy des années 1960, qui se voulait pacifiste proclamait : « faites l'amour, pas la guerre ». Hélas, à l'insu de ses promoteurs, ce slogan se traduit exactement par : « faites la guerre, pas la guerre ». pourquoi ? Parce que la sexualité chez les humains, depuis des temps très anciens, mais pas depuis toujours, c'est la guerre. C'est la guerre parce que les hommes hypersexualisés, obsédés de la queue, cherchent en permanence à baiser les femmes. Qui elles, ne veulent pas baiser tout le temps. Et pourquoi ? Parce qu'elles sont plus proches de la Nature, tout simplement. Car elles font ou peuvent faire les enfants. Et sont en général différentes des hommes. Et la Nature durant une très grande partie de leur vie se rappelle fortement à elles tous les 28 jours.

L'homme, ce gros bœuf, croit posséder l'initiative. En fait, la plupart du temps il agace la femme par son obnubilation éjaculatoire. La femme a aussi sa sexualité. Elle est le plus souvent totalement bridée par l'homme. Parce qu'au moindre signe d'intérêt pour le cul, ou ce qu'il croit l'être, décelé chez la femme, il s'imagine que c'est le signe pour lui d'y aller. Son comportement désordonné et égocentrique inspire à la femme la plupart du temps railleries, agacement et dégoût. La conséquence de cette situation est qu'en général elle va être amenée à lui résister. Ou faire semblant d'être indifférente. Ainsi, aujourd'hui, dans les lieux publics parisiens, les femmes sont amenées à regarder les hommes inconnus en faisant semblant de ne pas le faire. Pourquoi ? Parce qu'un regard franc et direct est assimilé à « une avance ». C'est-à-dire une invitation à foutre.

L'homme se retrouve alors à la recherche de la femme « idéale » qui n'existe pas. La femme « idéale » : c'est-à-dire celle qui souhaite exactement satisfaire ses désirs à lui. Le connard ! Il va déployer des ruses invraisemblables pour parvenir à mettre son machin dans le trou. Malheureusement, il pourra aussi en venir à commettre des viols. Le plus courant étant le viol par abus de confiance. Il consiste à raconter des boniments et mentir à une femme pour parvenir à la sauter. C'est ignoble. Il existe hélas aussi les viols avec violences physiques, menaces. Parmi les menaces existe celle consistant à menacer de quitter la femme si elle ne consent pas. Voire aussi celle consistant à menacer de se suicider si elle n'accepte pas à rester à disposition de la queue de l'homme concerné. Bonjour la poésie et le romantisme !

Surtout, la conséquence la plus grave du dérèglement sexuel masculin sera la recherche par l'homme de compensations à son manque d'échanges et d'harmonie avec la femme.

Individuellement, il pourra consommer des drogues. Que dire de celle consistant par exemple à boire de l'alcool et rouler en voiture ou en moto très vite ? Elle fait des morts chaque année. Et elle n'est pas la plus meurtrière. Une drogue psychologique consiste à se chercher un pouvoir de séduction fabuleux qui résoudrait le manque d'amour. On cherchera le pouvoir et l'argent. Car, que signifie l'accroissement illimité de la richesse pour quelqu'un qui a déjà tout ce qu'il peut obtenir avec ? Rien. Un milliardaire ne mange pas plus de trois fois par jour. Et chaque milliard supplémentaire ne lui apportera rien, mais par contre retirera aux autres. Les drames conséquents sont là. Ainsi, depuis 2010 les politiques austéritaires ont saigné la Grèce. La mortalité infantile a augmenté de 40 % à cause des mémorandums. Qu'on ne dise pas que ces enfants sont morts parce qu'ils ont vécu au dessus de leurs moyens et « fait des dettes » ! Ce qui est frappant, c'est que, quand on observe les responsables de ce drame, ils ont des allures absolument banales. Des employés de banques qui font leur job sans se préoccuper des conséquences. Ils ont du sang d'enfant grec sur les mains. Et ça ne les dérange pas plus que ça. Ces anéantisseurs ignorent qu'au fond d'eux-mêmes ils sont des frustrés qui croient régler leurs problèmes psychologiques en s'enrichissant toujours plus. Ils ne régleront rien et nuiront aux autres. La course de quelques-uns vers toujours plus de pouvoir et d'argent prive de leurs ressources vitales une part très importante et croissante du genre humain.

