dimanche 30 décembre 2012

35 A propos de la devise de la France

La devise officielle de la France est : Liberté, Égalité, Fraternité.

C'est une devise d'inspiration franc-maçonne. Elle est aussi la devise de la franc-maçonnerie.

De quelle liberté s'agit-il ici ?

Est-ce une liberté totale et universelle ? Incluant, par exemple, la liberté de pouvoir choisir de travailler ou ne pas travailler, de fixer le montant de son salaire, de payer ou ne pas payer ses employés, prendre des objets en vente en les payant ou ne les payant pas ? Non, il s'agit ici en fait de la liberté du commerce et de l'industrie, opposée aux privilèges de la noblesse et aux revendications des ouvriers et employés.

Le régime qui choisi cette devise massacrait et spoliait les nobles, terrorisait le peuple, interdisant les corporations, les syndicats et les grèves.

L'égalité, invoqué ici après la liberté, est un pur fantasme.

En effet, l'inégalité est inhérente à toutes les sociétés humaines. S'agissant, par exemple, de la jeunesse, la beauté, la santé, l'intelligence, la richesse, la sureté, ou simplement le fait de ne pas ronfler, sommes-nous égaux ? Bien sûr que non.

Un imbécile est-il égal à un homme intelligent ? Un riche à un pauvre ? Un très malade est-il égal à un bien portant ? Une femme moche a-t-elle autant de possibilités qu'une femme belle ? Un habitant de Neuilly est-il autant en sureté qu'un habitant d'une favella au Brésil ? A l'école, les petits enfants beaux ont droit à plus d'attention de la part de leurs maîtres que les petits enfants moches. L'inégalité est partout. Et moi-même, à 61 ans passés, bientôt 62, j'ai moins d'espérance de vie qu'un nouveau-né.

Il existe une belle phrase : « tout le monde est égal devant la loi ».

A laquelle on peut ajouter : « et en cas d'ennui avec la justice, seuls les riches peuvent s'assurer les services des meilleurs avocats ».

Les pauvres ont eux, au mieux, un avocat commis d'office... pas trois excellents avocats, comme un homme riche et célèbre dont la presse a parlé et parle depuis quelques temps suite à des accusations dans le domaine des mœurs pour des faits qui seraient survenus à New York, Paris et Lille.

Le nommer ici serait injuste envers lui, eut égard à tous les autres qui ont su échapper aux poursuites, parce qu'ils ont été plus malins ou plus chanceux.

Tiens ! Être plus malin ou chanceux qu'un autre, encore un cas d'inégalité. L'article 0 du code pénal, non écrit, stipule que : « Ceux qui ne se seront pas fait prendre sont considérés comme innocents ».

Pour ce qui concerne le troisième élément de la devise de la France, la « fraternité », il s'agit ici de la fraternité entre humains de sexe mâle, appartenant à la franc-maçonnerie. Les francs-maçons s'appellent « frères » entre eux.

Mais pourquoi donner une telle devise fausse et ronflante à la France ?

Les francs-maçons de France se sont organisés sur la base de ce que des hommes intelligents pouvaient se retrouver librement ensemble, égaux et fraternels... puis, ils prirent le pouvoir, massacrèrent les nobles et muselèrent le peuple.

Certains francs-maçons rêvaient certainement de faire naître une société intégralement libre, égale et fraternelle. Mais, une fois au pouvoir, ils furent pris au piège de celui-ci. Et devinrent de nouveaux privilégiés du pouvoir. Pour asseoir les nouveaux privilèges, de gens qui n'étaient pas tous francs-maçons, on créa même une nouvelle noblesse officielle : la noblesse d'Empire.

Il y avait eu des francs-maçons idéalistes. De même, très certainement, au nombre des nobles et des rois de France, il exista des idéalistes qui aimaient et voulaient le bien de la masse du peuple, exploité et opprimé par le système monarchique.

Par la suite, d'autres voulurent renverser le pouvoir des nouveaux privilégiés. Ils conçurent le plan d'un parti communiste, parti de révolutionnaires professionnels qui devait prendre le pouvoir au compte des petits, des misérables, singulièrement des ouvriers, baptisés « classe ouvrière ». Ce plan réussi dans plusieurs pays : Russie, Mongolie, Chine, Yougoslavie.

Une fois le pouvoir pris, comme les francs-maçons de France, les partis communistes de ces différents pays se transformèrent également en organisations de profiteurs privilégiés. Les communistes restés attachés à un idéal d'égalité furent liquidés par les autres.

Allons-nous poursuivre cette quête insensée de l'égalité, qui fini toujours par l'instauration coûteuse d'un nouveau staff de privilégiés ? Non, alors que faire ?

Pour arriver à la paix il faut reconnaître l'inévitable inégalité. Et, en échange, exiger pour tous le minimum vital, remis aujourd'hui en question par la rapacité des très riches, soutenue par une masse de politiciens corrompus et encensée par la valetaille stipendiée de nombreux médias.

La rapacité des très riches ayant pris le déguisement des mystérieuses, terrifiantes et irrésistibles « Lacrise » et « Ladette ». Mais qui sont ces deux dames sorties de nulle part et sensées commander à tout le monde ? Des loup-garous, des Pères Fouettards, des Dahus ?

Les voyous en costard-cravate ou en jupe tailleur qui gouvernent le monde nous balancent à la figure des chiffres, des chiffres, des chiffres... et l'amour, dans tout ça ? Ces bouffons bouffis nous mènent en bateau.

Et ne nous proposent rien en échange de leurs solutions empoisonnées. Juste de les poursuivre avec d'autres solutions empoisonnées.

Il faut arrêter ce jeu de massacre.

Laissons aux riches leur tas d'or, mais que tous les pauvres aient du pain.

20 % des humains possèdent 80 % de la richesse mondiale et un très grand nombre d'humains pauvres crèvent de faim et de maladie. Prélevons sur les 80 % juste ce qu'il faut pour assurer une vie correcte à tous, sauvegarder l'écosystème, la beauté du monde et laissons le reste aux riches. Telle doit être le projet à promouvoir. Sinon, à trop exiger, on continuera des jeux stupides qui durent depuis trop longtemps, et ne permettent pas de régler les vrais problèmes. Et si un jour les riches réalisent qu'ils ont l'or, mais que les pauvres ont l'amour, ils comprendront que leur or en fait ne vaut rien.

Basile, philosophe naïf, Paris le 30 décembre 2012

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