lundi 3 décembre 2012

2 A propos de l'origine de certaines « maladies » psychiatriques

Quelqu'un souffre psychologiquement. Volontairement mange trop, ou ne mange pas assez, voit tout en noir, panique sans raison, développe des idées suicidaires, s'auto-mutile, éprouve le besoin de se réfugier dans la drogue, la faiblesse imaginaire, le sommeil, la maladie, l'hôpital, déprime, etc.

On dit alors des fois, mais pas toujours, qu'il est malade psychiatriquement. Mais est-il vraiment « malade » ? Ou encore, si on pose autrement la question : qu'est-il entendu ici par « maladie » ?

Un médecin qui a une vision de la question très matérialiste, chimique, m'a dit à propos des « maladies psychiatriques » : « aujourd'hui, dans ce domaine, la médecine est comme la médecine avant Pasteur. On ne connait à peine que l'explication de 10 % du fonctionnement du cerveau. »

Ce médecin est d'accord avec moi qu'on ne soigne pas les malades psychiatriques : on les assomme seulement avec des produits chimiques. On calme la crise en endormant le patient. Puis, on réduit les doses en priant que l'équilibre retrouvé dure... Tout ceci avec des médecins et du personnel médical patient et dévoué, mais ne sachant pas que faire pour guérir les malades.

Un professeur de médecine m'a dit à propos de la bipolarité : « on ne sait pas d'où ça vient. C'est peut-être génétique. Il arrive que des malades guérissent, suite à des changements dans leur vie, et l'origine de ces guérisons est inexplicable. »

Peu encourageant, le premier médecin cité ici m'a dit aussi : « il existe dans la population 5 % de bipolaires. Et sur ces 5 %, seuls 5 % guérissent spontanément. »

Une amie pharmacienne m'a déclaré qu'à son avis la bipolarité n'est pas une maladie. Je le pense aussi. Il s'agirait en fait d'un trouble comportemental, qui ferait partie d'un ensemble d'autres troubles comportementaux, dont je vais essayer d'esquisser quel pourrait être l'origine.

A la naissance, nous sommes de petits singes et devenons adultes au bout de quatre-cinq années. C'est-à-dire que dans une société singe nous sommes capables de nous alimenter tout seul dans le cadre de la vie de la communauté à laquelle nous appartenons et n'avons plus besoin d'un accompagnement maternel. Si un danger se présente, nos petites jambes nous permettent de galoper très vite pour rejoindre le groupe au cas où nous nous en serions détachés.

Le singe des origines, sans industries, n'a absolument pas besoin du progrès pour vivre. Il va déranger son équilibre en développant durant des centaines de milliers d'années des jeux, des amusements qui feront naître des industries. Celles-ci vont déranger sa communauté. La société humaine va naître et heurter la conscience primitive que le singe continue à porter en lui.

Chacun de nous porte en lui deux éléments antagonistes, également présents dans l'entourage, chez tous nos congénères : la pensée singe et la pensée humaine. Cette dernière formée d'une masse de choses : traditions, règles, lois, habitudes, croyances, idées, préjugés, interdits, religions, tabous, etc.

Quand le petit singe devient adulte vers l'âge de quatre ou cinq ans, il tombe sous la dictature des grandes personnes. Sa mère qui l'exerce en premier si elle est présente en souffrira aussi.

Les grandes personnes pour dominer les « petites personnes » ont la force physique, le savoir, l'argent et surtout la volonté d'affirmer et exercer leur pouvoir.

Ainsi, par exemple, verrons-nous aujourd'hui un petit singe qui voudra rester nu. On le forcera à s'habiller. Un autre petit singe ou le même n'aimera pas se lever tôt, on l'obligera à le faire. Ou encore, on le forcera à aller à l'école. Certains petits singes prennent goût à l'école. D'autres vivent toute leur scolarité cette obligation comme une stupide torture. Ils préféreraient jouer, se promener.

Dès sa naissance, le petit singe vit une partie de sa personnalité comme sensuelle, ou sexuelle : toucher, léchouilles, chatouilles, mordillages, succions, bisous, caresses, étreintes, effleurages...

La société humaine confisquera la plus grande partie de ces contacts tactiles. On pourra, à Paris, par exemple, entre inconnus d'un certain âge, se serrer la main, ou claquer une bise, mais pas de caresses ! La plupart de celles-ci sont décrétées subordonnées à un domaine spécial : « le sexe », auquel des parties de l'anatomie simiesque sont réservées.

