lundi 3 décembre 2012

18 Hypothèse de l'anthropocide


« L'homme descend du singe », « nos amis les singes », « les singes, nos plus proches parents »... toutes ces phrases tablent sur le fait que l'homme et le singe sont deux espèces fondamentalement différentes. Il existe même des expressions soulignant l'infériorité simiesque supposée comme : « ne fais pas le singe ! »

Mais qu'est-ce que l'homme, qu'est-ce que le singe ?

L'homme s'est auto-proclamé « mammifère supérieur » et « intelligent ». Supérieur à qui, à quoi ? Et quand on considère comment est sa société, avec sa misère, sa violence, on peut dire que s'il est « intelligent », alors cela veut dire pour le moins qu'il ne sollicite guère son intelligence. Ou alors que celle-ci est plutôt faible.

Quand on écoute les paléontologues, ils nous dressent une liste impressionnante de branches éteintes de l'arbre de « l'Humanité ».

Mais, si des branches disparues si nombreuses existent, ne serait-il pas plus juste de dire « les Humanités » plutôt que « l'Humanité » ?

Au côté de nos ancêtres les plus récents dans la généalogie humaine, on trouve une branche éteinte : les Néanderthaliens.

Alors qu'ils côtoyaient des humains faits comme nous, les hommes de Néanderthal, qui fabriquaient des outils et avaient une vie sociale, ont mystérieusement disparu.

Je fais mienne l'hypothèse suivante pour expliquer cette disparition. Elle n'est pas ma trouvaille et je sais qu'elle énerve plus d'un :

L'homme de Néanderthal a disparu victime de nos ancêtres.

Autrement dit, une Humanité, celle des Néanderthals, a été exterminée par une autre Humanité, la nôtre.

Faire disparaître une Humanité, c'est un anthropocide.

Et pourquoi, comment a-t-il pu se produire ?

Les Néanderhaliens auraient été plus évolués, car plus pacifiques que nous, ce qui a provoqué leur disparition, victimes de nos ancêtres violents comme le sont aujourd'hui nous et nos contemporains.

« Le sommet de l'Évolution » ce ne serait pas nous, mais les Néanderthaliens disparus.

Notre histoire est une litanie de massacres. Celui-ci aurait été en quelque sorte notre massacre fondateur.

Il signalerait aussi notre fragilité. Car si nos ancêtres ont pu anéantir une Humanité, alors, la nôtre pourrait être largement capable de s'autodétruire. Ce serait un auto-anthropocide, que personne ne pourra commenter comme ici, car notre Humanité aura disparu.

Basile, philosophe naïf, Paris le 9 novembre 2012

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