Basile, philosophe naïf, Paris le 19 mai 2015

samedi 16 mai 2015

375 Le problème de la pornographie à l'école

Une affaire secoue en ce moment une partie de l'opinion publique en France. Dans un prestigieux collège parisien un petit groupe de garçons de dix à onze ans vient d'être sanctionné. Ces enfants, durant les récréations, visionnaient des vidéos pornos sur leur téléphone portable. Et agressaient sexuellement des fillettes de leurs âges dans le collège et à l'extérieur de celui-ci.

Le débat suscité par cet événement conduit à proposer divers remèdes. Il faudrait interdire les téléphones portables dans ce collège. Il faudrait interdire la pornographie aux très jeunes. Il faudrait mieux éduquer les enfants.

L'interdiction des téléphones portables au collège n'empêchera pas les enfants d'y accéder en dehors de celui-ci. Interdire la pornographie aux enfants ? C'est déjà fait. Et des sanctions pénales frappent ceux qui s'aviseraient de mettre sous les yeux d'enfants de la pornographie. Mais, ça n'empêche pas un certain nombre d'enfants, en dépit de tous les « contrôles parentaux » possible, de décider de regarder des vidéos pornographiques. Et il semble bien qu'on ne saurait parvenir totalement à les en empêcher, à moins d'arrêter Internet et les ordinateurs en général. Ce qui est impossible. Quant à « éduquer les enfants », on essaye de le faire depuis la nuit des temps. Avec des résultats plus ou moins bons, mais le problème de la pornographie visualisée par des enfants demeure.

On peut envisager quantité de choses. A mon avis, la réponse la plus efficace consiste à démystifier la pornographie. Qu'est-ce que la pornographie ? Il importe d'expliquer aux enfants ceci :

La pornographie est un produit commercial. En aucun cas elle ne montre les gestes, comportements, désirs, motivations, plaisirs, réactions réelles. La motivation des « acteurs » et « actrices » pornos est financière, elle n'est ni amoureuse, ni sexuelle. Ils font ce qu'ils font devant les caméscopes exclusivement pour de l'argent. Il ne s'agit pas de la réalité humaine, mais de l'expression d'un commerce lucratif.

Et si vous croyez bien vous débrouiller en cherchant à reproduire dans votre vie les comportements que vous voyez dans les films pornos, vous serez rejeté, très malheureux. Et ne connaîtrez jamais l'amour.

Voilà un discours simple, posé, tranquille, que les enfants attirés par la curiosité d'aller voir des vidéos pornos sont parfaitement capables de comprendre et approuver. Après ça, s'ils voient des vidéos pornos, ils sauront par avance que ce qu'ils voient n'est pas la réalité des rapports humains. Et c'est l'essentiel.

En avertissant les enfants sur le caractère absolument commercial et artificiel de la production pornographique, on ôte à celle-ci sa principale nuisance : qu'elle soit une éducation à l'amour et la sexualité. Si on a compris que la pornographie et la vie sont deux choses totalement différentes, on échappe à la nuisance fondamentale du porno. On ne confond pas ses messages fallacieux et complaisants avec la vie et les personnes réelles. Et on conserve à l'amour sa magie et ses mystères.

Les enfants sont parfaitement capables de comprendre que la pornographie est un mensonge commercial. Une mise en scène à but lucratif de fantasmes de malades et de frustrés et pas un tableau de la vie réelle. Il importe aux adultes de savoir mettre en garde les enfants contre le caractère totalement artificiel, commercial et détaché de la réalité de la pornographie. C'est ce que nous pouvons faire de mieux pour prévenir autant que possible que se reproduisent les incidents qu'a connu ce prestigieux collège parisien victime de la nuisance de la pornographie.

Basile, philosophe naïf, Paris le 16 mai 2015