Ainsi, les organes génitaux, le sillon interfessier, le bout des seins des femmes, qui seront même cachées en public par de minuscules bouts de tissus baptisés : « maillot de bain ». Ou encore les cheveux voire toute la peau des femmes qui seront cachés par un ample tissu sombre et flottant.

Le sexe sera voué à la reproduction réglementée au nom de la religion, la jalousie, la morale et la loi. Tous les gestes tendres ayant un autre but, comme de faire plaisir, se faire plaisir et uniquement cela, auront tendance à être condamnés : masturbation, caresse entre personnes n'étant pas appelées à procréer ensemble ensuite, sodomie, fellation, feuille de rose, caresses du clitoris, etc.
Le sexe chez les petits singes sera, bien sûr, de ce fait, condamné. On les habituera à perdre leurs « vilaines habitudes », comme « se toucher », par exemple.

Dès qu'ils dépasseront un âge très juvénile, on cessera le plus souvent de les caresser. Car « ce ne sont plus des bébés. » Les caresses entre « vieux », ou entre « vieux » et « jeunes », en particulier celles impliquant des femmes ménopausées, seront condamnées aussi, car non reproductives. Le petit singe abreuvé de propos méprisant les « bébés » et vantant le fait de « grandir » pourra y compris de lui-même mettre un terme aux caresses : « je ne suis plus un bébé » dira-t-il.

On proclamera des étapes imaginaires de la vie du singe humain : il passera soi-disant par « la petite enfance », « l'enfance », la « pré-adolescence », « l'adolescence », pour arriver à un soi-disant « âge adulte », qu'il a déjà atteint après seulement quelques années de vie.

Entre-temps, il y aura la révolte de l'adolescence baptisée « âge ingrat ».

En fait, il s'agit d'une révolte singe. Elle n'arrive pas toujours, ni toujours au même âge chez tous les singes. C'est la révolte contre la dictature des grandes personnes. Révolte qui est liée au degré de croissance et non, comme on le croit souvent, à la capacité reproductive baptisée « sexualité adulte ».

Quand le singe acquiert la force de se battre contre une grande personne, sa conscience simiesque remet souvent en cause la dictature qu'il subit depuis des années. C'est une loi de la Nature.

Toute la période vécue sous la dictature des grandes personnes et l'antagonisme homme-singe en nous créent des troubles. Il suffit d'une certaine sensibilité et d'un choc moral pour se retrouver incapable de se situer dans la vie, savoir où on en est, rester confus, perdu. Arrive alors des souffrances psychiques y compris chroniques. Certaines sont classées « maladies ».

Pour en sortir, on a préconisé diverses méthodes. Puisse la conscience du singe et de l'existence du singe en nous parvenir à nous aider à nous éclairer et éclairer les autres pour y arriver !

Basile, philosophe naïf, Paris, le 17 octobre 2012

Suite du sommaire du blog philosophique débuté au post numéro 1 :

1019 Vœux pour la Corée
1020 Problèmes du développement humain patriarcalisé
1021 Réincarnation
1022 Le règne de l'argent fou
1023 L'art d'apprécier les choses 
1024 Éloge de la femme ordinaire
1025 La femme polyandre
1026 « Plan cul » ou « plan tendresse »
1027 Sexe patriarcal et tabagisme
1028 Les remparts d'Avallon
1029 Qu'est-ce que le patriarcat ?
1030 La contagiosité des sentiments
1031 L'art de ne pas y arriver en amour
1032 Le traumatisme visuel
1033 Foule pacifique et belliqueuse
1034 Sonia
1035 À mon amour qui n'est pas mon amour 
1036 Mes amis
1037 Tendres pensées
1038 Le Grand jeu ou État de la situation
1039 L'erreur majeur
1040 Mieux que l'amour et l'amitié
1041 Ménage à trois
1042 C'est toi
1043 Faire le bien
1044 Une nouvelle amie
1045 Attachement
1046 Confort et inconfort
1047 Abordage
1048 Un amour de vingt-cinq jours
1049 Aliénor au cœur d'or
1050 Pont Morandi
1051 Cuisine et peinture
1052 Le chantage à l'acte
1053 Réflexion sur mon art de ne pas aimer les femmes
1054 La haine et l'amour
1055 Un mail adressé ce jour à la Maire de Paris
1056 Recette infaillible pour trouver l'amour
1057 L'inadapté
1058 Nuit d'octobre
1059 Amour brûlant
1060 Portrait
1061 Prière
1062 Le nouvel esclavage féminin
1063 Le poème « Nuit d'octobre » illustré
1064 Le coffre-fort
1065 Un grandiose projet festif étudiant à portée de main
1066 Le jour et la nuit
1067 Rêve dans la cité
1068 Nuit d'octobre (chanson)
1069 Le parloir des mollusques
1070 Les nuages de l'amour
1071 Vie, attirance azurée
1072 Qu'est-ce que l'amour ?
1073 Amour et poésie
1074 Les sentiments sont plus importants que les mots
1075 Rania
1076 Coucher de soleil sur le golfe de Saint Florent
1077 Une saveur inoubliable
1078 Un plodocus
1079 Éros du soir
1080 Les deux baleinières
1081 Quelques vérités désagréables à entendre
1082 Rencontre de charme
1083 Poisons
1084 Incident voluptueux
1085 Mensonges et poésie
1086 Les petits fruits rouges
1087 Amour et liberté
1088 Nostalgie
1089 Illusion chatoyante
1090 Recueil de poésies chisies de Basile
1091 Conflit au ciel bleu des prosopopées
1092 Menace serpentine
1093 J'ai vu son ventre
1094 Innocent et pervers
1095 Voyage au pays de la douceur
1096 La femme post-soixante-huitarde
1097 Le plus heureux des hommes
1098 Insouciance, joie, espérance
1099 La délivrée
1100 Homo poeticum
1101 Deux plus deux égal un
1102 La séance
1103 Monts émerveillent
1104 Comment « s'enmuser »
1105 Quelques problèmes humains
1106 Douce attente, tendre incertitude
1107 Élodie mélodie
1108 Rêve solitaire du matin
1109 Rouge rouge rouge !
1110 Avec la poésie enmusée gommer les ombres du passé
1111 Tolérant et neutre
1112 Le vilain petit canard 
1113 Débattre et définir « la Nouvelle Tendresse »
1114 Ma muse et sa source
1115 Deux joues, un Paradis
1116 La première des libertés
1117 Souvenir
1118 Le but de la poévie
1119 Le kebab de la rue Pernety
1120 Seul et heureux
1121 J'irai
1122 Le Grand Secret
1023 Ceci et puis cela
1124 La violence originelle et le désarmement individuel
1125 Demain sera orange et bleu
1126 La très belle inconnue
1127 La théorie des robinets
1128 Lisa
1129 Les ombres du passé
1130 Tentative de décryptage de l'être humain
1131 Maja
1132 Toi
1133 J'aimerais
1134 Introduction à une exposition de poésies
1135 Six lettres
1136 Gloire à la merveilleuse féminité
1137 Un sourire dans un café
1138 La très jolie Jeannette
1139 Théorie du garde-manger sentimental
l140 Dérangement
1141 Le problème de la « zone de prédation »
1142 Laetitia
1143 Sid
1144 Sid, le bourreau des cœurs
1145 Promenade
1146 Ode à la chicorée
1147 Souvenir
1148 Les jaloux
1149 Le fugitif involontaire
1150 L'origine du désordre et comment il finira
1151 Les murs entre les humains
1152 L'inertie dynamique - essai philosophique
1153 Une saveur inoubliable (chanson des myrtilliers par milliers)
1154 Apparence et réalité
1155 Vive les fous !
1156 1908-2019
1157 Une fleur rouge
1158 Les huit jours et huit nuits de Viverone
1159 Déclaration d'amour (celle à qui ce poème s'adresse, se reconnaîtra)
1160 Au voleur !
1161 Allemagne mon amour
1162 Trois importants phénomènes de société
1163 Faillite du langage et langage de la faillite
1164 Un sourire et un sifflet - Una sonrisa y un silbato
1165 Lettre à mon étoile
1166 Mon étoile
1167 Gaelle
1168 Deux blagues
1169 VOULEZ-VOUS VOUS AMUSER EN CRÉANT UNE GOGUETTE ?
1170 Rire jaune et vomir (cri du cœur)
1171 Les âges de la vie
1172 Drame
1173 Hommage aux mères
1174 L'ivresse endorphinique et ses conséquences
1175 Les mille et une erreurs sur la « sexualité »
1176 Où débute la « sexualité » ?
1177 Sevrage tactile et ivresse endorphinique
1178 Les poètes sont des alcooliques endorphiniens
1179 La première fois

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